Dans Bruges, la belle dentellière,
Sous les rayons de la nacre lunaire,
Dorment les vieux et longs canaux.
Les silences de ces miroirs d'eaux
Règnent sur une ville assoupie
Dans les bras généreux de la nuit.
Ô lune, belle comme une perle,
Bientôt tu rendras aux jeunes merles
Le pouvoir d'éclairer
De leurs courts becs dorés
Les voies aux arcs voutés,
Petits ponts ombragés.
Dont les passants curieux
Sont les plus amoureux.
Mais dors encore, Bruges ma toute belle !
Repose-toi sous les draps du ciel..
Sous les rayons de la nacre lunaire,
Dorment les vieux et longs canaux.
Les silences de ces miroirs d'eaux
Règnent sur une ville assoupie
Dans les bras généreux de la nuit.
Ô lune, belle comme une perle,
Bientôt tu rendras aux jeunes merles
Le pouvoir d'éclairer
De leurs courts becs dorés
Les voies aux arcs voutés,
Petits ponts ombragés.
Dont les passants curieux
Sont les plus amoureux.
Mais dors encore, Bruges ma toute belle !
Repose-toi sous les draps du ciel..
Comme un rêve
Tandis que j'admire le jour
Dans son sublime abandon
Livrer à la nuit son agonie
Comble de tous ses amours
Un soupir franchit mes lèvres.
Alors, dans un élan de sérénité
Quand vous quitte la fièvre
Et l'oubli vous fait don
De quelques secondes d'Éternité
J'offre les pauvres fruits
De mes errances quotidiennes
Misères que l'on égrène,
Aux bras tendus de l'Infini.
Arwen Gernak
Commentaires
Magnifique poème de "nacre lunaire" de Bruges, "la belle dentellière" qui dort "sous les draps du ciel"..évocation si délicate, pleine d'images et de sons, aux couleurs de la nuit...
"Comme un rêve", évoque aussi la magie et l'errance du poète, qui de "ses pauvres fruits" réalise une offrande
"aux bras tendus de l'infini".
Merci Arwen pour ce charme et cette musique qui nous berce et nous élève vers des rêves, pour "quelques secondes d'Eternité"....du bel ouvrage, assurément!
C'est vraiment magique !