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administrateur théâtres

God save the  spirit! Voici un spectacle qui a du panache !

« Au clair de la lune, trois petits lapins qui mangeaient des prunes, le verre à la main… » On n’est pas vraiment dans la normalité de la chanson  Mon ami Pierrot, on l’aura tout de suite compris, en recevant à l’entrée du spectacle un sachet dans lequel se cache un verre en cristal, organique bien sûr, garanti sans plomb en vue de la dégustation. Les cinq sens seront tous  au rendez-vous!  Un conseil allez-y à  plusieurs,   car  l'instrument de cristal permet de trinquer joyeusement  en si bémol majeur ce qui ajoute de pétillantes respirations  concertantes entre voisins décomplexés.  La gageure c’est qu’après six verres d’élixirs divers, c’est peut-être vous qui aurez du plomb dans l’aile. Mais vous pouvez toujours aller cracher sur scène entre les plats de calembredaines et de plaisantes parodies à la sauce bien zwanze de chez nous!

 

Enjoué, canaille, vif, velouté, souple, aimable,  puissant, nerveux, léger, gouleyant, généreux et franc, le boshimam d’un genre nouveau tape sur toutes les religions confondues : "ni dieux ni maîtres" hormis le vin. Sauf à dire  que les religions de tout poil tablent sur les libations  et se greffent toutes  sur la survie de la Vigne,  traversant  grâce à elle,  les  différentes civilisations humaines. L'échanson du rire  tacle les français dans et hors de la salle, les étudiants et les riches, les allemands de passage, les touristes,  les anglais bien sûr et les Belges une fois sur deux, et  en particulier les planteurs de betterave ataviques. Ajoutez vous-même le B.    On sert six fois à boire, sur musiques de circonstance, qu’elles soient à danser ou à batifoler, l’un ne va pas sans l’autre, c’est ainsi que vont les plaisirs de dieux !  Vas-y pour  la dégustation au propre et au figuré, en pleine figure et  plein la  bouche, à gorge déployée (on ne vous dira pas laquelle…) pour les salves de rires. 

Le vocabulaire oenophile défile sous forme de bêtisier.  Eric Boschman élu meilleur sommelier de Belgique en ’88 s’est transformé en amuseur public,  difficile à situer,  entre  France et Belgique, plutôt RTL côté rires et balivernes. Le verre à la main, L’esprit gouailleur, il explose au passage une à une, les figurines politiques véreuses de notre temps, ne se privant pas  d’envoyer quelques gros-plants sur la scène mondiale des  brutalités encours.  Toutes frontières abolies: l'alcool désinhibe.  Il remonte les rivières, parcourt les chaînes de montagnes, batifole dans tous les vignobles, détaille les  théologies, les mélange en libations sacrées et vertueuses car seule l'ivresse est interdite (par les Arabes!).   Et  il termine sur  un porto dont l'étiquette reste un mystère étoilé de souvenirs de jeunesse! 

   

En définitive, son Wineman show musical et humoristique  réveille les papilles,  catalyse les rires et adoucit les mœurs. Quelle jolie fête de fin de saison! Comme tout bon Belge  qui se respecte, cela avait commencé par de l’autodérision pur jus , puisqu’il moque au premier chef, sa propre gent vinophile,  et en particulier, ces  happy fews qui n’osent avouer qu’ils  pratiquent l’œnologie un fois par semaine et rentrent aux petites heures…

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NI DIEUX NI MAITRES MAIS DU ROUGE

De et avec Eric Boschman

DU 07/06/17 AU 30/06/17

Théâtre Le Public
rue Braemt, 64-70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=469

https://www.ericboschman.be/spectacles/

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Commentaires

  • administrateur théâtres

    Sur scène, dans Ni dieux ni maîtres mais du rouge!, il parcourt l’histoire de l’humanité un verre de vin à la main. Il en profite aussi pour déconstruire ce petit snobisme qu’est devenue l’œnologie.

    Au théâtre, il est rare que le spectateur reçoive un joli verre à vin avec son programme. Mais Éric Boschman, le sommelier le plus médiatique de Belgique, sait recevoir. Quand il raconte sa passion dans son “wine man show”, il offre à boire. Des bulles, du blanc, du rouge. Argentin, grec, portugais. Ni dieux ni maîtres mais du rouge!, qu’il joue maintenant depuis 2014, n’est pourtant pas une dégustation. C’est surtout l’occasion de raconter l’histoire par le prisme du vin,   d’atomiser avec humeur et humour quelques idées reçues sur son métier mais aussi sur les religions ou la politique. Bref, avec Éric, tout le monde trinque!

    Si ce n’est ni une dégustation ni une conférence, c’est quoi, ce spectacle?

    ÉRIC BOSCHMAN - C’est un grand cri d’amour. Le fil conducteur, c’est l’Histoire avec un grand H. Les bouteilles, c’est le décor. Pour moi, l’Histoire est extrêmement importante. Et j’aime mettre le doigt sur des trucs qui grattent, en expliquant par exemple que la guerre sainte, c’est quand même nous qui avons initié le concept. Je me moque aussi du métier de sommelier, de ce côté jargonnant qui consiste à citer des arômes débiles ou des mots savants. J’essaie d’expliquer que la base, c’est le plaisir. C’est un conte hédoniste. 

    http://www.moustique.be/18644/histoires-d-origine-controlee?utm_con...

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