Soliloque
Pour qu'un humain n'ait pas été
Que l'ombre que fit un nuage,
Grain de sable sur une plage,
Il lui fallut se projeter.
Si un esprit a engendré
Des pensées voulues transmissibles,
Qui sont demeurées accessibles,
Son énergie va perdurer.
Cela peut sembler fantastique,
Le courant capté dans des mots
Conserve audibles des propos.
Ce qui est écrit est magique.
Tiré du néant, l'être absent,
En s'exprimant avec aisance,
Fait certes éprouver sa présence.
La raison parfois n'y consent.
Les illusions ne durent guère.
Ce qui rend joyeux n'est plus vrai.
On s'en rend vite compte, après.
N'existent plus ceux qui s'aimèrent.
25 juin 2014
Commentaires
Un poème empreint de douce mélancolie .... comme des traces de pas sur le sable.
Ceux qui s'aimèrent n'existent-ils plus ? Là, il me plait de douter. ....
Car, dans le vent, il arrive que leurs voix se font entendre. Etre attentif aux signes ..... tout est là.
Autour de nous, chantent les voix des disparus.
Bonne soirée. Rolande.
Quel joli texte de tendresse, heureusement les jours heureux restent gravés dans la mémoire malgré l'absence difficile, Jacqueline