Merci chère Claudine amie
c'est de ta part tout gentil
de t'intéresser à mes racines, mon ancrage
Une bribe d'évocation de mon jeune âge.
Mais écoute « Ah mon beau Château ! »
ne veut pas du tout dire ici : aristos !
C'était un château, tout simple accueil pour des orphelins
- et/ou enfants dans la tourmente - mais chaleureux enfin.
De dehors et dedans, il s’est peu à peu retapé
Et nous eûmes après bien des années du bon mobilier
Et l’essentiel du nécessaire par des dons américains,
Lesquels, une fois que je n'avais plus rien de rien
soudain un matin à me mettre
ont offert une bourse pour me revêtir des pied à la tête.
Ce n'était pas le grand train de la Pompadour !
Cependant nous étions choyés avec amour.
Mais j'ai le souvenir d'une scène de désespoir un matin :
Danièle qui s’enfuit pied nus dans la neige en pleurant,
trop de blessure au coeur faisant remonter son lourd chagrin.
Tous les châteaux ne sont pas en Espagne
Mais la beauté de la nature était mon mas de cocagne !
Oui, tous les 400 coups m’apparaissent pittoresques,
Plein d'innocence et parfois même Ubuesques,
À tout âge, dans ce monde de lilliputiens
Qui faisaient valoir leurs belles lois sans frein
Pour que règnent JUSTICE, PARTAGE et SOUTIEN.
!?! Mais où étaient passés tous les monos cette nuit,
Où nous fûmes réveillés par les plus grands illico
pour nous habiller en hâte dans le bruit,
incités à aller tous faire pipi dans les lavabos,
Et faire de folles glissades dans le grand préau,
Puis sortir sur le perron sous la lune ahurie
Voir les grands donner un ticket de métro à Annie
Et une banane afin d’aller prendre le car pour Paris
Et lorsqu’elle obéissait, la rappeler à grands cris !?!
Mon château n’était pas celui d’aristocrates huppés
Mais celui d’une bande de gosses d’amour assoiffés
Qui étaient heureux de vivre dans l’art et la beauté
À travers, la musique, les pratiques artisanales renouvelées
Les fêtes, les chants et danses, dans leurs parc et forêt.
Ah ! Pour rien au monde je n’échangerais mon enfance
Quand dans ma vision intérieure, elle surgit et danse
Mais j’aime la voir ainsi riche et joyeuse, qui recommence.
Commentaires
Mon château de Combault - le berceau de ma prime jeunesse durant 9 ans - le château de Madame Sans Gêne - est devenu l'hôtel de ville de Pontault-Combault. De bienveillantes personnes du pays m'expliquent ces jours les transformations et répondent si patiemment à toutes mes questions, tant d'années après.
Sur la photo, je me reconnais parmi mes amies :
tout en bas sur les marches du perron, la 2ème à droite à côté de Katia Sarfati.
C'est fou c'est pas la présence d'une silhouette, d'un port de tête, une ambiance intérieure
qu'on reconnait soi ou l'amie.
https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/j-ai-habit-un-lieu-hi...
Dans un autre blog j'avais parlé du château de mon enfance.
Merci Robert Paul !
Je cherche à mettre la photo du château.