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MIROIRS DE FERNANDO PESSOA
Pessoa est une mauvaise conscience plurielle et monstrueuse : la vôtre, la nôtre. Pessoa est un cri de douleur et un bêlement, un chant très pur et une grimace, un ongle qui raye le tableau où un bon professeur voulait inscrire la sécurisante démonstration de son théorème.
« Une dramaturgie s’efforçant de rendre compte de l’univers de Pessoa se doit de donner une place essentielle à la multiplication du poète en ses principaux hétéronymes. Le sujet est éminemment théâtral, nous place au coeur de l’oeuvre et permet d’en faire miroiter les diverses facettes.
Mais, pour ne pas nous limiter à un simple montage de fragments venus des diverses voix pessoennes, nous avons inventé une articulation narrative qui organise quelque peu le jeu d’échos, de mises en parallèle et mises en opposition qu’il est passionnant de dresser entre Pessoa, Caeiro, Reis, de Campos, Soares, Quaresma, et aussi les grands personnages comme Faust ou le Banquier anarchiste. Cette articulation, nous nous proposons de l’organiser à partir d’une sorte d’enquête, aux aspects ludiques, bien entendu, menée par celui des hétéronymes qui paraît tout désigné à cet effet : le docteur Quaresma, déchiffreur d’intrigues ; car c’est bien à une énigme des plus étranges qu’aura affaire ici ce personnage voué à la rationalité et à l’esprit de déduction : qui est ce singulier Fernando Pessoa qui se fragmente de la sorte en des doubles à la fois si semblables et si différents ?
Et qui, en fin de compte, est-il lui-même, Abilio Quaresma, sinon, comme il le découvrira au terme de son enquête, un double supplémentaire et une créature de Fernando Pessoa ? Entre un Pessoa perdu dans son rêve et Quaresma cherchant à comprendre le pourquoi et le comment du fonctionnement poétique de son interlocuteur se développe ainsi à intervalles réguliers un jeu de questions-réponses et de réparties dessinant peu à peu quelques contours thématiques de cet univers magnifique et si complexe.
Alternent avec cette confrontation, pour prolonger et concrétiser en différents échos ce qui s’y dira, l’apparition des autres hétéronymes, de brefs débats entre eux, ainsi que nombre d’extraits de prose et de poésie, tant des hétéronymes que de Pessoa lui-même : il y avait tant et tant de passages à faire entendre que le choix n’a pu être que douloureux… »
Paul Emond
Miroirs de Fernando Pessoa de Paul Emond
Un spectacle du THEATRE DU SYGNE
au théâtre des Martyrs jusqu'au 9 février
Du 15 janvier au 9 février 2013 Dim 27/01 et 03/02 Je ne suis personne
Je ne peux être personne car je porte tous les rêves du monde « Je ne suis personne » confie Pessoa. Intuition essentielle qui l'amène à écrire sous l'effet « incontrôlable » de multiples dédoublements de sa personnalité (certains spécialistes de l'œuvre en ont compté jusqu'à cent vingt). A plusieurs de ces hétéronymes, il ira jusqu'à attribuer une véritable biographie et fera même de l'un d'entre eux celui qu'il appelle son maître. Ainsi s'organise un formidable théâtre mental où la fiction de ces personnages écrivains devient réalité, tandis que l'auteur Pessoa lui-même se glisse dans l'évanescence d'une vie rêvée (« Je suis, dit-il encore, le personnage d'un roman qui reste à écrire. ») Tout cela se passe à Lisbonne, que le poète a chanté comme nul autre et dont l'évocation constitue souvent le décor imagé du spectacle.
Mise en scène : Elvire Brison Texte : (adaptation d'après l'oeuvre de Pessoa) Paul Emond Distribution: John Dobrynine, Emmanuel Dekoninck, Itsik Elbaz, Idwig Stephane Guitare : Renaud Dardenne Décor : Philippe Hekkers Costumes : Myriam Deldime
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"Je ne peux être personne car je porte tous les rêves du monde." Pessoa
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Menneken-Pis. Tenue de soldat volontaire de Louis-Philippe. Le cuivre de la statuette provient de douilles de balles de la révolution belge de 1830.
(Collection Robert Paul).
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