Soliloque en pensant au martyre de Léon Deubel
Ils étaient nés talentueux
Et jeunes devinrent poètes.
Ne connurent honneurs ni fêtes,
Eurent un parcours douloureux.
Pour cesser d'endurer le pire
Certains arrêtèrent de vivre
Katia Granoff s'attendrit
En nommant ceux de son pays.
Au cours des siècles se consument
Ou s'atténuent bien des honneurs.
Changent les goûts et les humeurs.
Se forment des gloires posthumes.
Par hasard trouvant des quatrains
Qui sont emplis d'émois intenses,
À les répandre on se dépense.
Lors les recherches vont bon train.
Un mort n'a plus aucun désir.
Si ses vers attirent la gloire,
C'est par justice dérisoire,
Quand il a souffert le martyre.
28 janvier 2016
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