"L'attente"
Génèse d'un poème en duo ,
ou le choc des idées de deux poétesses à la créativité différente.
Présenté sur un extrait de " L'attente", peinture allégorique de Liliane Magotte.
Joëlle et moi avons composé ce poème en duo, suite à un défi amical que je lui ai lancé. Elle l’a accepté et m’a priée de choisir le thème et de rédiger la 1ère strophe, que je lui ai envoyée une fois celle-ci terminée. A son tour, Joëlle a composé une strophe (la 2ème) selon son inspiration et me l’a envoyée. J’ai donc écrit la 3ème, elle la 4ème etc….
Une fois terminé, j’ai proposé à Joëlle de reprendre, chacune de notre côté, le poème et d’effacer les strophes de l’autre, afin de les remplacer par de nouvelles de notre cru. Joëlle de son côté, a donc composé un autre poème, en entier, incluant ce qu’elle avait déjà écrit et j’ai fait de même de mon côté.
Cela a fait apparaître que d’une idée de départ commune (l’attente et la 1ère strophe), nos chemins de poésie s’étaient considérablement écartés. Notre créativité est très différente. Peut-on la qualifier de complémentaire ? Nous vous offrons donc d’entrer dans l’univers de deux poèmes, à la suite de la matrice qui lui a donné le jour : L’ATTENTE.
Voic les 2 poèmes que nous avons composé séparément, à partir du commun.
L’attente.
L’attente d’un germe de nos corps,
Le retard de la graine d’amour,
Te revoir danser sur nos accords.
L’attente d’un germe de nos corps,
L’absence, perfide tue-l’amour,
Qui conduit aux pleurs du désamour.
L’attente d’un germe de nos corps,
Le retard de la graine d’amour.
L’attente d’un enfant de nos joies,
Né de moi, désiré avec ferveur,
Engendré par ton boute-joie.*
L’attente d’un enfant de nos joies,
L’angoisse car tu n’es qu’un viveur,
Qui aime, se repaît de faveurs,
L’attente d’un enfant de nos joies,
Né de moi, désiré par ferveur.
L’attente de tes pas sur mon seuil,
Illusion de l’espoir qui fait mal,
La douleur couchée dans son cercueil.
L’attente de tes pas sur mon seuil,
Mémoire des hiers qui font mal,
M’ont livrées à l’état fantomal,
L’attente de tes pas sur mon seuil,
Illusion de l’espoir qui fait mal.
L’attente finit par me lasser,
J’ignore, s’il vaut mieux en finir,
De l’espoir alors tout effacer.
L’attente finit par me lasser,
Je voudrais à jamais te bannir,
Regarder vers un autre avenir,
L’attente finit par me lasser,
J’ignore, s’il vaut mieux en finir.
L’attente s’envole avec tes pas,
La porte s’est ouverte sur toi,
Ton regard fait son mea-culpa,
L’attente s’envole avec tes pas.
Je souris, tu prends ton air matois,
C’est fini, tu en restes pantois,
L’attente s’envole avec tes pas,
La porte s’est refermée sur toi.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.
L'attente
L'attente dans l'insupportable
l'amante noyée dans le manque,
Le désir pourtant inévitable...
L'attente dans l'insupportable,
L'âme qui peu à peu s'efflanque,
suppliant l'irréalisable.
L'attente dans l'insupportable
l'amante noyée dans le manque.
L’attente au plaisir s’amplifiant,
Extase aux lèvres suspendue,
Ressentir cet instant lénifiant.
L’attente au plaisir s’amplifiant,
Les larmes et sanglots répandues,
Sont lourdes de passions confondues.
L’attente au plaisir s’amplifiant,
Extase aux lèvres suspendue.
L’attente de ses yeux vautour,
Etreinte enlacée d'amoureux,
L’angoisse d’un écho sans retour.
L’attente de ses yeux vautour,
Eveille en elle l’instinct fougueux,
Egaré dans ce destin ombreux,
L’attente de ses yeux vautour,
Etreinte enlacée d'amoureux.
L'attente pourtant désirée,
l'attente d'un temps révolu,
les sensations inespérées,
L'attente pourtant désirée,
propices à l' instant dévolu,
Inerte et le silence absolu.
L'attente pourtant désirée
l'attente d'un temps révolu.
Joelle DIEHL
Publication réalisée à la demande des poètes.
Avec tous mes remerciements.
Un partenariat d'
Arts Lettres