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choeur (22)

administrateur théâtres

La nuit des choeurs au château Bois-Seigneur Isaac

Il y a un peu plus de 10 ans nous assistions, émerveillés, à la création de La Nuit des chœurs dans l’abbaye de Villers-la-Ville… ravis d’aller écouter le nectar sonore d’ I Muvrini et des chanteuses irlandaises de rêve. L’année 2011 a encore vu une foule nombreuse faire escale nocturne au château Bois-Seigneur Isaac à Ittre pour écouter des formations vocales de renommée internationale: depuis le Chœur de l’ex –Armée Rouge, en passant par l’Irlande avec leurs 16 choristes habillés de mystère noir et porteurs de lumière pour nous chanter la tradition, et une formation lyrique contemporaine tout à fait étonnante en provenance d’Israël : The Voca People. Planétaires dites-vous?

 

Disons  en passant, que la promenade musicale est aussi gourmande, puisque les lieux sont perlés d’échoppes  pour la restauration et que deux sites sont réservés au souper VIP et au souper ViIP prestige…. selon vos moyens.

 

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Mais revenons aux Voca People, cette découverte étonnante. Tout vêtus de blanc, en combinaison blanche et  moulante d’extraterrestres, maquillage noir, blanc  et rouge, ils débordent de créativité car au chant choral  a capella de chansons planétaires, ils allient une gestuelle, des mimes et une chorégraphie surprenante. Les harmonies qu’ils produisent semblent être d’ailleurs : la Voca Planet où règneraient seules les harmonies de la voix ? Leur délire vocal décoiffe, on se sent soulevé comme dans un fleuve pulsant des courants d’invention dans tous les sens. Et  on est emporté.   Ces surdoués de la voix : filles, garçons ? Chi lo sa ! Cela a la vigueur du Phantom of the Opera, démultipliée! Alors qu’ils sont en visite sur notre planète,  ils cherchent à réalimenter en énergie  leur vaisseau spatial  virtuel avec tout ce qu’il y a de plus explosif comme thèmes musicaux entraînants. On se laisse faire, on participe, on adore. Même les plus compassés.  On largue les amarres et l’on vogue avec eux. Trois autres ensembles, Les Poppys,  Canal’do and last but not least : The Magic Platters, issus de la formation mythique des Platters créée à Chicago dans les années cinquante par Buck Ram sont là aussi pour nous enchanter et faire de cette nocturne au château une réussite  multiple et savoureuse. Le final explosera sa joie dans un feu d’artifice impressionnant, sans une goutte de pluie !

http://www.nuitdeschoeurs.be/

 les 26 & 27 août 2011

photo: with the kind permission of Linda Baute aLBOT & aLBOT

 

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administrateur théâtres

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 A l'occasion du bicentenaire de la  naissance de Liszt (1811) L'Orchestre national de Lille, que l’on ne présente plus, nous a offert  hier soir un magnifique concert au Palais des Beaux Arts de Charleroi.

En  première partie du programme nous sommes tout de suite tombés sous le charme du très jeune soliste australien d'origine taïwanaise Ray Chen - Premier prix au concours Reine Elisabeth en 2009 – dans son interprétation sensitive du deuxième concerto de Paganini.

Allegro maestroso

Adagio

Rondo

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Tout a débuté dans l’énergie du sourire : celui épanoui de Ray Chen conjugué au sourire engageant et charismatique du chef d’orchestre gallois, Grant Llewellyn. Il n’y avait plus qu’à y inscrire les notes chatoyantes après une ouverture joyeuse et feuilletée. On est frappé par les glissades légères, aériennes du violon de Rae Chen. Une aisance magnifique, une douceur inconnue et de l’élégance et de la grâce dans le phrasé. Le tout sans effets démonstratifs, en toute sobriété. Le son est d’une pureté exquise. Tantôt il caresse tendrement les cordes de son archet velouté, tantôt ses doigts empruntent l’agilité d’ailes de colibri et il nous livre du pur nectar! Il ne se fera pas prier pour nous offrir en prime, deux magnifiques bis, devant un public médusé.

 

 

 

Ensuite c’est la symphonie de Dante  écrite par Liszt et dédiée à Richard Wagner, pages instrumentales et vocales inspirées de la Divine comédie de Dante,  que nous avons pu écouter avec délectation. Aux côtés de l'ONL, dirigé avec l’autorité souriante Grant Llewellyn, nous avons pu admirer la performance grandiose du chœur de femmes du Chœur régional Nord-Pas-de-Calais (dirigé par Éric Deltour).

 

« Liszt s'attache en orfèvre à révéler de façon minutieuse la beauté des vers du poète italien par la transcription musicale de ce long chemin de l'ombre à la lumière. Il confronte ainsi tour à tour l'auditeur à la désespérance démoniaque de l'Enfer, au lyrisme méditatif d'une âme au Purgatoire et à l'illumination d'un hymne de louange rédempteur embrasant le ciel du Magnificat final. »

 

Grant Llewellyn déchaînera toute sa fougue, croquant, mâchant, mordant les notes alors que les cuivres attaquent  une longe ligne mélodique  descendante. « Vous qui entrez  ici, abandonnez tout espoir ! » L’atmosphère Faustienne,  sombre et dramatique, se répand  avec d’impressionnants roulements de tambours, et la participation de tout l’orchestre. Cela finit sur un dernier coup de maillet très feutré qui nous permet d’échapper à la tension terrifiante de L’Enfer.

 

 L’apaisement, l’intervention de harpes, les plaintes des violons, nous mettent dans un Purgatoire qui ressemble à du paradis.  Il y a une grande modernité dans les notes profondes et les rêveries qui s’enchaînent. Une succession de rythmes plus saccadés génère tout à coup, un volume qui avale le spectateur, on est prisonniers de la musique et de ses effets dramatiques. Le chef d’orchestre est habité par un tempo qui mène, on le croirait, à l’apocalypse.

 

Mais voici la  longue préparation au Magnificat final, faite de multiples couches de murmures en écho, d’arpèges interminables sur les harpes. Les instruments à vent y vont de leur modelé, avec le  soutien discret et chuchoté  des cordes, cela produit des gémissements et des soupirs de félicité. Tout un paysage de bonheur est en construction, autant de gouttes de bonheur égrené. Pour clore les phrases mystiques du magnificat, dites avec une  légèreté surnaturelle, il y aura une reprise en force des cuivres victorieux.  

C’était un concert splendide, très longuement applaudi.

 

 http://www.onlille.com/ 

http://www.charleroi-culture.be/Public/Spectacle.php?ID=1330

 

 

 

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