Le brouillard gerce la joue de ma fenêtre
Le nid frémit et tremblant, comme mon être,
Attend.
A temps sont revenues les hirondelles nomades
Et les esquifs embrassent les pieds nus de la rade.
J’attends.
A ton retour bourgeonnent les baies abandonnées
Et chantant dans sa ruche, la petite reine couronnée
T’attend ;
Et tant qu’elle a ses ailes pour flirter avec les fleurs,
Ce sera donc pour elle les beautés, les couleurs
Et les tons.
Etend ton souffle tiède musqué par le Zéphyr
Et tend l’oreille aux vœux aériens de la lyre
Au Temps,
Etant éprise d’un rêve qui fuit sa longue quête
Elle roucoule le cœur dans les murmures de l’âme secrète.
O Temps !
Fais que ne tremblent ni mon être ni mon nid
Et que la lumière chasse l’ombre de tout ennui
Latent.
Khadija, Agadir, 30/11/12