Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Vin (3)

administrateur théâtres

God save the  spirit! Voici un spectacle qui a du panache !

« Au clair de la lune, trois petits lapins qui mangeaient des prunes, le verre à la main… » On n’est pas vraiment dans la normalité de la chanson  Mon ami Pierrot, on l’aura tout de suite compris, en recevant à l’entrée du spectacle un sachet dans lequel se cache un verre en cristal, organique bien sûr, garanti sans plomb en vue de la dégustation. Les cinq sens seront tous  au rendez-vous!  Un conseil allez-y à  plusieurs,   car  l'instrument de cristal permet de trinquer joyeusement  en si bémol majeur ce qui ajoute de pétillantes respirations  concertantes entre voisins décomplexés.  La gageure c’est qu’après six verres d’élixirs divers, c’est peut-être vous qui aurez du plomb dans l’aile. Mais vous pouvez toujours aller cracher sur scène entre les plats de calembredaines et de plaisantes parodies à la sauce bien zwanze de chez nous!

 

Enjoué, canaille, vif, velouté, souple, aimable,  puissant, nerveux, léger, gouleyant, généreux et franc, le boshimam d’un genre nouveau tape sur toutes les religions confondues : "ni dieux ni maîtres" hormis le vin. Sauf à dire  que les religions de tout poil tablent sur les libations  et se greffent toutes  sur la survie de la Vigne,  traversant  grâce à elle,  les  différentes civilisations humaines. L'échanson du rire  tacle les français dans et hors de la salle, les étudiants et les riches, les allemands de passage, les touristes,  les anglais bien sûr et les Belges une fois sur deux, et  en particulier les planteurs de betterave ataviques. Ajoutez vous-même le B.    On sert six fois à boire, sur musiques de circonstance, qu’elles soient à danser ou à batifoler, l’un ne va pas sans l’autre, c’est ainsi que vont les plaisirs de dieux !  Vas-y pour  la dégustation au propre et au figuré, en pleine figure et  plein la  bouche, à gorge déployée (on ne vous dira pas laquelle…) pour les salves de rires. 

Le vocabulaire oenophile défile sous forme de bêtisier.  Eric Boschman élu meilleur sommelier de Belgique en ’88 s’est transformé en amuseur public,  difficile à situer,  entre  France et Belgique, plutôt RTL côté rires et balivernes. Le verre à la main, L’esprit gouailleur, il explose au passage une à une, les figurines politiques véreuses de notre temps, ne se privant pas  d’envoyer quelques gros-plants sur la scène mondiale des  brutalités encours.  Toutes frontières abolies: l'alcool désinhibe.  Il remonte les rivières, parcourt les chaînes de montagnes, batifole dans tous les vignobles, détaille les  théologies, les mélange en libations sacrées et vertueuses car seule l'ivresse est interdite (par les Arabes!).   Et  il termine sur  un porto dont l'étiquette reste un mystère étoilé de souvenirs de jeunesse! 

   

En définitive, son Wineman show musical et humoristique  réveille les papilles,  catalyse les rires et adoucit les mœurs. Quelle jolie fête de fin de saison! Comme tout bon Belge  qui se respecte, cela avait commencé par de l’autodérision pur jus , puisqu’il moque au premier chef, sa propre gent vinophile,  et en particulier, ces  happy fews qui n’osent avouer qu’ils  pratiquent l’œnologie un fois par semaine et rentrent aux petites heures…

play_469_ni_dieux_ni_maitre_mais_du_rouge.jpg

NI DIEUX NI MAITRES MAIS DU ROUGE

De et avec Eric Boschman

DU 07/06/17 AU 30/06/17

Théâtre Le Public
rue Braemt, 64-70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=469

https://www.ericboschman.be/spectacles/

Lire la suite...
administrateur théâtres

IN VINO VERITAS ! "La mémoire de la cave a toujours été sous-estimée par rapport à celle, tant exploitée, dans les romans, du grenier. La grande supériorité de la cave sur le grenier, c'est qu'en plus du passé, qu'ils détiennent l'une et l'autre, …la cave a de l'avenir." Cette citation de Bernard Pivot donne le ton. On va mélanger ce soir sagesse, philosophie, art de vivre et dégustations en tous genres. Les portes du paradis sont largement ouvertes sur la compagne séculaire de l’homme : l’ivresse. Celle des sens, celle  des mots, celle du vin et du champagne, n'en déplaise aux vins jaloux des bulles!

12272969698?profile=originalCe duo de plaisir inédit est une invitation à partager en un peu plus d’une heure l’univers complexe du vin, son vocabulaire, sa poésie et sa sensualité. Des textes choisis  d’écrivains amoureux du vin émaillent l’écriture inventive de Pascale Vander Zypen et Christian Dalimier. La bouche gourmande, ils se mirent dans la robe du  vin où se reflètent toutes  les émotions humaines : de l’amour, à l’extase, à la dispute.  Car l’air de rien,  la dispute est souvent dans l’air.  La dispute qu’elle soit pensante ou effervescente, c’est  comme le cumin dans la cuisine marocaine, une sorte de piment pour les mariages heureux et pour  le plaisir des papilles. La saveur des mots rejoint l’humour libérateur et on hume les effluves  à s’en étourdir.  Les deux comédiens se saoulent de mots, d’appellations, de millésimes. Rien de pédant, tout pour le plaisir et dans tous les registres!12272970086?profile=original «  Entre deux verres »  est l’un de leurs sketches  particulièrement désopilant : une conversation entre un bordeau et un bourgogne ( et pas n’importe lequel, un Vosnes Romanée Conti)  avant d’être bus d’un trait et sans honte par des bouches indélicates.  A travers la robe des vins on entrevoit les petits travers de la vie de couple, ou de famille avec baptêmes, mariages, funérailles. Ils font  le tour de la question  dans une bonne humeur grandissante. Et le public trinque mentalement avc eux, savourant mises en bouche et mises en scènes spirituelles.  Notre préféré est ce conte de fées joué dans un vrai château (domaine de Vaqueyras) où un certain Lucas di Montepulciano des Abruzzo ... s'est entiché  de la  belle demoielle de Vaqueyras couvée par un  père intraitable.   A Baudelaire de conclure déjà, et  bien trop tôt ! On en redemande ?  : Il faut être toujours ivre. /Tout est là : c'est l'unique question. /Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. /  Mais de quoi ?/ De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. /Mais enivrez-vous./ Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge vous répondront : « Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » Bouquet capiteux pour les comédiens: c'était  ce soir-là la centième représentation, fleurie d'applaudissements généreux.

 De la salle, on passe au bar pour une dégustation conviviale de trois crus, la parole se délie entre spectateurs… Et ce soir-là on se retrouve aussi  à la table très bavarde de Mmmmh (spécialiste épicerie fine, ustensiles et cours de cuisine depuis 2003)!  Une façon de conclure dans la ligne du nouveau théâtre Saint-Michel  qui a décidé d’offrir à son public des saveurs humaines bien vraies pour  damner le pion à l’univers frelaté des bonheurs technologiques qui ne cessent de nous grignoter esssence et existence.   

 

http://www.theatresaintmichel.be/Entre-deux-verres

Du 15 au 18 et du 22 au 24 octobre Du 14 au 16 et du 21 au 23 novembre
Théâtre Saint-Michel
Durée : 01h30 - Tarifs : 12 à 22€ - ABO TSM

 

Lire la suite...

saoulitude

Au bout de la soirée, quand les barbecues épuisés par une soirée d'été se sont tus. Quand le dernier craquement du métal enfin refroidi résonne dans les solitudes, quand les derniers mégots s'éteignent, vers luisants relevants timidement la tête.


Tête de vers luisant, d'apprenti boucher charcutier. acry sur toile avec marouflage 2009

30x30

portrait-de-l-enfant-bouche.jpg

Vous avez déjà vu une tête de vers luisant.. c'est pas reluisant, les odeurs de merguez non plus.

L'été et ses relents, des bouts de gras entre les dents...

Lire la suite...

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles