VERITE
Partout tu as cherché, traqué la Vérité
Mais tu n'as rencontré que mensonges écoeurants
Tu marches solitaire et tu t'en vas, errant,
Sur un chemin obscur, empli d'iniquités.
Tu l'as donc déposé ce fardeau bien trop lourd
Au pied de cet autel où brille la lumière,
Là, dans le clair séjour de la chapelle austère,
Tu t'es laissé bercer par l'Infini, l'Amour.
Tu as repris soudain courage et certitude
Et tu pourras lutter contre des habitudes
D'égoïsme sordide et sotte vanité.
Tu reprends le chemin d'un pas moins alangui
Car ton coeur est lavé de tout ce poids d'autrui
Qui masquait, à tes yeux, la simple Vérité.
Ecrit en 1969
E.L. Quivron-Delmeira
Extrait du recueil "Intégrales" paru en 1983