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Vérité (extrait du Recueil "Intégrales")

 

 

 

     VERITE

 

Partout tu as cherché, traqué la Vérité

Mais tu n'as rencontré que mensonges écoeurants

Tu marches solitaire et tu t'en vas, errant,

Sur un chemin obscur, empli d'iniquités.

 

Tu l'as donc déposé ce fardeau bien trop lourd

Au pied de cet autel où brille la lumière,

Là, dans le clair séjour de la chapelle austère,

Tu t'es laissé bercer par l'Infini, l'Amour.

 

Tu as repris soudain courage et certitude

Et tu pourras lutter contre des habitudes

D'égoïsme sordide et sotte vanité.

 

Tu reprends le chemin d'un pas moins alangui

Car ton coeur est lavé de tout ce poids d'autrui

Qui masquait, à tes yeux, la simple Vérité.

 

Ecrit en 1969

 

E.L. Quivron-Delmeira

Extrait du recueil "Intégrales" paru en 1983

 

 

 

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LIBERTE Poème

 

 

 

                                                    LIBERTE

 

Dans le coeur d'une rose rouge

Je l'avais gardée prisonnière

Mais un jour le vent s'est levé

Et la rose s'est effeuillée

Un oiseau blanc a recueilli

Son âme sombre, pourpre, fière

Et dans le ciel désespéré

L'aube neuve s'est éveillée.

 

Ils se traînaient, mains aux galères

Et le ventre tordu de faim

 Les yeux rivés contre la terre

Ils ne regardaient plus le ciel :

La mort, la mort les attendait.

Un cri perçant monta soudain

Et tous les yeux se sont tournés

Etrangement vers le soleil.

 

En lettres de sang et de flammes

Une main y avait tracé

Un nom au regard de bataille

A le voix sourde de rumeurs

Et qui s'appelait "LIBERTE"

Alors, ils se sont tous dressés

Le coeur ardent, l'esprit sans faille .....

 

...... Et des mains, des mains par milliers

Se sont tendues comme des âmes......

 

Rolande Quivron-Delmeira (O5.O3.1971)

 

Extrait du recueil "INTEGRALES"  Pensée Universelle Poètes du Temps Présent 1983

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Mon Père (En Hommage)

 

 

 

 

                                                              MON PERE

  

Mon père était pour moi l'abri si merveilleux

J'écoutais avec lui les accords fracassants

Et les lamentations des amants malheureux

Jaillies des pages d'or des opéras d'antan.

 

Hissée sur ses épaules, j'atteignais tout le ciel

Là où l'air cristallin s'évapore en nuées.

Je respirais l'odeur des matins au réveil

Et chevauchais, hardie, des coursiers de fumées.

 

Il est parti un jour, emportant mon enfance,

J'ai lu dans son regard une immense tristesse :

La guerre me l'a pris, blême d'indifférence,

Chaque nuit me semblait tordue par la détresse.

 

Il m'écrivit alors des lettres tissées d'or,

M'enseignant la patience, la foi, l'Espérance

Mais je me débattais dans l'horreur et la mort

Car la révolte en moi me jetait dans l'errance.

 

Puis il est revenu, comme il l'avait promis.

Ses yeux bleus délavés gardant encore l'empreinte

Des longs jours d'une attente enchaînée de soucis

A jamais obscurcis de trop dures contraintes.

 

Pour lui je devenais une grande inconnue,

Une étrange amazone aux yeux de rêveries

Oui, j'étreignais le monde entre mes mains menues

Et, pour le retrouver, j'ai dû mordre à la VIE.

 

Rolande Quivron-Delmeira

 

Ce poème a paru dans le bulletin des anciens prisonniers du Stalag XIIIB

 

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                                                                     APOCALYPSE

 

Il y aura des jours calcinés par l'orage

Où la fête du vent sonnera le tocsin

Le galion d'amour frôlera le naufrage

Mais sur des lèvres d'eau s'écoulera le vin.

 

Il y aura des jours écumés par l'angoisse

Où des soleils mouvants absorberont la nuit

Sous des rampes de feu. Mais la fleur qui se froisse

Eclatera le ciel en des salves de bruit.

 

Il y aura des jours étranglés par la haine

Où les pas des soldats tortureront les coeurs

Des hommes ébranlés par des anneaux sans chaînes

Verront les torches d'or éteintes du bonheur.

 

Il y aura des jours parfumés de détresse

Où des enfants hagards sillonneront sans fin

Les rêves sans amour d'un siècle sans tendresse

Quand la barque des morts absorbe le Divin.

 

Et puis il y aura le carrosse d'un soir

Où Tu te lèveras, puissant et magnifique

Dans Ta Voix percera le rayon de l'espoir

L'éclair de ton épée brillera, Vert, magique

 

 L'écran de Ton Regard fera lever le pain

La meule tournera pour exalter les AMES

Enfin ils goûteront le germe sans le grain

                                 POUR TE REMERCIER ILS BRISERONT LEURS ARMES                                                 

Rolande Quivron qui, après avoir visionné le site, s'est souvenue de ce poème écrit le 22 mars 1982 !!

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GIFLE Poème

 

GIFLE

 

Rayures sur le visage

lueurs noires des yeux

brillants

brûlants

 

De ses deux mains

elle serre son coeur

enclavée

En elle tout est noir

fermé

laminé

 

L'ennemie la toise

blanc du regard

"Pleunicheuse va !"

 

Rayures sur l'âme

elle ne pleurera pas,

non, elle ne pleurera pas

 

Un pli au coin des lèvres

Déjà

Si petite

et ce pli ? Déjà

Elle a huit ans à peine

de peines

de haine

 

Dehors il fait soleil

Dehors il fait lumière

catéchisme de lumière

"Ton Esprit est Lumière"

 

OUI

 

Mais la maison

est sombre

si sombre

La maison

est ..... TENEBRES

 

Rolande Quivron ( E.L. QUIVRON-DELMEIRA)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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poème

TROIS VIEILLES

Trois vieilles, vieilles, vieilles

S'en allaient dandinantes

dans le soleil de mai tout rempli de parfums

Marchant à petits pas; se tenant par la main

Prudemment, doucerment et toutes clopinantes

La première est tout de bleu vêtue,

Et ses yeux délavés ont des reflets de ciel,

Mais sa blanche tête chenue

Vers la terre, déjà, semble chercher sommeil.

Trois vieilles, vieilles, viellles.......

La seconde est habillée de rose,

Dans ses yeux noirs palis, les éclats sont ardents,

Souvenirs d'un passé qui ne fût pas morose,

Car tout rempli de joies, de bonheurs et d'enfants.

Trois vieilles, vieilles vieilles .....

La troisième, elle, a choisi le vert

Coloris tendre et doux de ses premiers printemps

Beau comme l'espérance il a chassé l'hiver

Et naît dans un ciel pur, plein de rêves, de chants.

Trois vieilles, vieilles, vieilles

Extrait du recueil "Parallélismes"

Altenloh 1983 ....

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