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L'histoire dans l'histoire

L’histoire se cache dans l’histoire et le temps dans le temps.Le projectionniste a interverti les bobines et le film, défilant jusqu’au bout de l’ennui dans la salle obscure de notre vie, n’a pas de sens précis. A vrai dire, il va dans tous les sens et manque à coup sûr de bon sens.Recommençons. L’histoire est dans l’histoire comme la fenêtre est dans le mur. La lumière est dans la fenêtre, encadrée par un châssis de paradoxes. La lumière est aussi dans le feu qui brûle au milieu des ombres, consumant les bûches jusqu’à la lie, n’y laissant qu’un petit soupir rougeoyant dans son tas de cendres. Le dernier petit soupir de l’amour qui s’étouffe au premier bâillement du jour.Recommençons. L’histoire est dans l’histoire. La pierre est dans le mur. Dans le cœur de la pierre vivent de lourds secrets, enchâssés dans l’attente d’un improbable désenvoûtement. Les secrets sont figés dans la façade aveugle, lavés et délavés par la pluie, par l’oubli des générations qui se succèdent, qui s’emboîtent l’une dans l’autre comme les histoires dans les histoires. Les secrets aussi, on les oublie. Et puis un jour, quand ils renaissent, on est surpris.L’histoire est dans l’histoire mais peu à peu elle se délie et vit sa propre vie. Pour être entendue, elle crie. Elle crie aux vents par tous les temps, de l’imparfait au subjonctif. C’est une histoire absolument incroyable, un vrai tissu de mensonges, mais qu’importe, c’est un conte, un geste, un jeu, une légende, une histoire à dormir debout, à veiller jusqu’au bout de l’espoir, à regarder mourir le dernier petit soupir du feu qui s’asphyxie dans ses cendres. C’est une histoire à en pleurer, comme toutes les histoires humaines, il faut l’entendre pour la croire, il faut la vivre, elle ne se termine pas très bien mais tant pis, elle vaut la peine d’être entendue. Ou lue. Elle est sertie dans les murs des maisons où elle a vécu. Si vous passez dans la rue, la nuit, peut-être ressortira-t-elle, comme la vérité du puits, suintant des murs noirs, des murs gris, et s’inscrivant en clair sur la façade, en prose ou en poésie.Quand elle en aura fini, quand vous la connaîtrez par tête, elle réintègrera l’histoire, l’histoire même qu’elle a quittée pour venir vous manger le cœur, pour vous désapprendre à grandir ou pour s’empêcher de mourir.L’histoire est dans l’histoire et la lumière est dans la nuit. Le temps est hors du temps, hors de la vie.Recommençons.2009-2010.
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