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administrateur théâtres

  J comme... Justice, J comme Jaar (Alfredo):

    Dès le 9 octobre 2012            La nouvelle expo à L’ING : ALFREDO JAAR, photographe chilien:

                               Titre : « Let There Be Light » « Que JUSTICE soit faite ! » 


  dans le cadre du
Projet d’art contemporain international Newtopia - The State of Human Rights, Malines.

Un  travail artistique sur la problématique des droits de l’homme

L’Espace culturel ING a le plaisir de présenter une exposition entièrement dédiée aux   œuvres d’Alfredo Jaar, artiste   chilien de renommée internationale établi à New York. Ce projet satellite   fait partie intégrante de Newtopia. L’état des droits de l’homme, une exposition collective d’envergure internationale qui se tiendra prochainement  à Malines(ING en est le  principal sponsor).


  Viscéralement concerné par la question des droits de l’homme, Jaar a réalisé tout   au long de ses trente ans de carrière des œuvres textuelles, photographiques   et filmiques ainsi que des installations s’articulant autour des conflits armés, politiques et sociaux qui ébranlent la planète. Sans relâche, il y explore les relations Nord-Sud et y dissèque avec un œil critique la façon dont ces événements sont relayés, présentés et commentés dans la presse internationale. Le travail de Jaar s’intéresse aux actualités internationales et  en particulier aux violations des droits de l’homme, aux exclusions sociales et aux inégalités économiques. Il attire l’attention du public sur une multitude de sujets comme le génocide rwandais, les exactions de la junte militaire chilienne sous l’œil complice des Américains, les mines d’or au Brésil, la pollution au Nigeria, les questions liées à la frontière entre le   Mexique et les États-Unis et les conséquences du néolibéralisme.

La violence dans les medias: une consommation passive dénoncée

En déconstruisant les images de violence et d’atrocités jetées en pâture par les   médias, Alfredo Jaar dénonce à mots couverts la politique de l’image et remet en question la consommation passive de cette imagerie. À l’heure où ces images sont devenues d’une banalité affligeante et interchangeables, les œuvres de Jaar soulèvent notamment la question de savoir si cette sursaturation d’images médiatiques de guerre et de violence n’engendre pas l’indifférence et, dans ce cas, comment y remédier. Autrement dit, elles posent la question complexe de l’empathie et de l’affect, de l’engagement et de la responsabilité individuelle, ainsi que de la réhabilitation de ces valeurs.    12272837294?profile=original                                                                  

Focus sur le continent africain

L’exposition  fait un gros plan sur le continent africain à travers des œuvres qui documentent les drames dont des pays comme l’Angola, le Soudan et l’Afrique du Sud ont été et sont toujours le théâtre. Mais le visiteur y découvre aussi et surtout une série d’installations photographiques faisant partie du Rwanda Project (1994-2000), un projet à long terme exemplaire dans lequel Jaar a tenté de mettre en évidence l’absurdité et les conséquences d’une   extermination (le troisième plus grand génocide du XXe siècle) qui a coûté la vie à plus d’un million de Tutsis en 1994.

Au cœur de ce projet se pose la question éthique de la représentation de la violence, de la souffrance et de la douleur, et notamment du rôle controversé de la photographie dans ce domaine. Comment peut-on documenter dans les limites de la décence des exécutions de masse à travers des images ? Comment peut-on documenter la souffrance sans verser dans le voyeurisme et la spectacularisation ? Comment  peut-on encore engendrer l’empathie dans un monde saturé d’images de violence ? Quelle est la responsabilité du photographe dans ce contexte? Voici quelques-unes des questions qui viennent à l’esprit à la vue des œuvres magistrales de Jaar qui brillent par leur subtilité et par le respect dont leur auteur témoigne à l’égard de ses sujets.

Personnage attachant, Alfredo Jaar cite E.M.Cioran en anglais:  

“I am simultaneously happy and unhappy, exalted and depressed, overcome by pleasure and  despair of contradictory harmonies” et se déclare "pessimiste dans l'âme par rigueur intellectuelle" et "optimiste par  la volonté de changer le monde"  ...et les médias? Ses oeuvres montrent l'imperceptible humanité qui transparaît derrière la  vision cruelle de la  réalité.

Et Comme Jean-Luc Godard, Alfredo Jaar professe que " tout art est politique, le reste... décoration."

L'exposition peut sembler minimaliste. Certes, mais ô combien chargée de sens. C'est une qualité. Les installations sont percutantes. Un livret du visiteur, magnifiquement relié, est offert à chaque visiteur, afin de l'éclairer sur la genèse de l'oeuvre. Il lui permettra en outre  de garder une trace, une lumière,  qui,  invitée chez soi, sera  comme veilleuse  de justice et d'humanité.

  

http://www.alfredojaar.net/index1.html  

                                                                             

 

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Commentaires

  • administrateur théâtres
    Visite du Soir
      (Avis de la rédaction)

    Une jeune fille, de dos, s'éloigne de l'objectif. Elle porte une robe bleue et tourne légèrement la tête vers la gauche. Nous ne savons rien d'elle et pourtant nous sentons que quelque chose se passe. Nous sommes au Rwanda en 1994, peu après le génocide. La fillette a perdu ses parents et le photographe Alfredo Jaar tente d'entamer un dialogue avec elle. Peine perdue. Au bout de quelques secondes, désemparée, elle se détourne et s'éloigne. C'est ce moment que le photographe saisit : l'image floue d'une rescapée qui s'enfuit, impossible à figer dans son rôle de victime. Image à la fois insaisissable et incroyablement forte, s'inscrivant durablement dans notre mémoire. Sous un caisson lumineux, cette image intitulée Six seconds (le temps qu'a duré l'échange de regards entre la fillette et le photographe), accueille le visiteur de l'exposition consacrée au travail d'Alfredo Jaar. Et met d'emblée les choses au point.
    Alfredo Jaar ne pratique pas le photojournalisme. Ses images ne sont pas destinées à la "une" des médias. Toutes sont basées sur l'absence et l'insaisissable. D'ailleurs Alfredo Jaar n'est pas photographe. Il utilise la photographie, la vidéo ou l'installation pour mieux nous interroger là où tant d'autres veulent nous imposer un point de vue.
    Remarquablement scénographiée, avec la même sobriété que l'oeuvre de l'artiste, cette exposition ne balance jamais de poudre aux yeux. Elle demande au visiteur un peu de son temps, de son attention, de son intelligence et de sa sensibilité.
    Deux des oeuvres les plus fortes sont constituées de couvertures de magazine. Dans Searching for Africa in Life (A la recherche de l'Afrique dans Life), Jaaar rassemble 2.126 couvertures du célèbre magazine Life, parues entre 1930 et 1990. Avec son titre, Jaar nous invite à chercher le nombre de "unes" consacrées à l'Afrique durant ces... 60 années. Le résultat, moins d'une dizaine, est sidérant, montrant à quel point ce média prétendant nous faire découvrir le monde, restait en fait totalement centré sur l'Occident.
    Que dire alors de la série Untitled (Newsweek) qui aligne 17 couvertures de cet autre grand magazine américain, parues entre le 11 avril et le 1er août. On y traite du suicide, des vitamines, de la mort de Nixon, du procès O.J. Simpson ou du déclin moral de l'Amérique. Sous chaque couverture, Alfredo Jaar résume en trois ou quatre lignes l'avancée du génocide rwandais au même moment : le nombre de morts, les atermoiements de l'Onu... Il faudra attendre le 1er août, alors qu'on compte déjà 1 million de victimes et que le génocide est quasiment terminé pour qu'enfin la couverture de Newsweek lui soit consacrée. Trop tard, infiniment trop tard.
    Chaque oeuvre d'Alfredo Jaar vient ainsi mettre en lumière les invisibles, les insaisissables, les disparus, les absents. Et questionner la manière dont la photographie, l'image et les médias nous parlent de l'état du monde. Son utilisation de la vidéo est, à cet égard, totalement surprenante, pertinente et bouleversante.
    Dotée d'un très beau catalogue gratuit et de médiateurs éclairant le visiteur sur la démarche de l'artiste, cette exposition est un modèle du genre, à voir absolument.
    JEAN-MARIE WYNANTS
  • administrateur théâtres

    Si vous êtes client

    d’ING…

    Jusqu’au 10 décembre 2012, vous pouvez visiter l’exposition dans le cadre de l’exposition internationale Newtopia.

    Dans son exposition, l’artiste fait un gros plan sur le continent africain et se pose la question éthique de la représentation de la violence et de la souffrance, et notamment le rôle controversé de la photographie et des médias dans ce domaine.

    En tant que client ING, vous recevez 2 € de réduction sur le prix d’entrée : vous ne payez votre ticket que 7 € (au lieu de 9) si vous le commandez en ligne via www.ing.be/art > Ticket Online et 8 € (au lieu de 10) si vous achetez votre ticket à la caisse. Cela comprend aussi le cahier du visiteur Alfredo Jaar et un pass gratuit pour Newtopia Malines. Plus d’infos sur

    www.ing.be/art

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