Je pense à un ami qui ne peut pas m’entendre.
Il ne commentera jamais plus mes propos.
Je sais qu’il eût aimé, condamné au repos,
Que je lui parle encore, m’acharnant à prétendre.
Il vivait à Lyon, je ne l’ai jamais vu
Mais nous entretenions d'agréables échanges.
La vie nous fait parfois des surprises étranges,
Nous offre des amis touchants et imprévus.
Or tout est éphémère, les bienfaits et les torts.
La vie reprend ses dons, soudain brusque et cruelle.
La mémoire apparait comme force réelle
Triomphant par instants des effets de la mort.
Je pense que je parle à mon ami défunt.
J’avais écrit sur lui, un poème en hommage.
Il nous fut enlevé sans le moindre présage,
Existe en ses récits imprégnés de parfums.
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