À mon amie Liliane Magotte
Des flocons qui fondent en tombant,
Semblent des larmes de tendresse.
Dès janvier, triomphe le blanc;
Parfois, il cause de l'ivresse.
En couches épaisses, agglutinées,
La neige au soleil éblouit.
Ô ces grisantes matinées,
Offrant des grâces inouïes!
Ceux qui se sentent protégés,
Attendent chaque hiver sans crainte.
Et l'accueillent d'un coeur léger.
Leur ferveur ne s'est pas éteinte.
Les sans abris, face aux outrages,
Restés sensibles à la beauté,
Quand les vents soufflent avec rage
Sont meurtris par leur cruauté.
Pas de complainte nostalgique
De l'être emmuré sous la terre.
Il endure des maux critiques,
Luttant affaibli, solitaire.
10 février 2014
Commentaires
Implacable est le mot! Les innocents bourgeons ne savent pas ce qui parfois les attend - parfois jusqu'au mois de mai - lorsqu'ils seront impitoyablement calcinés par le froid!
Merci Suzanne, cet hiver impitoyable a rejoint le blog hivernal.
Liliane