Au chevet de la rive
un homme était assis,
écoutant dans la mer
l'histoire de sa vie.
A l'aube du grand soir
il contemplait son oeuvre,
incertain que ce fut
la sienne tout à fait.
Sans espoir de retour,
il revoyait les heures
qui paisibles ou cruelles
avaient scandé son temps.
Heures bleues, heures vertes,
plus souvent pure perte
heures noires, besogneuses
à la Machine offertes.
Heures volées sans conscience,
à la tâche employées,
brave soldat cravaté
à sa mission vissé
Alors que toute sève
en lui se retirait,
éloignant de sa peau
le goût du merveilleux.
L'eau mouvante racontait
dans son immensité
l'éphémère passage
et son absurdité,
le mystère de la vie,
ressac de l'immanence,
parfum d'éternité,
reflux de transcendance.
Pascale Landriq
Commentaires
Bonsoir Béatrice, eh bien oui, me revoici ! A bientôt !
Merci Adyne ! je vous souhaite un joli dimanche d'été.
Emouvant, et bien écrit.
Bon dimanche.
Adyne
Merci à vous pour vos encouragements !
Oh que c'est beau...
Merci pour le partage
Liliane