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journal de bord, jeudi 14 avril 2011

Place Flagey.

 

Pas mal de vélos se trouvent.

 

Je me dis, chaque jour, depuis quelque temps où le soleil est au rendez-vous, que j'enfourcherais bien une bicyclette pour rentrer à la maison. Comme l'an dernier à pareille époque. Mais voilà : au dernier moment, j'y renonce encore. Est-ce parce que je connais le trajet par coeur et que je vois, en première ligne, les endroits où ça monte trop fort ? Est-ce simplement parce que je ne le sens pas, ces jours-ci ?

 

Oui, faut s'écouter. Oui, faut pas trop se casser la nénette.

 

Tiens, j'ai enfin acheté du savon. C'est bête, quand même, ce détail. Eh bien, non, pas tant que ça, quand je réalise ... qu'il m'en fallait absolument, que les occasions n'ont pas manqué, dans les rues où je passais, pour entrer dans un magasin où je pouvais en trouver ... sans difficultés. C'est plutôt dans un autre ordre d'idées que ça se passe : l'idée, rien qu'en y pensant, de rentrer dans un commerce pour m'acheter du savon, eh bien, c'était trop trop trop.

 

Jusqu'où les obligations pratiques deviennent-elles des asserviss'ments, parfois ?

 

"Je cours plus après l'tram

Je n'en ai plus envie .."

 

J'ai écrit ces mots, y a tout juste ... deux mois, peut-être. Une chanson est née sur le sujet, oui. Voilà que, pourtant, ces derniers jours, je re-trahis ma décision. D'abord, j'ai couru après l'tram, une ou deux fois, après l'boulot, quand ce dernier arrivait, rue de la Brasserie, et, dans l'état de fatigue où je m'trouve, l'idée de rester planter vingt minutes à l'arrêt, en restant planté debout, j'en voulais franch'ment pas. Mais c'est pas tout. Même au sens figuré (qui est celui dont je parle réell'ment dans ma chanson), j'ai trahi, quelque part, ma décision : je me lève parfois au dernier moment, et il m'est lourd de me dire, dans ces cas-là, que je dois renoncer ... à écrire sur mon PC, à télécharger des clips, à envoyer tout azimuths des invitations pour mon anniversaire mardi prochain, donc je consacre quand même un peu de temps à ça, résultat des courses je dois quand même turbiner pour arriver, quand même, à prendre mon bain, m'habiller, filer jusqu'à l'avenue de la Chasse pour attraper le tram. OK, OK, OK.

 

"En bon aveugle ou en bon malvoyant

Avec ou sans canne blanche, pour paravent ..."

 

Ca aussi, je l'ai écrit. Je sais pourquoi. Je me sens anesthésié, ces derniers temps. Je vis, oui. Les événements se passent devant mes yeux, oui. Je ne peux pas dire que je renonce à mes priorités, non. Juste, juste l'impression de ne plus rien voir, d'amasser des situations, de les digérer avec mes yeux, sans plus. Quelque chose me manque, quand même.

 

Y aura, dans un mois, un an que je me suis rendu au festival "Alors chante", à Montauban. Un an que je me suis attardé cinq jours à Limoges. Un an que j'ai passé une semaine chez mes amis à Sierck-les-Bains, en Lorraine. Un an, un an, un an. Le choc, parfois, des dates anniversaires. J'ai plein de photos dans mes albums. Me dire : déjà un an, ça date. Ca me fait tout un choc.

 

D'accord, ça passera.

 

Une victoire, hier matin. Un de mes chefs m'a présenté ses excuses. Oui, la veille, au boulot, ça avait bardé (j'en dis pas plus). Il m'a dit : "Je reconnais que ... dans ce que je t'ai dit, j'étais parti sur des bases erronnées". Ca m'a fait plaisir. Ceci dit, venant de ce chef (avec lequel, par ailleurs, je m'entends bien), je ne suis pas "trop" étonné. C'est un chouette gars, qui sait parfait'ment revoir ses positions et se remettre en question. Juste un détail : c'est le gars qui fait certain'ment la part des choses entre le moment (logique) où il entre dans ses fonctions (avec tout ce que ça représente) et le moment (tout aussi logique) où il termine le boulot et où il se met dans un rapport humain. Ca, on doit le savoir. Y a aussi, peut-être, de ma part, juste une réticence lorsque j'observe, avec ma paire d'yeux, certaines méthodes qu'il utilise, dans ses fonctions de chef, lorsqu'il a quelque chose à dire, à faire valoir. Mais bon ...

 

Vendredi n'est pas loin. 

 

 

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