Me bleuir dans les mauves avec de l'indigo;
Et puis je deviens pourpre, je rougis de plaisir,
D'un rouge alizarin, c'est pour moi le plus beau...
Dans le vert de mes yeux se trouvent mes aveux;
Emeraude et phtalo pour avouer la passion,
Un peu tendre ou amande c'est le vert amoureux,
Vert antique un peu sombre, çà c'est pour la fusion...
Et ces rêves qui sont blancs, ces contes enneigés,
Les nuages et les lys, les cygnes et le vent
Qui parfois vient casser ce blanc immaculé,
Le voile, les dragées et le rire des enfants...
Qu'ai-je donc oublié? Ah! Oui, c'est volontaire,
Ces tristes demi-tons allant du gris au noir,
Ternes et sans chaleur, si proches de l'hiver
De notre fin de vie, couleurs de désespoir...
Si tu étais mon Ange, bien sûr tu serais d'Or,
Mais d'un or très orange, proche de mandarine,
Avec des reflets jaunes et très peu d'incolore,
Un ton près du soleil tel que Râ le sublime!
Que ferions-nous, pauvres de nous sans les pigments
Sans ces mille couleurs qui peignent notre vie?
Colorants d'émotions, témoins de sentiments,
Animant nos décors, nos multiples envies...
C'est dans mon arc-en-ciel que je t'invite ici.
Ces couleurs sont ma vie, je te les offre toutes,
Sauf une seule que pour toi, par amour, j'ai bannie,
L'aurais-tu deviné ? C'est la couleur du doute ...
KVR
Commentaires
Merci pour ce partage, cet élan ...
Mes amitiés,
Pascale
Quel bonheur ! Quelle maîtrise ! Votre texte nous (me) promène !