Ma vie semble une fin d'automne.
Après l'explosion des couleurs,
Le décor devient monotone,
Le vent y disperse des pleurs.
Or les changements continuent.
L'énergie, sans cesse, surprend.
La beauté surgie atténue
Regrets et craintes du moment.
Je suis ma seule compagnie.
C'est à moi que je m'intéresse.
Ceux qui m'aimaient certes m'oublient,
Ils me privent de leur tendresse.
Je m'observe et suis attentive
À ce que dans l'instant me dit
Ma pensée demeurée active.
Pour la mieux comprendre, j'écris.
L'indifférence salutaire
N'exclut pas la mélancolie.
La mémoire est dépositaire
De grâces à jamais fleuries.
Je m'habitue à la personne,
Que me présentent les miroirs.
Pour l'accueillir, je me raisonne,
J'évoque la douceur du soir.
28 mai 2015
Commentaires