Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

  • Bonjour Monsieur Robert Paul

     

    L’on peut admettre sans problème que Monsieur Henri Guillemin avait le profond désir d’être le plus honnête possible dans ses prises de position, et avait l’immense talent de fournir un récit historique qui s’appuyait sur des études, des recherches sérieuses concernant les sujets qu’il voulait traiter, un récit qui pouvait tordre le cou à bien des choses qui avaient été dites et enseignées avant lui et qui pouvait apporter un nouvel éclairage sur bien des sujets. Je connaissais déjà une partie de ses travaux concernant notamment Alphonse de Lamartine, Victor Hugo et Rimbaud, travaux que j’ai relayés dans mes publications. C’est donc avec grand plaisir que j’ai pris connaissance de sa conférence intitulée l’affaire Jésus.

    Que Jésus Christ soit indéniablement l’un des personnages les plus illustres qui soient depuis deux mille ans, il reste pour Monsieur Guillemin qu’on ne peut négliger un grand nombre de difficultés pour établir que Jésus Christ a bel et bien existé et pour fournir un récit de sa vie qui soit appuyé par des documents. Une grande partie de la conférence de Monsieur Guillemin est donc consacrée à voir ce qu’est la documentation dont on peut disposer, documentation qui réside presque exclusivement dans des textes en langues anciennes qui parlent de Jésus Christ à la fin du Ier siècle, des textes qu’il faut décrypter, analyser pour relever ce qui est certain, ce qui ne l’est pas, ce qui est plausible ou pas et tout ce qui reste de trous, d’incohérences, de parasitages dans ces textes et d’interprétations hasardeuses qu’on peut en faire. Notre conférencier fait cela avec beaucoup de sérieux et d’application. Son propos est d’apporter des éléments pour réfuter la thèse d’un Jésus Christ qui serait un mythe, un personnage construit à partir d’un grand nombre de prêcheurs qui auraient existé à cette époque, soit à prêcher la fin du monde, soit à annoncer la venue d’un messie, d’un sauveur. La volonté de Henri Guillemin est aussi de donner un récit crédible, compréhensible de la vie de Jésus Christ à la fois dans sa dimension humaine et sa dimension divine. Il y aborde nombre de sujets difficiles comme par exemple la conception, la filiation, la sexualité, la parole, les miracles, la rédemption de Jésus Christ, et on ne peut pas lui reprocher de les éviter, de se reporter à ce qu’en disent ou pas les institutions chrétiennes ou de se laisser tenter par des récupérations politiques ou idéologiques de Jésus Christ à des fins temporelles qui ont été nombreuses et qui visiblement ne lui plaisent pas du tout. Tout cela est fort intéressant même si l’on sait que depuis les travaux de Henri Guillaume, bien d’autres travaux historiques et théologiques ont été menées et que les controverses, les polémiques sont toujours très vives à propos de l’histoire de Jésus Christ.

    Dans cette conférence, Henri Guillemin s’écarte à mon sens de son sujet initial quand il ne nous parle plus de Jésus Christ et de sa vie mais de Dieu. Cette partie n’est pas pour autant moins intéressante que la première. Ce que j’ai retenu c’est qu’Henri Guillemin est persuadé que Dieu existe et qu’il est en chacun de nous même si quantités de barrières nous empêchent d’en reconnaître l’existence et de le comprendre dans ce que nous vivons de cruautés, de malheurs, et d’injustices. Il réfute l’idée que la science puisse prouver un jour la non existence de Dieu, et déclare que la science est à même de faire le contraire. Il appuie son propos d’une grande quantité de citations d’écrivains, de philosophes et de scientifiques qui tous à un moment donné déclarent qu’il y a une dimension divine du monde. Il réfute aussi l’idée que l’on peut nier l’existence de Dieu à partir de tout ce qui a été fait de mauvais au nom de Dieu. La notion qu’il évoque le plus pour Dieu est à mon sens celle de l’espérance en indiquant qu’il ne peut y avoir d’espérance que par rapport à des choses qu’on connaît, chose qui reste à mon avis discutable. Mais au demeurant, ce que j’ai surtout retenu c’est que Monsieur Henri Guillemin est un grand humaniste et qu’il aime que les questions temporelles et les questions spirituelles ne se mélangent pas, n’interfèrent pas entre elles n’importe comment, et je le rejoins tout à fait pour cette vision des choses.

     

    Bonne journée. Cordialement. Gil               

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles