Soliloque
Le rire est un besoin facile à reconnaître,
Vite contagieux, même s'il est discret.
Or tous les bons vivants se sentent toujours prêts
À partager la joie que quelqu'un a fait naître.
Abaisser son prochain semble faire plaisir.
Des malins avertis emploient la moquerie
Pour ridiculiser une catégorie
De gens, que de choisir ils ont eu le loisir.
Faiblesses et défauts inusités amusent.
Ce qui semble grotesque entraîne le gros rire.
Le mépris ressenti peut entraîner le pire
Mais nul, en s'esclaffant, n'en conçoit la mesure.
Les méchants dénoncés cessent d'être amusants.
Lors, seuls les plus naïfs demeurent leurs complices.
Ceux, qui ont reconnu leur néfaste malice,
Ne trouvent plus risible un humour malfaisant.
Il est des arroseurs qui se font arroser.
Quand, par leur maladresse, le tuyau leur échappe.
Le hasard quelques fois intervient et il frappe.
Certains pensent à tort qu'ils peuvent tout oser.
Si j’avais du talent, j’écrirais une farce,
Ce qu’il est advenu à qui voulait duper.
Tout comme à Patelin, certainement futé,
Se retrouvant pourtant le dindon de la farce.
24 février 2015
Commentaires
Le rire soulage le corps et l'esprit mais je ne réagis pas lorsqu'il est suscité par le mépris et la méchanceté, quand le hasard frappe l'arroseur la farce se termine.
J'adore ce texte Suzanne, il a le mérite d'être largement partagé, Jacqueline