À Rébecca Terniak
« et lent, et s'essayant sur l'escalier boitant,
Le morne aïeul a pris sa pipe et l'on n'entend,
Dans ce logis, où chacun vit à l'étouffée,
Que ce vieillard qui fume, à pesantes bouffées.»
Très souvent, sans même y penser,
Je me surprends à prononcer
Ces vers venus dans le silence.
Ils créent une douce ambiance.
Sous l'effet d'un enchantement,
Je les récite en les scandant.
Aussitôt, je vois un espace
Où un vieil homme se déplace.
Ces alexandrins murmurés
Ont pour moi un charme discret,
Lié peut-être à mon enfance;
J'accueille maintes souvenances.
22/11/2012
NB: Les vers reproduits sont extraits du long poème
«Un toit là-bas» écrit par Emile Verhaeren.Je crois qu'il a été mis en musique.
Commentaires
Merci chère Suzanne, c'est très beau ce petit extrait d'Emile Verhaerene.
Et je vous comprends bien d'aimer cette musique et ce rythme ...
car je fais de même à me réciter des vers de mon enfance ou de ma jeunesse
ou plus rarement à leur créer des musiques.
Quand à 18 ans, je fus monitrice de colos d'adolescentes de 14-16 ans (!),
j'étais immergée dans la poésie - entre autres surréaliste -
et mon plaisir était de les initier. Je fus heureuse d'apprendre
bien plus tard que l'une d'elle en était restée mordue.
J'aime autant votre propre mélopée musicale qui apporte un grand charme
à notre réseau.
Merci de tous vos cadeaux de verbe ondulant et chantant