Ce matin,
Plus tôt que la rosée,
J’ai quitté cet océan
Blanchi par l’insomnie
Pour fuir à la nage
Ces nouveaux et gris rivages
Tous de douleur meublés.
Je suis sortie, aveuglée,
Vêtue des lambeaux cirés
D’un silence opaque
Et d’un voile me pesant
Sur les yeux des idées.
Mon âme, traînant
Ses cheveux blancs,
Se déchirait
Entre l’éloge du vieux passé
Et les loques du gueux présent
Dépassé par le train du temps.
Les nuages se défilant
Se surpassaient,
Gris et grincheux,
Lunchant mes matins attendus .
Nulle éclaircie, nulle averse promise,
Nulle floraison, nulle brise,
Juste un ouragan tel un dragon
Soufflant un feu
Jamais clément
Emportant le mucre et le sec,
Menaçant de pandémie
De ses serres et de son bec.
Quand viendra l’accalmie ?
Commentaires
Très joli.
Amicalement Josette