Après Lima (rassurez-vous, nous en étions déjà à plus de 600 km au moment du tremblement de terre dont on n'a pas dit un mot en Europe), nous voici bien au sud sur la Route des Incas, à plus de 1000 km cette fois...
Cette route suit la mythique Panaméricaine, qui longe du nord au sud le Pacifique depuis les confins de l'Alaska, jusqu'à la terre de feu.
Au Pérou, rares sont les voitures qui y circulent (sinon près des villes), mais nombreux sont les camions et les bus, puisque le réseau ferré est quasi inexistant sur les immenses distances à parcourir, au pied des Andes parfois toutes proches.
Nombreuses tombes et édifices religieux sur les bas-côtés dédiés aux accidentés de la route où les collisions et sorties de chaussée sont effroyables et extrêmement fréquentes, (nous en croisons beaucoup, notre chauffeur très expérimenté nous a déjà sauvé de deux, dont une évitée par miracle : celle de deux camions roulant de front, l'un doublant l'autre à fond de train, fonçant sur nous en descente dans des virages sans visibilité, comme si la vie ne pesait pas lourd ici, ...nous avons pu nous garer sur le bas-côté in-extrémis pour les laisser passer au bord d'un ravin vertigineux).
Distances désertiques, minérales, à travers des paysages sauvages, parfois lunaires, splendides, toujours grandioses, un autre monde que nous ne pouvons imaginer même dans nos plus vastes paysages alpins.
C'est par cet impressionnant et fabuleux itinéraire que commence notre voyage, la route légendaire (souvent sans parapet) des intrépides camionneurs d'Amérique du Sud aux véhicules colossaux, itinéraire d'où nous vous envoyons notre première carte postale du stage carnet de voyage sur la route des Incas.
Je voudrais dire que si ce type de stage n'était qu'un simple stage de formation ou d'application des carnets de voyages, ce serait déjà bien. Mais je souhaite que ce soit quelque chose de plus : une expérience de vie hors du commun, une aventure individuelle et de groupe, artistique, créative, humaine, fraternelle, authentique, loin des poncifs habituels, dans laquelle chacune, chacun, puisse réaliser un véritable rêve !
Nombreuses sont avec ces premiers temps forts les pages déjà très réussies, mais de cela nous en reparlerons bientôt, dès que j'aurai plus de temps pour en photographier d'autres extraits et vous mettre en ligne les billets correspondants, ce qui n'est pas toujours bien évident depuis les villages de la côte Pacifique d'Ica...
Voyez-vous les camions, tout petits en haut de la falaise plongeant vers le Pacifique ? ...Notre route ici.
Alice ne dessine pas le camion passant devant elle, mais des maisons colorées et les gens qui y vivent... Le "carnet de voyage" est une immersion à la fois active, créative, participative, au cœur du vivant !
Catherine et Rose-Marie ont quant à elles découvert le plus extraordinaire des touk-touks, son propriétaire étonné et admiratif observe l'évolution des dessins !
Le début du dessin de Catherine.
Quant à moi, je vous donne déjà une idée de la suite du voyage...
C'est Modeste que je dessine, elle tisse un motif traditionnel de l'altiplano, en laine d'alpaga, et est originaire du village de Paucartambo...
Commentaires
Un billet qui donne à voir et à rêver. Au plus plus près des gens.
Merci Adyne,
La suite va être plus "tranquille" heureusement, si ce n'est l'altitude à laquelle il va falloir s'habituer, puis en fin de voyage les animaux sauvages et les maladies tropicales de l'Amazonie, car là, nous serons vraiment loin de tout...
Comme si nous y étions le danger en moins!
Impressionnant récit!
Merci Marc pour ces dessins et photos.
Bonne continuation et au plaisir de lire la suite.
Adyne
Merci pour votre commentaire.
Ce qui compte Liliane, c'est de faire, d'agir. En agissant en peignant ce que vous aimez, ce que vous vivez, d'autres le vivront, le partageront à leur tour et ce ne sera jamais "moins bien", car ce sera vrai. La vérité est plus importante que la beauté qui est une valeur relative et subjective. Et la vérité peut être "beauté" si la spontanéité compense la faiblesse (toute relative aussi) de quel travail que ce soit.
Ce qui compte le plus c'est l'enthousiasme et la foi en ce qui nous motive dans la vie dès l'instant où ce sont des valeurs universelles qui en sont le moteur.
Alors je vous dis "à bientôt" bien cordialement, pour continuer avec nous le voyage comme si vous y étiez !
Fabuleux voyage que vous nous faites faire au travers de vos billets, Alain !
Merci, merci et encore merci !
C'est grâce à vous que m'est venue l'envie d' aquareller les endroits que j'aime...même si il me faudrait un siècle de pratique pour arriver à votre résultat !