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Caniveau

 

 

 

   CANIVEAU

 

Il pleut

 

Pourriture du caniveau

Dedans, un chien crevé.

 

Des enfants oiseaux pépient,

remontent la rue :

"Eh ! Regardez .... un chien crevé"

 

Plane un silence

La rue devient attentive

Des enfants, sagement,

en rang par deux

se tiennent par la main

s'égrènent lentement.

                

Des enfants migrateurs

 

Ils grandissent

Enfants de rue

Enfants poubelles

Poubelles du caniveau.

 

 

Ils grandissent

Se bousculent

Rêvent ....

"Atteindre le POUVOIR ?"

                                      POUVOIR MOUROIR

 

IL PLEUT

 

La rue s'épanouit

 

Pourriture du caniveau

Dedans ... un chien humain.

 

"Eh ! Regardez, un chien humain ... il crève"

 

Ils passent sagement, en rang par deux

se tenant par la main.

 

Les yeux de la rue deviennent souffrance.

 

SILENCE

 

Rolande Quivron (E.L. Quivron-Delmeira)

 

(Paru dans la Revue du Grenier Jane Tony "N° 264") Modifications le 29.O7.2011

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Commentaires

  • Bonjour Hélène et Claudine,

    Normal le malaise ... Qui ne le ressent lorsque l'il a vécu, vu, entendu ces expériences là ?

    Voilà Hélène que tu me rappelles un fait à peu près similaire concernant le clochard qui cachait un magot sous sa paillasse.

    Il faisait aussi partie du folklore de notre ville et avait un plan très précis pour mendier : rue par rue, systématiquement : qui un bol de potage, du pain beurré, un peu d'argent, de la boisson .... Il vivait dans un taudis et thésorisait à l'insu de tous évidemment. A son décès, même scénario du magot.

    Comme tu le relèves si bien : qui a choisi ? ou non ? Difficile de faire la part des choses en effet.

    Le théâtre de la Vie avec la mort au bout ...

  • C'est fort de sentiments, de questionnement : la vie, la mort.  Merci Rolande.

     

  • en lisant ce poème on ressent un malaise. i

    oui malheureusement  il y a surtout une grave crise du logement à cause des loyers trop chers  en regard des salaires  et surtout du chômage. des nouvelles façons de vivre aussi qui ont créé des besoins  de plus en plus de logements

    autrefois on rencontreait ce qu'on appelait des clochards  et j'en ai connu  un qui cachqit  une très geosse somme d'argent  sous son grabat  il avait été marié et  c'est à sa mort  que son ancienne épouse l'a découvert ces clochards faisaient partie du floklore  pour eut c'éatia un choix de vie Je pense qu'il en reste encore  et c'est  ce qui complique le fait de savoir qui a choisi ou non .

  • Bonjour Chère Chris,

     

    C'est basé sur un fait réellement vécu : un chien crevé dans un caniveau dans la rue où se trouvait notre école !!

     Cette image m'est revenue, bien des années après lorsque les S.D.F. squattaient l'immeuble où je logeais et aussi les environs ....

    Avant la guerre, lorsque nous allions en pélerinage en France, une rue de notre ville était consacrée aux mendiants : elle se trouvait sur le parcours des Pélerins. Toute la douleur du Monde y était représentée mais, parmi eux, il y avait aussi de faux blessés !!! ...Bref, la cour des miracles à flan de passage.

    Le quart-monde existe .... J'y ai travaillé.

    Comme tu le dis ... un jeu de miroirs à l'aune des mutations.

    Bon dimanche et amitiés. Rolande

     

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