Rencontre avec un LOVERBOOKÉ, convertisseur de bonheur !
Main-tenant, main-tendue, il est sur les rails de la raillerie joyeuse. Il est exubérance et transhumance, au cœur d’une symphonie d’hu-mour, contraction de « humain + amour ». Dans ses maints apartés, c’est le verbe qu’il manipule sans vergogne, le sourire qu’il décroche, l’espoir qu’il rallume. Les pitreries qu’il pétrit rendent les contrariétés du monde moins terrifiantes. Le bonheur, cela se gagne : en tuant la peur!
Donc voilà Bruno Coppens qui débarque dans le silence compact du public devant un plateau vide, sauf une floche rouge de carrousel accrochée à la sortie. Il arrive, comme un père Noël sans barbe ni bonnet, trônant sur une immense main baladeuse rouge-baiser, belle comme une île flottante et accueillante comme un rêve de Demain. Le mot l’inspire et il démarre jeux de mots et jeux de mains. Le gaucher contrarié a la pêche, il pérore, il se lâche et chasse les ennuis. Heureux qui communique!
De l’amibe à l’homme twitter, il trace l’évolution. Passe chez le docteur pour commander un burnout pour un ami. Il est si fier d’être solidaire, il adore aider les autres ! Et puis après une scène délirante de double séparation (au bout de six mois seulement…), on se la repasserait bien en boucle, il nous instruit de comment faire l’amour avec nos conflits intérieurs.
Bon an mal an, il déroule des anecdotes tirées de l’histoire de l’humanité pour expliquer comment les plus grandes réussites sont immanquablement greffées sur l’humus fertile des échecs les plus cuisants. Je rate donc je suis … gagnant! Les pires catastrophes, surtout celle qui portent des noms de femmes of course, ont du bon. Du beau, du bon « du bon Dubonnet » ? Eh non, on en est à « Carglass répare, Carglass remplace » ! Et du bon au beau, je suis bonobo… allez comprendre! Allez-y, vous comprendrez! Dialectique spécieuse de temps en temps mais on se tient les côtes, l’optique est tellement généreuse et galvanisante ! Car il est prêt à tout pour nous faire toucher les étoiles ! «Catch a falling star and put it in your pocket» disait une vieille chanson. On n’aura pas assez de mains pour applaudir… ce concentré de peps et de bienveillance… qui offre en prime une lovervisite gratuite chez le golopède! Mission accomplished, le Loverboy! OK?
De Bruno Coppens
Mise en scène : Eric De Staercke.
Avec : ...Bruno Coppens.
DU 07/11/17 AU 31/12/17
http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=507
Réenchanter le monde...? Il y a de quoi faire!
Comme l’homme ne descend pas du sage, il remontera dans le temps pour trouver la faille, cet instant de l’Histoire où tout a foiré. Revisitant les vies de Jeanne Dark, du Navigateur Explorer Christophe Colomb, de l’homme de Cro-Mignon et d’autres héros d’hier, notre Sauveur 2.Zorro prendra le passé à bras le cœur afin de transformer l’échec en réussite : « S’échouer ? C’est chouette ! ». Parviendra-t-il à réécrire notre monde qui part à la dérêve ? Mettra-t-il le chaos K.O ? Le ciel se couvre, il pleut de la haine sur les réseaux, les trottoirs, les meetings… les raccourcis odieux, les formules à l’emporte-pièce et les phrases assassines font tapage. On ne s’entend plus penser. On reste incrédules… On en perd son latin ! Sans cynisme, Coppens revient nous faire du bien. Il nous fait un parapluie de son « Ludictionnaire » et parle un autre vocabulaire. Il nous invente d’autres langages qui, mine de rien, nous permettent d’en inventer d’autres, plus joyeux, plus amoureux, plus malins.
Commentaires
« Un autre monde est plausible ».
Bruno Coppens arrive sur le plateau dans un fauteuil rouge en forme de main qui n’est pas sans rappeler le célèbre fauteuil de Gaston Lagaffe. Une main baladeuse, une main gauche. Bruno Coppens est un gaucher contrarié pour qui « l’échec est une réussite qui s’ignore ».
Coincée « entre Forrest Trump et Daechetterie », l’époque est plutôt morose et de se demander où est le bonheur ? Alors Bruno Coppens remonte le fil du temps pour chercher où est la faille, quel échec nous a conduit, depuis Christophe Colomb et ses caravelles, aujourd’hui à une telle sinistrose.
En très grande forme, le « maître des mots » se démène, gesticule, virevolte, bondit durant une heure 30.
Toutes les thématiques sont bonnes pour alimenter ce moulin à paroles : des bonobos qui peuvent faire l’amour jusqu’à septante fois par jour jusqu’à dieu qui est un peu comme un psy, en passant par son régisseur Freddy, les tests Rorsha ou l’affrontement entre des iPhone de générations différentes.
Ça fuse dans tous les sens, ça positivise à tout crin, tournant toute contrariété en opportunité et chaque échec en réussite. La chute est un peu tirée par les cheveux mais aussitôt rattrappée par un bonus, une sorte de rappel dans lequel l’humoriste donne la pleine mesure de son talent à jongler avec les mots, à mélanger les mots et à les pervertir.
« Bruno Coppens est loverbooké » mise en scène d’Eric De Staercke, jusqu’au 31 décembre au Théâtre Le
Public à Bruxxelles, 0800 944 44, www.theatrelepublic.be.
http://www.demandezleprogramme.be/Bruno-Coppens-est-loverbooke#crit...
Bruno Coppens, le plus francophonissime des humoristes belges, jongleur fou des mots jouant de Montréal à Avignon en passant par Bucarest et Dakar, a réussi en une quinzaine d’année à tracer une voie unique dans le domaine de l’humour belge. Ami des mots, il les scande également sur les ondes où sa voix est omniprésente. Le matin sur la RTBF, il est au programme du talk-show impertinent « Un Samedi d’Enfer » où il livre chaque semaine son « Café serré ». Sur Vivacité, il envoie de courtes chroniques décalées dans « Les enfants de chœur ». Il a aussi participé au « Fou du roi » de Stéphane Bern sur France Inter et est chroniqueur dans l’émission phare de La Première « Les dicodeurs ». Après « Ma déclaration d’humour », « Ma terre happy », La vie est un destin animé » ou encore « Big Bang »… Bruno Coppens nous revient pour une nouvelle saison « Loverbooké ».
https://www.theatrelepublic.be/event_details.php?event_id=192&c...