Songerie
Nul ne sort vivant du trépas
Mais la vie ne s'arrête pas
Quand la faiblesse rend possible
Que le présent soit invisible.
Déconnecté de ses ressorts,
Un être âgé, esprit et corps
Inconscient parfois demeure,
Pendant que s'écoulent les heures.
Sa mémoire qui proposait
Se tait, soudain ankylosée.
Espace vide est le passé,
De tout débris débarrassé.
Retrouvant sa vitalité,
Rendu à la réalité,
Le vieillard certes s'accommode
Des torts nouveaux qui l'incommodent.
Une image de son enfance
Pleine de charme et d'innocence
Au dernier instant de sa vie
Par bonheur, parfois resurgit.
27 décembre 2016
Commentaires
Chère Suzanne,
Vos lignes m'évoquent les derniers moments de vie consciente de mon Père...
Merci de nous avoir partagé votre délicat poème ! Amitié, Nicole