Vingt-quatre heures de la vie d'une Femme
Hommage à Stefan ZWEIG
avec Anne-Marie CAPPELIEZ
Et au fond de l’abîme, était l’Envoûtement.
Premier cercle : Dans un hôtel de la Côte d’Azur, une femme « comme il faut » quitte mari et enfants pour soudain suivre un jeune amant, sans jeter un regard en arrière et sans espoir de retour. Scandale. . . Deuxième cercle : Une autre femme, une dame anglaise très distinguée, séjournant dans le même hôtel a aussi été envoûtée par le passé. Sa confession imminente suffira-t-elle à lui faire retrouver la sérénité et faire craquer après 24 ans l'envoûtement de souffrances toujours recommencées ? Troisième cercle : Apparition magique de ladite femme, encore jeune et si envoûtée par son mari, qu’à la mort de celui-ci, elle se trouve incapable de continuer à vivre chez elle et se lance dans une fuite en avant pour échapper au vide vertigineux de l’âme. « Aucun flot vital ne résidait plus en elle. » Quatrième cercle : Était-ce une nuit de la Saint-Jean ? Sur le tapis vert du casino de Monte-Carlo, elle rencontre des mains, puis un visage exalté, ensuite flétri: un homme au bord du désespoir. Cinquième cercle : L'inconnu est envoûté par la passion du jeu et agonise. Sixième cercle : La femme se découvre une âme salvatrice qui l’envoûte totalement. Elle est prête à commettre les actions les plus folles pour l’arracher à la destruction. Sentiment exaltant et neuf de l’utilité de son existence ! Septième cercle : Les 24 heures fatidiques. La voilà au septième ciel, elle est tombée amoureuse. « Cette nuit me parut mille ans ». Passion foudroyante. Nouvel envoûtement. Huitième cercle : Toujours envoûté par le jeu, le jeune homme rompt sa promesse et ne la reconnaît pas. Après avoir reperdu toute sa fortune, il ne résistera pas à l’attrait du suicide, envoûtement maléfique.
Neuvième et dixième cercles : c’est le spectateur et la spectatrice qui sont à leur tour envoûtés par le texte de Stefan Zweig, par le talent très puissant de la conteuse. Un élixir, une herbe magique ? Les murs du théâtre disparaissent, le décor de même, jusqu’au moindre petit pot de Saint-Paulia aux fleurs violettes qui décoraient le lobby de l’hôtel où est sensée se dérouler l’histoire. A la fin de l’histoire on découvre avec stupeur, la petite tasse à thé en porcelaine de la dame anglaise, posée délicatement sur une table basse juste devant les spectateurs. Elle semble ne jamais avoir été là avant, tant l’imagination du spectateur a fait du chemin.
Allez voir cette pièce qui fait partie d’une trilogie envoûtante de Stefan Zweig, donnée au théâtre du Grand Midi sous la direction artistique de Bernard Damien.
https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/le-theatre-du-grand-midi-rend-hommage-a-stefan-zweig
du 28 février au 17 mars à 20h30
Commentaires
N’hésitez pas à aller écouter « Lette d’une inconnue » avec Nathalie Stas. C’est le troisième volet de la trilogie qui se donne au théâtre du Grand Ixelles du 20 au 24 mars 2012.
https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/lettre-dune-inconnue-xl