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Publications de Hugues Draye (241)

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Sur les chemins de Compostelle ...

 

24 juillet 2011

 

Je bouclerai la boucle (provisoirement) demain.

 

Mais ... je ne retournerai pas en Belgique. Non. Une surprise m'attend, en Corrèze. Sylvain, un pote de facebook, m'a donné des nouvelles.

 

J'ai pas dormi la nuit passée. Je me suis dit : non, c'est trop, entre Châlons et Tulle, en train, je ne m'en tirerai pas à moins de trois cents euros. D'accord, j'avais exagéré. Avec 84 (euros), c'est suffisant.

 

J'ai lu, chez mes hôtes, à Châlons, un bouquin sur le fils présumé de Napoléon. Qui a servi de modèle dans "L'Aiglon", la pièce d'Edmond Rostand.

 

"Je préfère les chansons entraînantes aux chansons de tendres", m'a dit quelqu'un.

J'ai pas compris.

Quelqu'un a ensuite intercédé pour cette personne : "Une chanson d'amour est intimiste ... ce qui veut dire que, quand la personne la reçoit, elle n'est pas forcément dans l'état d'esprit pour la ressentir ... alors qu'une chanson entraînante s'écoute n'importe quand"

Intéressant !

 

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C'est très beau, Châlons

 

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Y a même une statue qui se penche de l'autre côté

 

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monsieur, s'il vous plaît !

 

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demain, grand départ pour la Corrèze

 

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et le chat de mes hôtes, juste à la fenêtre de la chambre où je dors

 

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un festival sur la place de la ville ... un groupe venu tout droit du Tchad

 

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là, je reconnais bien l'ambiance des festivals

 

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qui aura donc le dernier mot ?

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J'AI PERCE LA BULLE DE MES ILLUSIONS

 

1993

 

Sans amertume ni fausse concession
J'ai percé la bulle de mes illusions

Je nourrissais ma vie dans les magazines et je fuyais l'école
En cachette, je m'inventais un avenir et je rêvais de gloriole
Les vedettes consacrées, dans leur parure de star, m'impressionnaient
A leur timbre de voix, à leurs films, à leurs musiques, je m'identifiais

Aujourd'hui, j'ai beau tourner à la moulinette mes souvenirs de gosse
Lorsque j'évoque des vedettes consacrées en chair et en os
Je vois des étrangers comme moi égarés par hasard dans le décor
Le miracle n'est plus de mise, les années me font virer de bord

Sans amertume, ni fausse concession,
J'ai percé la bulle de mes illusions

Assoiffé d'azur et de grands espaces, j'avais le coeur en partance
Je voulais partir aux quatre vents sur les routes, au grand bonheur la chance
Fuir le quotidien, rouler ma bosse et me projeter dans l'inconnu
Je croyais trouver hors de mes quatre murs enfin ma planche de salut

Aujourd'hui, le stop est devenu monnaie courante chez moi, et le train
Me fait la belle d'une cité à l'autre, pour une croûte de pain
J'ai beau être libre comme l'air et me diluer dans les kilomètres
J'aborde sans feu ni flamme toujours le monde par la même fenêtre

Sans amertume, ni fausse concession,
J'ai percé la bulle de mes illusions

Je vivais sans le savoir dans le mythe de Roméo et de Juliette
J'étais romantique et l'amour à l'eau de rose me tournait la tête
Je m'inventais en solitaire des mariages pour apaiser mes nuits
J'y emportais Isabelle ou Brigitte et j'idéalisais le lit

Aujourd'hui, j'ai beau dormir sans peine auprès d'une jolie princesse
Jouir à volonté de son corps magique et de ses mille caresses
La solitude m'envahit encore dans les bras de ma Dulcinée
Et je prends, au lit comme ailleurs, mon mal en patience, sans me retourner

Sans amertume, ni fausse concession,
J'ai percé la bulle de mes illusions

Et je n'attendrai pas la moindre rémission
Je repars serein vers d'autres horizons

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Sur les chemins de Compostelle ...

 

23 juillet 2011

 

Condé-sur-Marne ...

 

Dans ma chambre d'hôtel ...

 

En rassemblant mes affaires ...

 

Y avait plus que cinq cordes sur ma guitare. Ca arrive fréquemment (même en plein spectacle). Oui, avant de partir, j'avais prévu un jeu complet, en cas de pénurie. Organisationnn. Et final'ment, je me suis aperçu que, parmi les cordes de remplacement, je n'en avais que cinq, celle de mi (celle qui devait être remplacée) manquait. Merde merde merde. Tardiv'ment, j'ai compris l'astuce : j'avais déjà utilisé la corde de remplacement (en fait, c'est celle-là qui a petté).

 

Et nous étions samedi. Demain, ce s'rait dimanche. Fallait devoir attendre lundi pour trouver un magasin de guitares sur Châlons (ou mardi : le lundi, les magasins, souvent, ferment).

 

PLutôt que de me lamenter, j'ai tenté de rebondir. J'ai passé une heure, dans la chambre, à répéter mes morceaux, avec cinq cordes. Ca pouvait quand même tenir. Déjà les chansons en accord, on ne voit pas la différence. Quant à celles en arpège, eh bien, évidemment, les basses manquent, mais on peut faire de bonnes adaptations. Allez, les roues de secours sont quand même au rendez-vous.

 

Jouer de la musique, ce n'est pas arriver à un résultat, un niveau optimum précis. C'est tenter de se mettre en route. Entre les chemins de Compostelle et ceux de la guitare, je vois des similitudes.

 

Tiens ! C'était charmant, hier soir. Pendant le repas, les petits-enfants de la tenancière servaient les clients. Oui. Une des p'tites filles semblait avoir brodé, sur sa blouse, un p'tit bazar où elle avait écrit son prénom au bic.

 

Tiens ! Y avaient des anglais, dans les parages.

 

Tiens ! Jamais deux sans trois : j'irai quand même jusque Châlons, à pied, malgré (ou avec) ma tandinite. Je compte terminer en beauté.

 

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Je viens de quitter l'hôtel ...

 

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A bientôt, Condé-sur-Marne

 

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A l'école gardienne, on apprenait déjà le code de la route

 

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Cette image me ramène en Belgique, dans le Brabant, du côté de Seneffe, Arquennes ... jumelage champagnard ?

 

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diminutif de "Ravel" ?

 

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malgré les apparences, ce n'est pas si lourd

 

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ça, il fallait le faire ... le pont était barré ... fallait pourtant suivre les balises ... je m'y suis risqué

 

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ma tandinite ne s'arrange pas ... le pied gauche a déjà subi le même sort, y a deux ans

 

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avant d'atteindre Châlons, faisons le détour par Recy (la pluie menace)

 

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le pont de Saint-Martin-sur-le-Pré a été franchi

 

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Châlons en Champagne (et non plus Châlons sur Marne), dans toute sa splendeur

 

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l'église Notre Dame de Vaux s'endort

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Sur les chemins de Compostelle ...

 

22 juillet 2011

 

Dans la maison paroissiale, où j'ai dormi, c'était vraiment l'extrême limite. Il y f'sait froid. Y avait pas de couverture sur les mat'las. Les toilettes et la douche se trouvaient dans la cave, elle-même mouillée (ou inondée) sur le sol. Pas d'essuie-main, dans le coin. Heureus'ment qu'il restai(en)t ... les draps de lit (mouais !)

 

Eh bien, en partant, je n'ai pas déposé les 5 euros symboliques que le gars, hier soir, qui m'avait mené là, m'avait "gentiment" invité à laisser. Il n'était même pas trop sympa, le gaillard. Poli, oui. Le sens du devoir, oui. Mais ... le ton qu'il avait, déjà au GSm (ou ... portable), pour me dire que je devais attendre un quart d'heure, avant de le trouver, le temps que ce "Messire" (même pas passionnant du tout) ait terminé de regarder son Tour de France, ça vous indique le climat.

 

J'ai pas été édifié, vous l'aurez compris. Et la douleur au pied ne se calme pas vraiment, malgré les pommades que j'ai ach'tées à Verzenay. On avis'ra tout à l'heure.

 

Verzy, le village où j'ai logé, n'est pas mal dans son aspect extérieur. Et les commerces ne manquent pas. C'est pas le cas partout, on est d'accord. Mais ... une maison a beau être remarquablement décorée, si l'âme n'y est pas, mieux vaut ne pas y compter.

 

Hier, par exemple, je suis entré dans le seul bistro du coin, ouvert. Par chance, on pouvait s'y restaurer. C'était déjà mieux que rien. En attendant, tout le temps que j'ai attendu le repas, tout le temps que j'ai "savouré" le repas, tout le temps que j'ai repris encore un verre ensuite, pas une âme (des deux côtés du comptoir) ne m'a accordé le moindre regard.

 

Hier, pour sauvegarder ma dernière parcelle de moral, j'ai donné des coups de fil en Belgique. Comme par hasard, à côté de la cabine, y avait un bruit pétaradant, un bruit de moteur, un bruit de bazar pas possible, pour alimenter l'espèce de caravane où quelqu'un vendait des pizzas. Fallait se concentrer pour parler à ses amis à l'autre bout du fil et trouver un semblant de phrase qui tienne à peu près debout.

 

J'ai consulté, une nouvelle fois, la liste des hébergements. A Condé-sur-Marne, y a un hôtel. 42 euros, d'accord, c'est pas donné, mais c'est pas pour une nuit. Au moins, j'aurai un lit potable.

 

J'ai appris, en marchant, hier, sous la pluie, que le moulin de Verzenay, situé autour des vignes, avait servi d'observatoire durant la guerre, pour l'armée française.

 

J'ai entendu parler, aussi, de hêtres tortillards pluri-centenaires.

 

Quant au phare, pas loin, j'ignore encore ses secrets.

 

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ils s'approchent, et c'est pas une mince affaire, de Billy-le-Grand

 

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décidément, la poste me suit partout ...

 

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parfois, quand je veux m'asseoir, les bottes de foin se substituent aux bancs

 

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perdons pas la boussole

 

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de canaux en canaux, d'écluses en écluses, on arrive à ... Condé-sur-Marne

 

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j'ai carrément fait le tour du village avant de trouver, sur la route principale, ce p'tit hôtel où, final'ment, je mangerai, je dormirai bien

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Sur les chemins de Compostelle ...

 

21 juillet 2011

 

C'est la Fête Nationale, aujourd'hui, en Belgique. Tiens, je l'avais oublié, pas plus tard qu'hier.

 

Trois jours passés à Reims. Trois jours que je ne regrette pas. Charlène, Julie, Dino, je vous emporte avec moi. Nous nous retrouverons toujours quelque part.

 

Ce soir, j'échouerai à Verzy. Je dois contacter un responsable de la maison paroissiale du village, sur le coup de six heures.

 

J'ai quitté Reims. Dans la pluie. J'ai entamé la Via Francegina. Que de ponts sur la route ! J'ai longé un canal. Aperçu une barque, avec des gosses qui ramaient, un chef de bande qui donnait le rythme au tambour, un prof' (ou un guide) qui dynamisait la bande.

 

Hier, j'ai aperçu une modeste chapelle, en face d'une des grandes usines où on fabrique du champagne. Foujita, un peintre d'origine japonaise qui a échoué à Montmartre, a décoré l'intérieur. Malheureus'ment, y avaient des chaînes tout à l'extérieur, je n'ai pas pu pénétrer dans ce lieu modeste.

 

Jusque Saint-Jacques de Compostelle : encore 2400 kilomètres à franchir. Pas encore pour moi !

 

Mon pied gauche commence à souffrir.

 

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Dernier clin d'oeil à la chambre, à Reims, de la maison diocésaine où j'ai passé trois jours

 

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Encore un ultime passage dans un bistro typé du coin

 

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Heureusement que les rues de Reims sont des labyrinthes ...

 

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Allez, Hugues ... on se remet en route ... tournons à gauche, là où y a un pont ...

 

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voilà, voilà ... des élèves qui apprennent à pagayer ... sous le regard de leur prof (ou de leur guide) ... y en a qui joue du tambour ... les autres doivent suivre le rythme ... ça me paraît un peu "trop" militaire (mais enfin !)

 

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douce campagne pluvieuse ... j'ai dépassé Sillery ...

 

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à ne pas confondre avec "Le Puy"

 

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saluons le moulin de Verzenay

 

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Au cours de la prétendue "Grande Guerre", cet endroit insolite fit office d'observatoire pour l'armée française ...

 

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Verzenay : une halte bien méritée ... dans un bistro (un de plus) hyper sympa ... Cécile, celle qui est à la porte et qui n'a pas sa langue en poche, m'indiqu'ra généreus'ment l'emplacement de la pharmacie

 

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Verzenay se distingue aussi par son phare

 

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D'ici un quart d'heure, j'appelle le responsable de l'hébergement où je vais dormir ce soir ... je suis arrivé à Verzy ... pendant ce temps, le gars que je dois contacter suit l'évolution du Tour de France

 

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Verzy, à la tombée du jour

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Sur les chemins de Compostelle ...
 
20 juillet 2011
 
Déjà très tôt, le matin, près de la cathédrale, eh bien, ils sculptaient, les gars. Toute la sciure répartie sur les côtés en étaient témoins. Le nombre de visiteurs (touristes ou autres) ne désemplissait pas. L'espace d'un instant, l'espace d'un (ou deux) regard(s), on pouvait se sentir transporté au quatorzième, quinzième siècle. Aubertin d'Avallon, m'entends-tu ? Il était même écrit : après-midi, entre 14 et 19 heures, possibilité d'apprendre à sculpter. Mmmmm. Ca m'a fait peur, dans un premier réflexe. Ca m'a rendu quand même un peu curieux, dix s'condes plus tard. Ca m'a encore rendu encore plus curieux, dans les s'condes qui suivirent (obsession ? révélateur ?). Et si j'apprenais, cet après-midi ! Je n'ai jamais sculpté de ma vie, non. Mais pourquoi pas ? Au moins : j'essaierais.
 
Comme il n'était qu'onze heures, il était encore temps de se balader dans la ville, d'admirer les places royales, avec leurs lanternes et leurs drapeaux.
 
Et ... un détour par l'office du tourisme, situé juste à côté de la cathédrale, histoire de se procurer un dépliant où sont renseignés, sur la suite des chemins de Saint-Jacques, que je compte reprendre demain au plus tard, la liste des hébergements disponibles.
 
Et ... voici la pluie qui tombe. Et ... voici les parapluies qui courent.
Et ... je me réfugie dans une espèce d'endroit banal, où je me paie un café, où je passe mon temps, sur une table, à fixer mes yeux sur le dos d'un passant, qui ne se retournera jamais.
Et ... je me demande toujours ce qu'en pensent Corneille, Molière, dont les noms sont écrits en grand sur les frontons du théâtre principal, juste en face.
Et ... ça pleut. Et ... ça pleut.
Et ... une espèce de quotidien habituel s'imprègne dans les chemins de Saint-Jacques. Se poser ne veut pas forcément dire : se reposer.
 
Brrouuhhh ! Allez, ne nous plaignons pas ! A cet endroit, on pourra manger. Moderne, oui. Froid, oui. Et la clientèle est nombreuse. Et, une fois de plus, j'aperçois, entre deux pièces avec des photos de Brassens, de Coluche, de Gainsbourg ... en noir et blanc (voyons !). J'accuse le coup.
Et ... je sympathise avec mes voisins de table, des anglais.
 
Et ... il pleut. On le saura.
 
Quatorze heures. J'en profite pour repasser à la cathédrale, à l'entrée, là où l'accueil aux pélerins a lieu tous les jours. Et ça recommence à se gâter. Avec une personne ... imbouffable au possible. J'épargnerai le dialogue. Accueil aux pélerins, OK OK. Mais jusqu'où ? Cette personne est dure dans son parler. Elle commence par me dire "c'est pas normal !", parce que les dépliants, concernant la liste des hébergements (entre Reims et Châlons) se trouvent à l'office du tourisme. Elle continue à me dire "c'est pas normal !", parce que d'autres dépliants, dans d'autres offices du tourisme, sont gratuits. Et je t'en passe ...
Bref : je sais que le chemin le plus court n'est pas encore fléché.
Bref : j'ai payé le dépliant qui renseigne le chemin le plus court. En insistant.
Bref : je me suis acheté, ensuite, dans une librairie, un nouveau bouquin, avec la suite du trajet.
Bref : j'ai marché, ensuite, à vide, dans la pluie, sur les trottoirs. Bref : je suis retourné à mon lieu d'hébergement, dans la flotte, histoire de faire une sieste, de me préparer à aller chanter dans un p'tit bistro vers 18 heures. Bref : je me suis abstenu, final'ment, d'aller apprendre à sculpter.
Bref ...
 
De rues pavées en rues pavées, la journée s'est dessinée.
 
Dix-huit heures/dix-neuf heures. Allez, je me rends au fameux bistro où je peux chanter. Le jeune gars, au bar, ainsi que la serveuse, me reconnaissent. Hier, déjà, sur le trottoir, on causait comme si on se connaissait. Bon. Aujourd'hui, y a-t-il une suite ? Il me dit de m'asseoir, de commencer. On me prépare de l'eau pétillante et des cacahuètes. OK, OK. Quatre clients assis dans le bistro, quelque part (l'un qui crie "voilà Hugues Aufray", quand il me voit déballer ma guitare). Deux trois clients debout devant le comptoir. Je me lance, je chante une chanson. Et ... personne n'applaudit. Les clients continuent à exister, devant moi, comme avant, comme ça se passait déjà, comme ça se pass'ra encore, que je sois là ou pas. Je fais semblant de rien. Je ne me laisse pas désarmer. J'attends. OK, OK, le tenancier et la serveuse me sourient parfois, mais c'est tout. Je refais bientôt une chanson, une autre. Même résultat. Pas de retour apparent. "Il faut jouer du connu !", me dit le tenancier. C'est pas faux, mais je ne bouge pas d'un poil (question de choix !). "On va lancer une ... !", dit le tenancier, en me regardant. Il se lève ensuite dans ma direction. Une fraction de seconde, je me dis qu'il pense à moi, que la situation va un p'tit peu changer. "On va lancer une ... !", ai-je bien entendu (oui, le dernier mot, j'ai pas compris). C'est alors que je m'aperçois que ... juste à côté de moi, des clients se regroupent pour jouer aux flèches. OK, OK. "On va lancer une ... !", je pige. Tout doucement, je remballe mes effets, sans me laisser abattre. Je salue l'assistance. Je m'en vais.
 
Un chemin de Compostelle, c'est ... se mettre en route. Accepter. Apprendre.
 
Et ... je tourne à vide dans les rues de Reims, à nouveau. Je ne me fixe sur rien. Je laisse mes pas me guider. Tiens ! Une autre place avec une église !
Et ... je me dis que je suis depuis deux jours dans cette ville et qu'il me semble que j'y suis depuis bien plus longtemps.
Et ... je me retrouve sur une rue principale, là où le tram passe.
Et ... je flâne. Et ... j'erre.
Et ... brusquement, j'entends de la musique. Et ... je retombe sur un des multiples petits bistrots de la ville. Et ... je me retourne. Et ... je vois cinq ou six jeunes, regroupés au fond du bistro, en train de jouer de la guitare. Et ... je rentre. Et ... je commande un verre. Et ... je m'assieds. Et ... je regarde l'assistance. Et ... le chef du groupe me dit de venir me joindre à eux.
 
Et ... j'ai passé une magnifique soirée. Et ... j'ai accompagné, en fin de soirée, certains jeunes guitaristes (colocataires) chez eux, dans leur flat. Et ... y a eu du vin, des pizzas, des rencontres, tout ce qu'on peut vivre sur une route, qu'on peut écrire, qu'on peut ressentir, mais qui reste irracontable quand on sait que, quand les choses se vivent, elles se vivent, et que les mots seront toujours inférieurs à la réalité ...
 
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le matin, devant le café, le compagnon sommeille sur le trottoir ... avec celui qui lui tient compagnie, on causera de Julio Iglesias
 
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presque un hôtel, on est d'accord
 
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elle s'appelle Charlène, elle est super, elle a une belle voix, elle écrit, elle a des projets de voyages, elle est entrée dans mon monde d'amitié tout de suite
 
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rues, rues, rues
 
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oui, oui, il faut bien laver son linge ... pour ma part, j'y pensais depuis quelques jours ... ici, vous le voyez, on atterrit dans l'île aux plaisirs
 
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retour dans la ville, retour dans le parc pas loin de la cathédrale
 
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en voilà un qui rend hommage à mon ukulélé
 
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des fantômes d'Amérique, oui
 
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Clovis n'est pas passé loin, non
 
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Serait-on revenu en Belgique
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Sur les chemins de Compostelle ...

 

19 juillet 2011

 

D'accord, il pleut, mais ... qu'est-ce que ça prouve ?

Les échoppes de Reims ont autant de chaleur qu'ailleurs.

Le Secours Populaire Français est déjà en action.

 

Mes sandalettes tiennent la barre.

 

Il n'est pas dit que je ne me poserai pas dans cette ville un jour de plus.

 

"J'ai dit que ça allait se calmer, j'ai pas dit que ça allait être mieux !", dit un gars, assis à côté de moi, avec son chien.

 

Le dépliant de la ville de Reims, que j'ai pu obtenir à la cathédrale, hier, est ... en néerlandais.

 

J'ai r'péré une wass'rette : Hugues, il serait temps !

J'ai r'péré, en me balladant dans la ville, hier, en fin de journée, un bistro sympa où je peux repasser vers dix-huit heures et ... chanter.

 

Des parapluies. Un volet, en face, qui s'ouvre à demi.

 

J'ai croisé des gars, ce matin, là où je logeais, qui étaient de passage à Reims depuis trois semaines et qui allaient réparer un orgue dans une basilique.

 

Tiens ! Un gars ouvre le coffre de sa voiture.

Tiens ! A ma gauche, un p'tit chien blanc qui r'ssemble, comme deux gouttes d'eau, à celui que j'ai croisé à Rocroi.

Tiens ! Sept soldats français tués en Afghanistan.

Tiens ! Comme c'est dur d'entrer dans une cathédrale, c'est haut, si haut. J'ai dur avec les touristes qui prennent des poses et des airs recueillis. J'ai dur avec la hauteur. J'ai dur avec la froideur. Même si le style architectural est remarquable. Mais c'est si froid. Je ne rencontre pas Dieu, tel que mon coeur le sent, c'est-à-dire dans la proximité, les bistrots sont des chapelles autrement plus vivantes. Je trait'rai, un de ces quatre matins, le sujet en chanson.

Tiens ! C'est la sécheresse en Somalie.

Tiens ! Thomas Voeckler aurait raflé le maillot jaune.

Tiens ! Ils ferment tôt, les bistrots, à Reims.

 

J'ai rêvé, la nuit dernière, d'un copain belge, qui avait retrouvé ses dents et qui me faisait peur.

 

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presque un hospice, l'endroit où j'ai logé la nuit dernière ...

 

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première rue, à ma connaissance, qui porte ce nom ...

 

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impressionnisme ? constructivisme ?

 

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les castars de la cathédrale sont toujours au poste ...

 

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les armoiries de la Belgique, à mon souvenir, sont aussi grandes

 

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c'est mardi ... on peut même apprendre à sculpter, l'après-midi

 

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ancienne publicité pas tout à fait gommée ?

 

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cerise sur le gâteau, le soir ... je suis même convié dans cette très très belle famille, prête pour une jam inoubliable

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Sur les chemins de Compostelle ...

 

18 juillet 2011

 

Ah, ça vaut la peine de marcher, de vingt kilomètres en vingt kilomètres, à peu près, chaque jour ... de découvrir des villages, des paysages ...

Ah, ça vaut la peine, aussi, de rencontrer les gens qui vous accueillent chez eux, chaque soir, dans une chambre d'hôte, un lieu d'hébergement ...

 

Y a un jour ou deux, je tombais dans une famille.

 

Les habitudes, les rites, les manies des personnes chez lesquelles on loge.

 

"Monsieur, vous laissez vos sandalettes en bas de l'escalier !", me dit soudain le monsieur qui m'accueille, au moment où je suis prêt à filer dans la chambre où je vais dormir, à l'étage.

 Je m'exécute. Je ne suis pas du genre ... contrariant. J'enlève mes sandalettes.

Et le monsieur continue, aimablement, en souriant, à me dire, fermement, quand même (je le sen) : "Eh bien oui, monsieur, c'est dans les usages !"

 

OK, OK. Je connais, dans ma vie, des gens qui fonctionnent comme ça. Qui retirent leurs chaussures avant de grimper à l'étage. OK, OK. J'y avais pas pensé. Faut dire : j'ai l'habitude, à Etterbeek (Bruxelles), où j'habite toute l'année, de franchir un ascenceur, d'arriver, tout neuf tout frais, au troisième étage de mon flat, sans devoir passer par le rite d'enlever mes chaussures.

 

A un autre moment, chez ce même habitant ...

 

Il me propose, très gentiment, de passer à la salle de bains. Je dis : pourquoi pas. Je m'aperçois très vite que ... j'ai du mal à faire fonctionner les robinets, dont les mécanismes (eau chaude, eau froide) ne ressemblent pas à ceux que je connais, d'habitude. Je tente de me démerder, avec mon bon sens. Sans résultat. Je prends la peine de descendre, d'appeler le monsieur, qui finit par se rendre à la salle de bains, pour me montrer comment je dois procéder. D'accord, d'accord. Et quand nous finissons par entrer (à deux) dans la salle de bains, il y a (et ça me gêne), un peu d'eau sur le sol. Oui, les robinets avaient eu le temps de se mettre un peu en marche !

 

Quelques minutes plus tard, dans cette même salle de bains, seul, à nouveau, au moment où je suis prêt à filer dans la baignoire ...

 

En flanquant le premier pied dans cet endroit béni ...

 

Je m'aperçois qu'il n'y a pas de bouchon, sur la baignoire, pour boucher le trou où l'eau s'évacue. Je cherche un peu partout dans le coin. Rien, rien.

Je prends la peine de m'habiller à nouveau, de filer à nouveau en bas, de le signaler au gars, qui me répond : "C'est pas grave ! Prenez une douche !"

Je ne dis rien. J'agis maint'nant en connaissance de cause. Mais je m'aperçois que c'est pas commode : se mettre dans une baignoire comme si on se mettait dans une douche, bof ! Je me serais tell'ment bien assis pour me laver, avec de l'eau chaude autour de moi. Mais voilà : je suis chez l'habitant (qui ne souhaite probablement pas, pour des raisons d'économie, gaspiller trop d'eau).

 

Faut dire que : je ne suis pas très à l'aise, chez les autres, dans des moments pareils.

Faut dire que : je peux avoir le sentiment d'avoir gaffé, d'avoir commis un impair (j'ai tant de souv'nirs d'enfance, dans ce type de registre).

 

Mais, une heure plus tard : je m'aperçois qu'il y a plus de peur que de mal. Quand, avec un autre pélerin de passage dans ce même endroit, on prend le repas avec toute la famille (dont le fils qui doit, le lendemain, repasser son permis de conduire).

 

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Arrivé à Reims, en début d'après-midi, après avoir posé mes bagages dans une chambre, eh bien, je m'en vais parcourir la ville, oui

 

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Reims : y a des trams, par ici ...

 

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Regarder dans la même direction, quand on est deux ...

 

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Les auteurs classiques nous regarderont toujours, à travers le hublot.

 

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Ca aussi, c'est de la culture.

 

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continents dans l'espace

 

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bonsoir, à demain ...

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Sur les chemins de Compostelle ...

 

18 juillet 2011

 

Ca fait une semaine, aujourd'hui, que je suis parti ... tenter la suite de cette belle aventure.

 

Heutregiville.

 

Ouf ! J'arrive à retenir le nom de la localité où j'ai atterri, hier. Pas des moindres. Il s'agit d'un lieu connu, dans le coin. Eprouvé par la guerre de 14. Faut dire : Verdun n'est pas loin. Brigitte, la dame de l'endroit, m'a montré de vieilles cartes postales, d'avant la première guerre, avec, notamment ... la ferme où nous nous trouvions et l'église de l'époque (détruite lors de la guerre 14-18).

 

J'ai partagé la chambre (de l'endroit) avec un pélerin hollandais, Frans. Ca s'est bien passé. Sur son lit, le gars lisait un bouquin (en néerlandais, bien sûr) sur une espèce de mini-ordinateur de la taille d'un livre.

J'ai juste eu un peu peur, à l'idée que, la nuit, je peux ... ronfler. Et que ça puisse causer des problèmes.

J'ai juste eu un peu peur, vers deux heures du matin, lorsque j'ai du, dans le noir, tenter de quitter la chambre pour me rendre à la toilette, dans la salle de bain située elle-même à côté de la chambre. Final'ment, lorsque, le plus discrèt'ment, j'ai réintégré la chambre, c'est lui qui se levait ... pour se rendre au même endroit que moi.

Comme quoi !

 

Il a soixante-quatre ans, le FRans. Il est taillé comme un athlète.

Ce qui est fou, c'est que la rencontre entre lui et moi aurait pu se passer mal. De ... ma faute, cette fois, je l'avoue.

 

Faut dire ...

 

J'étais parti, le matin, de Château-Porcien. J'avais un peu tourné en rond dans le village, avant de trouver les bonnes balises. J'avais eu un mal fou à repérer les deux bras de l'Aisne, le canal des Ardennes, le terrain de sport, la coopérative agricole.

Ca f'sait plus d'un jour que je tentais de contacter un hôtel, à Bazancourt, renseigné dans le dépliant, où devait, logiqu'ment, se trouver la fin de l'étape. Sans réponse. Or, il était bien dit : réservation 48 heures à l'avance. Bien, bien. Heureus'ment que, dans le sillage, deux ou trois autres numéros de téléphone étaient renseignés. J'avais fini par tomber sur une dame qui m'avait dit de la contacter vers 18 heures, car son lieu d'hébergement se trouvait à dix kilomètres de là.

 

Faut dire, aussi ...

 

C'était la quatrième ou cinquième journée que je me remettais en marche, en repartant d'un point où j'étais arrivé, la veille. C'est passionnant, oui. On voit du paysage, oui. Mais ... poser ses bagages quelque part, dormir, reprendre ses bagages le lend'main, c'est de l'énergie physique, psychologique. Et je commençais à me dire qu'il serait temps que je me pose plusieurs jours quelque part, sans bouger. Heureus'ment que Reims n'était pas loin.

 

Faut dire, aussi ...

 

En chemin, une des bretelles de ma guitare a laché.

 

Alors, bon ...

 

Quand je suis arrivé, d'abord, à Bazancourt, que je suis tombé, une fois de plus, sur le premier bistro venu, c'était la Providence, la délivrance qui s'imposait d'elle-même. Et là, j'ai reçu un chouette accueil du tenancier et des clients du lieu.

A un moment donné ...

Le tenancier du coin me dit : "tiens, voilà un pélerin !". Il sort et appelle le gars en question. Je me réjouis. Je suis curieux. Un grand gars, avec des lunettes, une casquette et un sac-à-dos, entre dans l'enceinte. Mince : il parle pas français. Mince : il me rappelle sans doute quelqu'un que je ne garde pas dans mon coeur. Et ... quand il me parle, je m'arrange pour écourter. Je suis trop fatigué. Je veux pas écouter, c'est une torture. Et ... je lui tourne le dos. Le client, à côté de moi, a vu la scène et ... me comprend.

Quant au gars, lui, il ne désarme pas. Il s'assied, prend son portable (ou GSM), tente d'appeler des endroits pour loger. Et ... il repart.

 

Silence dans le bistro. Je sympathise avec la serveuse. Je sympathise avec un voisin de comptoir (venu de Guyane, je crois).

Et je commence à me dire : et si le gars "hollandais", que je viens de croiser, devait se trouver, ce soir, dans le même endroit que moi !

Et je commence à me dire : Hugues, prépare-toi, si le cas se présente, à retrouver le gars "hollandais", et à le vivre bien (il n'a pas à subir tes états de mauvaise humeur ... légitimes).

 

Et ... une heure plus tard (toujours dans le même bistro) ...

Une dame sort d'une voiture. Elle appelle un certain "Hugues" qui l'a contactée le matin. C'est bien là que j'irai loger ce soir. Et devinez qui je vois, dans sa voiture, qui l'a prévenue qu'il y avait un pélerin qui attendait au bistro : eh bien, Frans, le pélerin hollandais, comme je l'avais imaginé, comme je l'avais supposé ...

Et ... ça commence à bien se passer.

 

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On ne passera qu'un jour à Heutregiville ... déjà le jour suivant, on nous conduit, Frans et moi, au début d'une espèce de voie romaine qui nous mènera vers Reims

 

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on se salue bons amis ... on se reverra ...

 

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allez : juste un regard vers la gauche

 

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Frans me devance vachement, déjà ...

 

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j'ai eu le temps de bifurquer par un village et d'app'ler des amis en Belgique

 

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une grand'route ... un bar-tabac ... un SMS venu tout droit de Belgique (dont je me s'rais bien passé) ... des chemins, des chemins ... Reims, nous voilà, enfin !

 

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une première église ... des échafaudages ... une boulangerie ... quelqu'un qui m'a déjà abordé

 

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Reims : des animaux vont donc sortir de la cathédrale

 

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juste à côté de la cathédrale

 

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les vitraux de Chagall, dans la cathédrale de Reims

 

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à la maison diocésaine, là où je logerai au moins deux jours ...

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Sur les chemins de Compostelle ...

 

16 juillet 2011.

 

Onze heures dix.

 

Quelle émotion, ce matin, à Grandchamp, quand j'ai quitté le gîte. Le couple et les deux filles pour me faire signe, me dire au r'voir, juste devant la porte ...

 

Elle est belle, la halle, à Wasigny.

 

Entre temps, dans les champs, j'ai aperçu un lièvre. Comme hier, à peu près au même endroit.

 

Les p'tits oiseaux, sur les fils, se posent et s'envolent en série.

 

Destination finale, aujourd'hui : Château-Porcien. C'est gratuit, là-bas, le gîte. Faut juste passer par un bistrot, où quelqu'un a la clé.

 

Dans la rue, à Wasigny, des p'tites vieilles refont le monde.

 

On continue. Paraît qu'il faut faire un kilomètre à peu près, passer devant l'ancienne gare et un silo, tourner à gauche, à un moment donné où y a un calvaire.

Champs de blés.

Et ... sur le terrain, le temps venu de tourner à gauche (comme l'indique le dépliant), pas de calvaire. Mais bien ... un camion et deux messieurs. Le plus âgé vient à ma rencontre, me demande si je ne me suis pas perdu. Et il m'explique que ... le calvaire n'est plus à sa place. Oui, y a une trace blanche sur le sol, quand on regarde. Le gars me tend ensuite un chewing gum.

 

Midi trente.

 

Village de Justine-Herbigny.

 

Je m'arrange, à chaque village où je passe, pour trouver un banc et m'accorder un quart d'heure de pause ... plus qu'académique.

 

Un peu de pluie, sur la route, à un moment donné.

 

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Grandchamp, le matin : voici l'heure du réveil

 

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ah ! les tenanciers du gîte dorment encore ... d'autres propriétaires sont déjà bien bien levés (comme moi)

 

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au moment de partir ; on appose un cachet sur le "Credencial"

 

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Wasigny : la halle

 

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Les champs de maïs portent-ils la barbe ?

 

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encore un village franchi : Justine-Herbigny

 

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barbeblés ?

 

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deux petits bonshommes annoncent une pluie passagère

 

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on va se perdre un peu

 

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l'ombre de Charles Trenet se manifeste dans mes écouteurs

 

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fin d'après-midi : déjà à Château-Porcien, destination finale du jour ... faudra repérer le "Longchamp", sur une grand'route

 

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au gîte municipal, je ne serai pas seul ... Jean-Baptiste, venu tout droit de Forest (Bxl), m'y attendra ... nous passerons un très très bon moment (malgré l'eau froide)

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Faut que je fasse gaffe avec le budget.

 

Début de cloche en d'ssous de la cheville droite.

 

Mercredi 13 juillet 2011 (vers le soir).

 

Pluie, pluie, pluie. C'est pas si terrible que ça.

 

Je ne retournerai plus à Rocroi, à l'hôtel où je m'étais attardé y a quinze jours et où je suis rev'nu ... deux jours. Oui, on y mange bien (vive la tarte au fromage !). Oui, on y dort bien (avec la télé dans la chambre). Oui, l'atmosphère, au comptoir, aux tables (parfois sales) est typique, typée, y a de quoi se remplir les yeux. Mais ... qu'on se rende à l'évidence : quand on paie la note, l'addition, au dernier moment, on s'aperçoit, on sent, on réalise qu'on est client ... et rien de plus. Le gars qui encaisse le fric, au moment où vous tendez les billets, regarde sa caisse enregistreuse (sans vous sourire), en répétant (comme il en a sans doute l'habitude) : "bonne journée" ou "bon voyage".

 

Village (ou ville) de L'EChelle.

J'ai vu ... un château. J'ai vu ... un monument aux mots (de la guerre de 14, je crois).

 

J'ai longé une ligne de chemin de fer. Ainsi, la THiérache s'étend jusqu'à la France. Des routes, des routes. Un espace qui s'ouvre. Presque ... un(e) apocalypse.

 

Il serait temps que je (re)passe chez le dentiste. J'y pens'rai à mon retour. Pas de commerces dans les villages. Des vaches brunes, en série, dans les champs.

 

J'ai rêvé, cette nuit, d'un piano que je n'arrivais pas à ouvrir.

 

Tiens ! Deux coquelicots devant un grillage.

Tiens ! Aussi, dans le dernier rêve, une femme me disait que j'avais raison d'avoir coupé mes ch'veux, parce qu'on ne voyait plus mes mèches grises.

Tiens ! J'ai vu deux chiens, en train de se mordre (ou ... de s'embrasser).12272752470?profile=original

belle, non ?

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Aubigny les Pothées

 

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Sur les chemins de Compostelle ...

 

15 juillet 2011

 

Je me suis posé à Signy l'Abbaye, hier. Ville-étape. Ville-repère.

 

Comme son nom l'indique, y a une abbaye, dans cette petite ville. Avec sa "fosse bleue", son "Gibergeon", sa "fosse au mortier".

Guillaume de Saint-Thierry a surgi (peut-être sévi) en ces lieux au douzième siècle.

On est en plein monde cistercien.

 

En fin de parcours, hier, je suis bien tombé sur la D985, que j'ai effectiv'ment rattrapée à hauteur du parking d'une superette.

 

Signy l'Abbaye ...

 

Ce nom de ville ne m'est pas inconnu. Quand j'étais p'tit, quand on partait sur les routes de France, quand papa (la veille) avait établi sur papier l'itinéraire, eh bien, Signy l'Abbaye figurait.

 

Signy l'Abbaye ...

 

Oui, c'est une jolie petite ville. Notamment avec ... son "Café du Pont", où j'ai croisé Denis, avec ses longs cheveux gris, sa barbe, qui a cinq filles et qui aime Bob Dylan.

 

Tiens ! Mon GSM (ou ... portable) n'a pas rechargé ses batt'ries cette nuit. Même si j'ai fait ce qu'il fallait. La prise de courant, dans la chambre où je me trouvais, était-elle défectueuse ? Le problème se situe-t-il au niveau de mon appareil ?

 

Tiens ! Y avait pas de couvertures sur le mat'las, au lieu d'hébergement où j'ai atterri. Selon la dame de la maison, le pélerin, en général, apporte son duvet avec lui. Une couverture sur le lit, c'est ... trop de lessive. OK, j'ai assimilé. Mais ... ça m'inquiète pour les escales futures.

Et mon moral en a pris un coup, quand je suis arrivé là, hier.

Faut dire : déjà, la journée, on marche, on est seul avec soi-même, seul avec ses ressources, seul avec ses coups de blues.

Faut dire : je me dis aussi, à certains moments, quand je marche : pas grave, ce soir, je sais où dormir ... je vais rencontrer quelqu'un ... je suis même impatient de savoir qui va m'accueillir.

Faut dire : ce qui se passe, dans les endroits où on atterrit, est toujours inattendu.

Un soir (à Rocroi), c'était dans un hôtel (j'ai même prolongé une nuit supplémentaire). L'autre soir (à Aubigny), c'était dans une chambre d'hôte. Et ici, c'est chez une particulière.

 

Je n'ai, pour ainsi dire, pas eu vraiment de contact avec la dame chez qui je logeais. Elle était en bas, moi en haut.

Elle m'a juste, hier, montré la salle de bain. Elle m'a juste, hier, désigné une bassine en me disant : "Si vous avez du linge sale !"

 

Bon, ce matin, après m'être levé, habillé ...

J'ai pris le p'tit déjeuner là. La dame de l'endroit était à mes côtés. On a parlé de choses et d'autres.

J'ai remarqué que ... sur une table, y avaient des CD's de Pierre Bachelet, de Maxime Leforestier, de Bernard Lavilliers. La chanson française doit avoir une place dans la vie de cette dame. "Oui, Bernard Lavilliers, j'aime beaucoup !", m'a-t-elle dit. Curieus'ment, elle n'a pas réagi, pas rebondi, devant ma guitare. Curieus'ment, elle n'a pas réagi, rebondi, quand je lui ai dit que j'étais moi-même chanteur ...

 

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Signy l'Abbaye : voici l'église, encore une fois ... construite en 1900, à l'emplacement d'une ancienne église, datant, elle, du seizième siècle

 

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J'ai été pris par un contretemps. Faut dire : on est le 15 juillet, le surlend'main du 14, jour de la Fête Nationale. Y avait pas de distributeur, à Signy, pour prendre de l'argent. J'ai du me décider à filer jusque Rethel, pour me réapprovisionner.

 

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Après le détour par Rethel, j'ai repris la route, en stop. Il était midi. Oui, je pouvais risquer de retourner jusque Signy l'Abbaye. Si, par chance, j'y arrivais vers quinze heures, je pouvais encore démarrer les quinze (ou vingt) kilomètres, prévus déjà au départ.

 

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Ca va, le stop a quand même un peu fonctionné ... ce soir, je dormirai à Grandchamp (j'ai déjà contacté quelqu'un) ... j'ai déjà dépassé la Venerie ... l'étang de la Héronnière n'est pas loin

 

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Pourquoi condamne-t-on souvent ces gentes dames ?

 

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Voici la maison forestière des Quatre Frères. "Lalobbe n'est pas loin !", m'a crié un Sachem.

 

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Un carrefour en patte d'oie ... une ou deux guêpes pour vous "accompagner", sans que ça ne laisse de trace facheuse ... un Hameau de la Besace ... un état de soif qui ne se dément pas ... une chapelle appropriée ... une dame en noir qui ne quitte pas son comptoir ... trois Cocas très très frais que je me suis enfilé.

 

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Wasigny ... j'ai vu une halle ... une roulotte (avec de quoi ach'ter de la nourriture) qui s'en allait pratiqu'ment au moment où j'allais passer devant

 

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Encore quatre kilomètres avant d'arriver à Grandchamp ... passer le pont, et on est dans la bonne direction

 

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Arrivé au lieu final ... j'ai eu le temps, sur une route de quatre kilomètres, de voir un grand champ, avec un lapin qui ne bougeait pas trop

 

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j'ai été super bien accueilli par une très très chouette famille hollandaise, qui vient de Leiden

 

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je mangerai même avec la famille, ce soir ...

 

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un compère aussi gris, ah non, je n'avais pas encore vu ... tout de suite, il s'est mis dans le fauteuil, à côté de moi

 

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l'aînée des deux filles ... on a mangé dehors ... les poules venaient en dessous de la table

 

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encore un heureux témoin, dans la pièce principale du gîte ...

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journal de bord, dimanche 10 juillet 2011

La chaleur caniculaire (qui ne s'éternise jamais trop) a, certains jours, de fortes répercussions sur les humeurs et la manière dont on reçoit ce qui nous arrive.

 

Juillet (ou l'été, en général, peut-être) a ses revers.

 

Un p'tit aperçu ...

 

Mardi ou mercredi dernier ...

 

Sur le coup de seize/dix-sept heures, peut-être ...

 

Avenue des Celtes, Etterbeek. Je traverse. Je franchis les bandes blanches. Les voitures qui passent ne sont pas trop dang'reuses.

Je tombe sur une personne que je connais. Sympa. Avec laquelle le courant passe franch'ment, quand je la croise. Je me réjouis, rien qu'en l'apercevant. Je crie son prénom. Elle me répond en souriant. Elle s'arrête. On se fait la bise.

Et voilà que ...

Brusquement, elle me dit au revoir. Dans un moment où je n'ai pas le temps de terminer la dernier bout de phrase que je lui adressais. Elle s'en va. Sans se retourner. Elle file même d'un pas ... décidé.

 

Je reprends ma route. Faut dire : j'ai ma guitare et mon ukulélé sur le dos. Je m'entraîne, pour la deuxième journée consécutive, en vue des chemins de Saint-Jacques de Compostelle, que je (re)démarrerai lundi prochain. J'ai décidé de marcher jusqu'au Parc du Cinquantenaire, de le contourner, de monter peut-être ensuite jusqu'à la rue des Tongres. Pour la suite, on verra bien. J'ai mes sandales aux pieds. J'ai retiré mes chaussettes. Je porte le short et le tea shirt de service. Les trottoirs d'Etterbeek deviennent, par la force des choses, des chemins de Compostelle. Psychologiqu'ment, ça me fait du bien. Allez, HUgues, encore deux jours de boulot, et ensuite, les voies de la liberté s'ouvriront à toi.

 

Et je monte l'avenue des Celtes.

Et j'arrive au Parc du Cinquantenaire.

 

Et ... cette personne qui est partie brusquement, sans se retourner, évidemment, j'y pense. J'ai mal au coeur. Encore une que je trouvais sympa, en qui je voyais une future pote et ... je suis tombé, une fois de plus, sur un bec de gaz. Ca ne m'empêche pas de marcher, d'avancer. Je sais que le climat et mes huit heures de boulot ne sont pas innocents, non plus, dans cette espèce de "mal au coeur" que je me suis (une fois de plus) enfilé. Bon, ça pass'ra. Y en aura d'autres.

Et ... je dois surtout me préparer aux futurs chemins de Compostelle, où ce type de scénario, que je connais en long et en large, se répétera, à l'occasion, d'une manière ou d'une autre, à Rocroi, ou à Signy l'Abbaye, ou à Reims, ou à Vézelay. D'accord, d'accord. Ca fait partie de la vie. D'accord, d'accord.

 

Mais voilà. Faut avoir le coeur solide. Surtout que ... la douleur ressentie, suite à cette "personne sympa qui m'a tourné le dos", elle me travaille, au fur et à mesure que je marche. Dans le Parc du Cinquantenaire, que je contourne, j'aperçois plein de jeunes assis sur l'herbe. Dans le Parc du Cinquantenaire, que je contourne, je vois des gens assis sur des bancs. Plein de visages, plein d'horizons, peut-être. J'aurais tell'ment besoin, en ce moment, que l'un(e) d'entre eux (ou d'entre elles) se retourne sur mon passage et me souhaite la bienv'nue. J'ai beau tendre mon regard vers l'un ou l'autre, personne ne réagit à ma présence. Mais non : je suis un prom'neur parmi tant d'autres. Basta, Hugues !

 

Et ... le sac-à-dos, que j'ai fixé à ma guitare, avec des tendeurs, semble faire des siennes, derrière.

 

Je quitte le Parc du Cinquantenaire. J'arpente la rue des TOngres. Ca monte. Les boutiques sont toujours ouvertes.

 

Je m'arrête pour vérifier le problème de mon sac-à-dos. En effet, il est tout de travers. Le ukulélé, que j'ai mis dedans, qui dépasse d'une tête, peut tomber à tout moment.

En plein dans la rue, au vu des passants, je prends le temps de réajuster, sur le trottoir, le sac-à-dos et la guitare.

Mouis : un second tendeur ne serait pas de trop.

 

Je me remets en route. Je m'arrange pour passer à un distributeur de banques et prendre des sous. Je marche, je marche. Je croise des gens. Sans plus.

Je commence à fatiguer. Allez, HUgues, juste le temps de rentrer chez toi et de refaire la route en sens inverse !

 

Je n'ai pas spécial'ment faim, non. Mais ... lorsque j'aperçois, Place Saint-Pierre, un resto avec des tables à l'extérieur, j'ai besoin de m'arrêter. Faut dire : marcher sur une rue et une avenue en une traite (même si ça ne fait même pas un kilomètre), ça paraît parfois si long, si épuisant, parfois. Faut trouver des haltes, des repères pour respirer, se détendre. Un repas, ça y contribue vach'ment, parfois !

Manque de pot : la table du resto, où je m'assieds en général quand je passe, est occupée.

Manque de pot : les autres tables, non occupées, sont recouvertes de parasols. Manque de pot : je ne supporte pas les parasols, ça me donne un sentiment d'étouff'ment, de cloche à fromage.

Manque de pot : la seule table libre, sans parasols, à côté de l'entrée du resto, est un peu en diagonale et ne tient pas beaucoup. Oui, elle est ... bancale.

Comme je suis épuisé, comme il faut que je m'asseye le plus vite possible (oui, ça d'vient une urgence), je choisis encore la solution la "moins mauvaise" : je m'assieds à la table "un peu en diagonale qui ne tient pas beaucoup". Oh, je peux me débrouiller ! Suffit de faire attention aux mouv'ments de pied ! Et je m'arrange pour poser ma guitare et mon sac-à-dos dans un axe où je peux ... les surveiller.

 

Une serveuse sort et me balance : "Mais, monsieur, il ne faut pas vous mettre là ... allez près des parasols !".

Merde merde merde. J'aime pas qu'on me donne des conseils. J'aime pas qu'on me commande. J'aime pas qu'on me dise ce que je dois faire.

Elle peut pas comprendre, la serveuse ?

Non, Hugues ! Elle est de bonne foi. Elle agit en commerçante logique, qui ne connaît pas l'histoire personnelle des clients, et qui, par habitude, par déformation professionnelle, lance des formules générales, de formules bâteau ... a priori adaptées à la moyenne des clients.

N'empêche que ... ça m'énerve. N'empêche que ... ça me gonfle. N'empêche que ... ça me met au bord de l'explosion.

 

Les secondes, les minutes passent. Voilà que ... la table, qui était occupée quand je suis arrivé, où je m'assieds toujours quand je passe dans ce resto, se libère.

Je trouve (encore) le cran, l'énergie de déplacer mon assiette, mon verre, mes couverts, ma guitare, mon sac-à-dos jusque là.

L'éclaircie revient, oui. Le TRès Haut pense quand même à ses enfants, de temps en temps.

Cinq, dix minutes se passent. L'escalope que j'ai commandé ne va pas tarder à v'nir.

 

Trois personnes (des jeunes) arrivent. S'arrêtent à la table (sous parasol) à côté de moi. Ils ont faim, j'imagine.

Spontanément, je retire ma guitare et mon sac-à-dos (qui se trouve dans leur axe), pour leur laisser le loisir de s'asseoir.

L'un des trois me fait un signe, qui semble me dire : pas la peine.

Donc, je retourne à ma place.

Voilà que "celui des trois qui semblait me dire : pas la peine" prend ma guitare, la déplace, assez ... fermement. Je ne comprends pas. Mais ... je bouillonne toujours. Au quart de tour, je me lève, reprends mon instrument et l'installe ailleurs (moi-même). J'aime pas qu'on s'occupe de mes affaires. J'aime pas qu'on me mette le grappin d'ssus. Le gars essaie de s'expliquer avec moi, en gardant un ton ... ferme. J'aime pas beaucoup ça. Je réponds. Je rétorque. Je prends mes effets et les place ailleurs.

 

Mon plat est arrivé. A la table à côté, ça fulmine. Le gars, qui a voulu déplacer ma guitare, parle très haut. Il crie : "T'as entendu ce con ? Je le retrouve un autre jour, je lui casse la gueule". Il parle de moi, c'est clair. Ses copains lui disent "ça suffit". Ca dure cinq, dix minutes.

Délicat comme situation ! Oui, je me suis énervé (sûr'ment à tort) quand il a voulu déplacer ma guitare. On s'est sûr'ment mal compris.

Pendant que je mange, je me dis : et si tu allais présenter tes excuses !

Et quelque chose en moi n'y arrive pas. Il est tell'ment violent, en paroles, le gars. Je l'entends, assis à ma chaise, en m'efforçant de ne pas tourner l'oeil dans sa direction. Et puis, j'ai si souvent vécu des situations, dans ma vie, où j'ai voulu m'excuser et où ma demande n'a pas été entendue, reconnue. On a beau être humble, lucide, on n'est pas forcément prêt à recevoir un nouveau râteau dans la gueule.

Et quelque chose en moi n'y arrive pas. Il est tell'ment violent, en paroles, le gars. Même quand je cesse d'alimenter sa violence, je l'entends encore dire "C'est un con !" ou "C'est un imbécile !", lorsqu'il s'adresse à ses copains, en évoquant ... une autre situation ou quelqu'un d'autre.

Et vingt minutes plus tard, ils sont toujours là, les gars de la table à côté.

Et vingt minutes plus tard, à cette table, le "gars qui a déplacé ma guitare" réenfonce le clou du point de départ : "Ah, j'ai pas digéré ce con, t'as vu comme il m'a répondu, je le retrouve, je lui fous mon poing sur la gueule". J'ai compris. Ca me concerne.

 

J'ai passé donc tout un temps, en mangeant, à me recentrer, à me dire "Hugues, tiens bon !", respire, savoure ton repas, prends le temps qu'il faut. Au pire, si le gars venait te "casser la gueule", tu pourrais encore porter plainte.

Au final, je suis allé payer l'addition à l'intérieur du resto.

"Vous avez bien mangé, monsieur ?", m'a-t-on demandé.

"Oui, madame, absolument", ai-je du répondre.

 

Et ... je me suis dirigé vers "chez moi".

 

Et ... je suis retombé sur la fille sympa, que j'avais croisée, quelques heures auparavant, Avenue des Celtes, qui m'avait brusquement tourné le dos.

Je trouve la force de lui dire : "tu m'as fait mal au coeur, tout à l'heure ...".

Et ... elle m'explique que ... elle a reçu une lettre d'huissiers quelques heures auparavant, qu'elle doit payer (dans les vingt-quatre heures qui suivent) une histoire de 5000 euros (sans quoi ses meubles sont saisis), qu'elle n'était pas au courant de tous les paiements qu'elle devait faire depuis quelques années (on lui écrivait toujours à son ancienne adresse) ...

Je tombe, évidemment, sur le cul.

Brusquement : l'éclaircie. Quand elle m'avait tourné le dos, j'en avais fait une affaire personnelle. La pauvre, elle était dans une toute autre histoire !

Là, je me relâche. Là, même, j'en pleure. Son problème devient brusquement le mien. Je crie franch'ment à l'injustice, quand j'entends son cas. Et je ne sais rien faire. Sinon la ... rassurer un peu.

La pote était réell'ment une pote ... et le restera.

 

Elle est longue, la route qui m'attend !

 

 

 

 

 

 

 

 

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journal de bord, samedi 9 juillet 2011

J'ignorais que les Pyrénées, vis-à-vis de la Belgique, étaient aussi rapprochés en kilomètres.

 

Faut dire : les rêves ont leur logique.

 

Et arriver aussi loin, en quelques heures, en restant frais, le soir, c'est peut-être normal dans certaines zones du cerveau.

 

Ceci dit, dans le rêve en question ...

 

Quand on se rappelle qu'on avait, le lendemain (ou le surlendemain), autour de midi, un engagement (à Bruxelles) qu'on ne souhaitait pas vraiment honorer (pour des raisons encore obscures), brusquement la loi des kilomètres rejoint.

 

Symbolique !

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journal de bord, vendredi 8 juillet 2011

Les pélerinages de Saint-Jacques de Compostelle auraient p'têt parfois plus de sens (encore) s'il n'y avaient pas ... les pél'rins.

 

Paradoxal, OK. Réaliste, hélas, aussi.

 

Le premier jeudi de chaque mois, dans le Centre Ville, rue Saint-Laurent, bon nombre de pél'rins, qui ont fait, qui refont les pélerinages, se retrouvent dans un endroit. Dans une optique ... d'accueil. Oui, oui. On voit ces pélerins (on les reconnaît) avec un badge sur leur tea shirt ou leur chemise. Ils sont là pour accueillir ceux qui envisagent, dans les temps à v'nir, de partir sur les routes de Saint-Jacques. Ils sont là pour les éclairer, prendre un temps pour parler avec eux, pour informer.

 

Le système pratique, de ce point-de-vue, tient vach'ment la route.

 

Mieux, encore : on présente toujours, à cet endroit, un film, ou plutôt un montage dias, sur les ch'mins de Saint-Jacques. Avec les lieux où on passe, les conditions pratiques à remplir pour que le pélerinage se passe le mieux possible.

 

Oui, oui, c'est très intéressant.

 

Ce qui, par contre, me paraît hélas plus regrettable, dans ce contexte, c'est le côté lourd, pompeux de plus d'un pélerin officiel.

 

On voit, par exemple, deux gars (âgés), à l'accueil. On souhaite s'adresser à eux pour obtenir un renseignement pour obtenir une revue (qui sort quatre fois par an, je pense). Il faut attendre parfois de cinq à six secondes avant que ces gens ne lèvent la tête vers vous, veuillent bien vous montrer qu'ils vous accordent leur temps (de préférence, pas trop longtemps) afin de vous accorder leur temps (ils sont si occupés !). Un peu comme dans les systèmes hiérarchiques officiels, où les gens en fonction vous mettent dans un état de dépendance.

 

Ah oui ! Certains prennent leur tâche très très au sérieux !

Ah oui ! Certains se prennent vach'ment au sérieux !

 

Ca, je l'avais observé, y a quelque temps, déjà ...

 

Hier soir, quand je me suis rendu à nouveaun sur ces lieux, afin de me procurer le carnet de route (le "credencial"), grâce auquel on peut, sur les routes de Saint-Jacques, se présenter chez certains habitants pour loger ...

 

Aïe aïe aïe ...

 

Je me suis hélas encore farci cette mentalité effroyable, minable, désastreuse.

 

Je reconnais, dans toute cette assistance, des pélerins que j'ai déjà aperçus, à d'autres occasions.

Je reconnais, notamment, des pélerins que j'avais rencontrés, lors d'un week-end, à Tilff, dans une auberge de jeunesse (ou un gîte), où j'avais participé.

Spontanément, je vais les saluer. En souriant.

Spontanément, je dis à plus d'un : "Tiens, j'ai chez moi de très belles photos"

Oui, j'avais pris des photos lors de ce week-end de pélerinage, où certains (que je retrouvais) se trouvaient.

Eh bien, après avoir fait ma démarche, j'ai eu droit à un sourire de '"politesse", après quoi ces messieurs ont coupé court (de manière très très tranchée) pour se retrouver entre eux.

 

Non, je n'étais pas dans leur axe.

 

J'ai été franch'ment éconduit.

 

La notion de fraternité est franch'ment ... relative. Mais, sans doute que ... ma longueur d'ondes, à ce sujet, n'est pas la leur.

 

Faut dire que : dès qu'un mouv'ment prend de l'ampleur, s'officialise, souvent, d'autres valeurs fichent le camp.

Faut dire que : dès qu'un mouv'ment prend de l'ampleur, s'officialise, ça devient plus accessible à pas mal de monde (ce qui n'est pas mal, en soi), mais ... pas forcément pour le meilleur.

 

Le réseau des pélerins de Compostelle s'étend. Bien, bien. Beaucoup vont marcher. Bien, bien.

 

Mais les retrouvailles entre pélerins ressemblent parfois volontiers à des confréries d'hommes d'affaires, de directeurs d'école ou de touristes.

Et je n'y trouve plus ma place.

 

Ceci dit : j'ai, avec moi, le carnet qui me permettra d'accéder à plus d'un hébergement, la s'maine prochaine. Je ne me suis pas déplacé pour rien. Des jours heureux m'attendent.

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journal de bord, jeudi 7 juillet 2011

Sur les chemins de Compostelle ...

 

Si on veut loger en ch'min ...

 

Il y a toute une liste de particuliers prêts à accueillir les pél'rins qui passent dans la région. Dont les noms ne sont cités, a priori, nulle part. On peut les contacter via des sièges principaux de Compostelle, qui peuvent nous les renseigner par téléphone.

 

On est tenu (d'après ce que je lis sur Internet) de présenter, chez les particuliers, le carnet du pélerin.

 

Ah !

 

Je sais qu'on peut s'en procurer, dans les 48 heures, des carnets de pélerin, via le courrier.

 

Ou alors ...

 

Je sais qu'aujourd'hui, nous sommes le premier jeudi du mois. Et que, dans le Centre Ville, rue Saint-Laurent, y a une soirée information, accueil des candidats pèlerins.

Sur place, je pourrais me procurer ce fameux carnet, afin de partir, lundi prochain, sur les ch'mins, dans de meilleures dispositions, encore.

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journal de bord, mercredi 6 juillet (2)

"Faudra mettre de l'anti-mite"

 

Ai-je entendu le week-end dernier.

 

On avait rassemblé toute une série de chemises dans une caisse, en vue de déménager une armoire (dans laquelle ces fringues charmants se trouvaient encore).

 

"Faudra mettre de l'anti-mite"

 

OK, OK. J'avais bien compris. Les mites, ça fait des trous dans les vêt'ments. Et y en a pas mal, dans certains coins. Donc, un produit bien adapté est de circonstance.

 

"Faudra mettre de l'anti-mite"

 

Allez-vous en savoir pourquoi j'ai buté sur cette phrase.
Allez-vous en savoir pourquoi cette phrase m'a bloqué.

Allez-vous en savoir pourquoi la crise (d'asthme), lié à un sentiment d'étouff'ment soudain, a failli se déclencher, sur base de cette simple phrase.

Allez-vous en savoir pourquoi je suis dev'nu nerveux, après avoir entendu cette phrase.

C'est bête, non ?

 

"Faudra mettre de l'anti-mite"

 

Ca y est, ça commence à faire tilt.

Ce n'est pas sur l'information (justifiée) que j'ai buté, mais ... sur autre chose.

J'ai du mal, parfois, à identifier les objets, quand je n'ai pas l'habitude de m'en servir. Avec les médicaments, par exemple, j'ai souvent le même problème.

J'ai du mal, parfois, à identifier, visuell'ment, les objets quand je n'en ai pas l'habitude, quand ça ne fait pas partie de mes repères habituels.

A quoi ça ressemble, une boîte d'anti-mites ? Quelle couleur ça peut-il avoir ? Où peut-on en trouver ? Où peut-on trouver une boîte d'anti-mites dans la maison ?

 

Bref : je suis bloqué par l'élément pratique de la situation. J'aim'rais tell'ment qu'on me la montre, cette boîte d'anti-mites.

Bref : c'est un véritable trou dans ma tête.

 

Que de fois ça ne m'est pas arrivé de devoir remplir une tâche (simple, en soi), et de m'en sentir incapable, parce qu'il y avait, à la clé, comme par hasard, une condition à remplir et qui me paraissait ... hors de portée ?

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journal de bord, mercredi 6 juillet 2011

Encore un enrichiss'ment dans mon vocabulaire.

 

"Shatsu" ou "shitsu" : mince, je ne me rappelle plus du mot exact. Ce que j'en retranscris n'est déjà qu'approximation. Qu'importe.

 

Sur ma tournée (de facteur), j'en apprends, des choses.

 

"Shatsu" ou "shitsu". Mot japonais. On l'aura d'viné.

Très curieus'ment, ce mot n'était pas inconnu dans mon oreille.

Le resto "japonais" de la chaussée d'Ixelles, que je dessers, y est-il pour quelque chose ?

 

Ici, le mot recouvrait autre chose.

Une étudiante (qui travaille dans un magasin de sports) faisait toute une étude. Y avait quatre dessins de visages, de morphologie sur sa feuille.

 

S'agissait de savoir comment pratiquer le "shatsu", discipline japonaise qui ressemble un peu à l'acupuncture. Sauf que ... dans ce cas-ci, on n'utilise pas les aiguilles, mais le pouce.

 

Tiens, donc !

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journal de bord, mardi 5 juillet 2011

Comme c'est beau, un chat qui s'approche d'un arrosoir !

 

Et le soleil de juillet, qui s'apprécie particulièr'ment vers ... neuf du soir, aux terrasses ...

 

Il semblerait que ... le grand sac-à-dos, attaché à la guitare, quand on le transporte (avec des fringues, en plus), c'est tout à fait faisable.

J'ai fait l'expérience, comme promis, en fin de journée, en vue des futures journées sur les ch'mins de Saint-Jacques, en principe dès lundi prochain.

 

Il n'est pas dit qu'un pote ne viendra pas me rejoindre.

Ca m'enchante et ça me contrarie en même temps.

Oui, quand on est deux, on perd une part d'espace et de liberté. Comme par hasard, le compère qui vous accompagne n'est pas (trop) différent de vous.

Mais ... on fait aussi, à deux, des choses qu'on ne f'rait pas seul. Et qu'on aime. Et qu'on n'oublie pas.

Je sais aussi que, malgré mon attrait, mon amour de la liberté, si j'effectue trois, quatre journées de suite en marchant seul, je peux m'essouffler, éprouver brusquement le besoin d'une compagnie, d'une rencontre stable.

Alors ?

 

J'ai peut-être une possibilité, aussi, d'aller chanter vers le 16, en Corrèze. Ca demande (encore) confirmation.

 

En attendant ...

 

Y a encore des papiers à remplir au préalable. L'Onem m'a renvoyé un formulaire (que j'avais envoyé en r'commandé), afin de régler officiell'ment ma situation d'agent des postes ... en 4/5ème.

 

En attendant ...

 

On est entré chez moi quand je bossais. Histoire de régler des tuyaux. Et le concierge n'a pas récupéré le double de clés que je lui avais passé, avant-hier soir, afin que les ouvriers rentrent. De plus, on a déplacé mon séchoir ... sans le remettre à sa place.

Enfin : les ouvriers peuvent encore rev'nir demain. Y a plus de peur que de mal. Mais je n'aime pas ça.

 

En attendant ...

 

Au boulot, à la poste, y au moins deux sacs entiers de catalogues ("Trois Suisses" ?) qui m'attendent.

 

 

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journal de bord, 4 juillet 2011

Allez : juste une petite semaine de boulot, à nouveau. Cinq jours.

 

Si j'en ai l'énergie, tout à l'heure, je ferai une expérience : faire, peut-être, le tour des rues d'Etterbeek, avec ma guitare et le grand sac-à-dos attaché à mon instrument (avec des tendeurs).

J'ai mis le ukulélé dans le grand sac à dos. Il arrive encore, le salopard, à dépasser d'une tête. Mais bon, y a moyen de s'arranger.

Ce qu'il y a, c'est que ...

Je compte, dès lundi prochain, m'envoler à nouveau sur les chemins de Saint-Jacques. Pour quelque temps, j'imagine. Faut dire : dès lundi prochain, j'aurai quatre semaines de congé.

Il faudra donc que j'emporte, avec moi, aussi, un minimum de fringues. L'intérieur de ma housse de guitare ne suffit plus.

 

Je ne sais pas encore si je partirai sam"di ou lundi. Tout dépend des circonstances. Je n'ai pas envie de (trop) programmer.

 

Bien sûr, y a le Festival du Conte, à Chiny, ce week-end. Je ne projette pas spécial'ment de m'y rendre, cette année. Ceci dit, si un pote m'y convie, je peux encore changer d'avis. Mais bon ...

 

Tiens, un oiseau chante déjà, de l'autre côté de ma fenêtre. Les quatre heures trente (du matin) et le ciel encore noir ne sont pas des obstacles, à ce que je vois, à ce que je sens.

 

La dernière nuit s'est passée tranquill'ment.

 

Faudra pas oublier les deux vir'ments à payer.

 

Ma dernière chanson, "LA SERVEUSE DE L'HOTEL", commence à vivre derrière une musique qui lui ressemble, et lui ressemblera, dans les jours futurs, de plus en plus.

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