Sur les chemins de Compostelle ...
18 juillet 2011
Ah, ça vaut la peine de marcher, de vingt kilomètres en vingt kilomètres, à peu près, chaque jour ... de découvrir des villages, des paysages ...
Ah, ça vaut la peine, aussi, de rencontrer les gens qui vous accueillent chez eux, chaque soir, dans une chambre d'hôte, un lieu d'hébergement ...
Y a un jour ou deux, je tombais dans une famille.
Les habitudes, les rites, les manies des personnes chez lesquelles on loge.
"Monsieur, vous laissez vos sandalettes en bas de l'escalier !", me dit soudain le monsieur qui m'accueille, au moment où je suis prêt à filer dans la chambre où je vais dormir, à l'étage.
Je m'exécute. Je ne suis pas du genre ... contrariant. J'enlève mes sandalettes.
Et le monsieur continue, aimablement, en souriant, à me dire, fermement, quand même (je le sen) : "Eh bien oui, monsieur, c'est dans les usages !"
OK, OK. Je connais, dans ma vie, des gens qui fonctionnent comme ça. Qui retirent leurs chaussures avant de grimper à l'étage. OK, OK. J'y avais pas pensé. Faut dire : j'ai l'habitude, à Etterbeek (Bruxelles), où j'habite toute l'année, de franchir un ascenceur, d'arriver, tout neuf tout frais, au troisième étage de mon flat, sans devoir passer par le rite d'enlever mes chaussures.
A un autre moment, chez ce même habitant ...
Il me propose, très gentiment, de passer à la salle de bains. Je dis : pourquoi pas. Je m'aperçois très vite que ... j'ai du mal à faire fonctionner les robinets, dont les mécanismes (eau chaude, eau froide) ne ressemblent pas à ceux que je connais, d'habitude. Je tente de me démerder, avec mon bon sens. Sans résultat. Je prends la peine de descendre, d'appeler le monsieur, qui finit par se rendre à la salle de bains, pour me montrer comment je dois procéder. D'accord, d'accord. Et quand nous finissons par entrer (à deux) dans la salle de bains, il y a (et ça me gêne), un peu d'eau sur le sol. Oui, les robinets avaient eu le temps de se mettre un peu en marche !
Quelques minutes plus tard, dans cette même salle de bains, seul, à nouveau, au moment où je suis prêt à filer dans la baignoire ...
En flanquant le premier pied dans cet endroit béni ...
Je m'aperçois qu'il n'y a pas de bouchon, sur la baignoire, pour boucher le trou où l'eau s'évacue. Je cherche un peu partout dans le coin. Rien, rien.
Je prends la peine de m'habiller à nouveau, de filer à nouveau en bas, de le signaler au gars, qui me répond : "C'est pas grave ! Prenez une douche !"
Je ne dis rien. J'agis maint'nant en connaissance de cause. Mais je m'aperçois que c'est pas commode : se mettre dans une baignoire comme si on se mettait dans une douche, bof ! Je me serais tell'ment bien assis pour me laver, avec de l'eau chaude autour de moi. Mais voilà : je suis chez l'habitant (qui ne souhaite probablement pas, pour des raisons d'économie, gaspiller trop d'eau).
Faut dire que : je ne suis pas très à l'aise, chez les autres, dans des moments pareils.
Faut dire que : je peux avoir le sentiment d'avoir gaffé, d'avoir commis un impair (j'ai tant de souv'nirs d'enfance, dans ce type de registre).
Mais, une heure plus tard : je m'aperçois qu'il y a plus de peur que de mal. Quand, avec un autre pélerin de passage dans ce même endroit, on prend le repas avec toute la famille (dont le fils qui doit, le lendemain, repasser son permis de conduire).
Arrivé à Reims, en début d'après-midi, après avoir posé mes bagages dans une chambre, eh bien, je m'en vais parcourir la ville, oui
Reims : y a des trams, par ici ...
Regarder dans la même direction, quand on est deux ...
Les auteurs classiques nous regarderont toujours, à travers le hublot.
Ca aussi, c'est de la culture.
continents dans l'espace
bonsoir, à demain ...
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