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J'aimerais vous faire découvrir & partager le travail qu'Albert Hartweg consacre avec passion au thème des livres. Il nous "raconte" de somptueuses histoires de papier,de vieux livres, d'ateliers et autres lieux de mémoire où règne une atmosphère pleine de nostalgie et de poésie... 

Le lien : https://www.scribest.fr/article-186-empreintes

Le livre présente également trois beaux poèmes de Lionel Droitecour - disparu depuis peu - et je vous propose celui qui se trouve page 52 de la publication :

PORTE CLOSE

Le libraire a fermé, sa boutique est déserte ;
On n’a pas tiré le rideau : une affichette
Invite le chaland à passer son chemin.
La vitrine est vidée mais, en regardant loin,


Dans la pénombre on voit volumes oubliés...
Comme jonchée d’automne à l’air de supplier
Le vent qui la chahute et pousse son murmure ;
Un titre, deviné, fait comme une échancrure


En mon cœur attristé face à la porte close.
Hier je portais là mon âme un rien morose,
Essuyant ma tristesse aux pages des vieux livres.
Comme un prince indulgent, magnanime, délivre


Un mortel de ses fers, j’emportais quelquefois
Une âme dissidente accordée à ma voix ;
Échangeant la poussière en la vieille boutique
Pour celle de mon antre où sont mes chœurs antiques.


Et, parmi leurs pareils, entre mes rayonnages,
J’appareillais ces mots à mille autres voyages,
Spectateur immobile appuyé au lutrin
Où mon âme tranquille espérait le matin.


Lionel Droitecour(*)
(*) voir aussi p. 18 et 66.

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Belle et douce journée à vous tous !

J'habite un coin enchanté où la nature ne fait que chanter...Ce matin par la fenêtre, prenant mon petit-déjeuner avec vue sur le jardin, j'ai vu un couple d'hirondelles virevolter...

"Les ciseaux des hirondelles,

voltigent dans le ciel.

Deux par deux se poursuivant,

à la gloire du printemps.

Saison de l'amour te revoilà

et avec toi, tes doux ébats"

                              Valérie W.

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administrateur partenariats

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"Quiétude"

Aquarelle de Liliane Magotte

Matin clair ..


Un soleil timide qui annonce de belles journées. Je crois aux jours meilleurs, aux retrouvailles, aux découvertes de toutes sortes. Je prends tout ce bonheur annoncé pour mon âme, mon cœur...

J'ai besoin de rêver pour garder les pieds sur terre, pour ne pas faillir à cette vie quelque peu turbulente et qui me tourmente tant. Malgré les années, je ne trouve pas cette paix qui me manque. Je cherche toujours ce qui fera mon bonheur. L'amitié n a pas donné les effets escomptés même si je peux dire que j'ai connu des êtres de lumière. Le temps a estompé ce cadeau. L'amour n'a pas été au rendez vous. Je me suis accrochée comme un noyé. J'ai coulé. Je me suis noyée. J'ai cru mourir plusieurs fois de ce mal qui tuait mon cœur, de ces trahisons à l'infini.

Alors, je vis. Je ris. Je chante pour que mon cœur soit gai, parfois heureux. Peut-être n est il pas responsable ? Je lui pardonne toujours.

Je lui promets des jours meilleurs où enfin il sera heureux. 

Josette Gobert

Partenariats 

Arts12272797098?profile=originalLettres

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De Pâques à la Trinité

De Pâques à la Trinité
Les façades perdent la face,
des nuances de gris les menacent.
Plus d’aventure devant les devantures,
on a rangé les tables des terrasses,
les parasols sont fermés.
Les temples de rencontre trinquent
de ne plus voir âme trinquer.
Au cœur chagrin de leur enseigne
sont condamnés par contumace
même les fidèles habitués.
Longtemps déjà en perdition,
les chemises blanches des garçons,
rejoignent les nœuds papillons
parmi la lessive collective
des oasis désertées.
Palliant à leurs étoiles ternies,
les hôtels se font particuliers.
Aux balcons desdites demeures,
ne demeurent que quelques fleurs
au seuil d’une fatale destinée.
Les lieux de délices et de bonheur,
saveurs d’ici ou d’ailleurs,
les brunes et blondes des brasseries…
ce qui est bon restera sous pression,
du présent à la Trinité.
Derrière les rideaux métalliques,
éclairées à fonds perdu,
les vitrines des boutiques,
sont en proie au vandalisme
qui tôt ou tard va éclater.
Les porte-parole de tous bords
positivent dans la diversion,
tandis qu’il est bien pénible
de deviner les sourires invisibles
que les masques veillent à cacher.
© marc honnay12273382658?profile=original
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Matin clair JGobert

Matin clair ..
Un soleil timide qui annonce de belles journées. Je crois aux jours meilleurs, aux retrouvailles, aux découvertes de toutes sortes. Je prends tout ce bonheur annoncé pour mon âme, mon cœur...
J ai besoin de rêver pour garder les pieds sur terre, pour ne pas faillir à cette vie qq peu turbulente et qui me tourmente tant. Malgré les années, je ne trouve pas cette paix qui me manque. Je cherche toujours ce qui fera mon bonheur. L amitié n a pas donné les effets escomptés même si je peux dire que j ai connu des êtres de lumière. Le temps a estompé ce cadeau. L'amour n'a pas été au rendez vous. Je me suis accrochée comme un noyé. J ai coulé. Je me suis noyée. J ai cru mourir plusieurs fois de ce mal qui tuait mon cœur, de ces trahisons à l infini.
Alors, je vis. Je ris. Je chante pour que mon cœur soit gai, parfois heureux. Peut-être n est il pas responsable ? Je lui pardonne toujours. Je lui promets des jours meilleurs où enfin il sera heureux.

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Prince du désert

Posé fièrement sur le sable chaud, le Prince du désert regarde au loin. Son horizon est hors du commun, peuplé de dunes majestueuses jouant aux ombres avec le soleil. Les plus hautes se fondent, se coulent avec le bleu limpide d un ciel aimé. Tout est beauté, pureté, sérénité dans cet endroit hors de l évolution destructrice du monde moderne.
Pourtant, l'homme y a vécu en son temps laissant de multiples traces de son passage et de nombreuses marques de son évolution tout au long des siècles passés. Nombreux experts étudient ce passé étonnamment présent et en découvrent des secrets étonnants.
Mais rien n est plus fantastique, magnifique que ces étendues fabuleuses de sable à perte de vue dans ce paysage extraordinaire et couvert de soleil et de silence.

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Ce qui nous ramène à soi : Entre clairvoyance et symbolisme.

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 L’œuvre de Marie-Blanche Bayon semble questionner l’infiniment petit, au cœur duquel demeure l’humain enraciné au travers de l’infiniment grand entre la terre et le cosmos.

Au milieu de ces deux pôles se cristallisent les mystères des relations interpersonnelles,  prennent vie les quêtes existentielles et s’épanouit le pouvoir grandiose de l’imaginaire. Centrales au travail de l’artiste ces thématiques s’incarnent dans la composition de ses toiles, sous les traits de multiples motifs tous épris d’une indéniable charge symbolique.

Ces symboles nous délivrent des clés de lecture pour déchiffrer et interpréter ces riches énigmes picturales.

D’abord, il y a l’œil ; de celui qui transperce et analyse l’âme. Inquisiteur, il est celui qui sait et qui finira par percer les secrets fondamentaux. Puis, il y a la pierre ; ronde et douce, celle là même qui parfois nous leste ou nous ancre au sol mais qui, a contrario, lorsqu’elle est superposée à d’autres prend la forme d’un monticule sur lequel on se hisse et qui nous fait prendre de la hauteur. Puis, vient la coquille ; celle d’un œuf brisé, celle là même qui dans l’œuvre de l’illustre surréaliste Salvador Dalí symbolise la vie et l’état de renaissance.

Et enfin c’est le ciel que l’on atteint.

Les représentations célestes sont fulminantes, graves et ombragées mais l’artiste, bienveillante, ne nous laisse jamais sans un repère : la lumière blanche si symptomatique dans son travail. Cette lumière est irradiante et vibrante et surgit tantôt du ciel ou tantôt de la terre. L’œuvre de Marie-Banche Bayon se situe dans cette dualité entre l’incarnation des interrogations prosaïques de l’existence et l’opportunité de s’en affranchir et de s’élever. Quiconque pénètre ses toiles entreprend le long chemin de l’expérience qui conduisant à l’esthétique, de celle philosophique, nous permet de toucher du doigt la science du beau.

 L’artiste pare ses toiles de lin fin d’un enduit produit à base de poudre de marbre qu’elle  finit par poncer ne laissant apparaître aucun grain de la toile. Marie-Blanche Bayon esquisse ensuite son sujet aux pastels secs puis poursuit à l’acrylique qu’elle travaille en glacis successifs. C’est ensuite un jeu entre opacité et transparence sans jamais, de nouveau, ne laisser de trace du passage du pinceau. Cette technique confère à ses toiles un air onirique, presque surnaturel.

C’est René Magritte, autre éminent peintre surréaliste qui en 1936, délivrait un autoportrait intitulé La clairvoyance. Sur cette œuvre l’artiste se représente en train de peindre, tourné vers son tableau, sur lequel est reproduit un oiseau alors que le modèle d’étude n’est autre qu’un œuf. Clairvoyant, il nous apprend qu’il y a plus à voir dans son œuvre que les représentations figuratives de ses sujets et qu’avec lucidité on peut y lire des présages.

C’est cette même clairvoyance qui ressort éclatante des toiles de Marie-Blanche Bayon. Instinctive, son œuvre semble également s’incarner dans les mots de Marc Chagall qui disait : « je suis incapable de voir comment je dessine, c’est ma main qui voit, mes yeux se tournent vers l’intérieur ».

 De temps à autre, l’œuvre tend à se détacher des figures et de leurs charges émotionnelles pour nous convier à quelques formes floues de l’abstraction. L’artiste nous offre alors la possibilité de nous projeter dans diverses interprétations et ainsi voir dans les toiles de Marie-Blanche Bayon, ce qui nous ramène à soi.                                                     

Sarah Heussaff

SITE  de Marie-Blanche Bayon : https://www.marieblanchebayon.com

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administrateur partenariats

Partenariats 

Arts12272797098?profile=originalLettres

En décembre 2012, Robert Paul et moi-même inaugurions les partenariats poésie-peinture

sur Arts et Lettres.

Nous étions accompagnés par les poètes de la première heure,

Sandra Dulier et Joelle Diehl, aujourd'hui en route vers d'autres sillages.

 

Une belle aventure qui allait générer des centaines de billets, d'abord créés par mes bons soins,

puis, créés par les membres actifs, emportés par cette vague d'échanges riches en émotions.

 

En me retournant, je découvre avoir créé 120 billets autour de ces échanges.

Ces billets ont reçu plus de 92.000 vues,

des centaines de commentaires aussi.

Des billets de duos poésie-peinture, des partenariats créés entre tous sur de nombreux thèmes,

des partenariats avec traductions de poèmes en anglais, allemand, italien et arabe.

Des billets de belles rencontres entre les membres, des événements culturels et festifs...

Les treize sorties de peinture en plein air "sur le motif" de 2013 et 2014 

ont généré à elles seules 11.000 vues.

Certains billets, mettant en valeur des membres actifs du réseau,

ont été honorés de centaines, de milliers de visites.

 La couleur des mots 

dédié à Robert Paul a reçu plus de 6.790 vues depuis sa création, le 6 février 2013.

 Les belles rencontres d'Arts et Lettres.. 

a été visité plus de 10.000 fois depuis sa création,

en février 2013.

Deux billets exceptionnels.

Au fil du temps, des membres nous ont quitté, d'autres nous ont rejoint.

Ainsi va la vie...

Ce petit résumé pour vous dire, chers amis d'Arts et Lettres, 

que le réseau représente un immense potentiel d'édition.

Au vu des chiffres de ma contribution, qui n'est qu'une infime partie de ce que le réseau a produit

au cours des dix dernières années, me vient un conseil à vous donner.

Qu'attendez-vous pour faire pareil ?

Profitez, usez et abusez des possibilités d'éditions du réseau. 

Echangez, parlez, communiquez, faites vous de nouvelles amitiés. 

Par ces temps difficiles, il est un espace sécure. 

Il vous attend.

Amitiés,

Liliane

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L'arbre de vie"

A l'origine des partenariats plume-pinceau sur Arts&Lettres

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                                               DU CARRÉ A’ L’INFINI : L’ŒUVRE DE MARIE CÉLINE BONDUE

Du 02-04 au 30-04-21, l’ESPACE ART GALLERY (83, Rue de Laeken, 1000 Bruxelles) a le plaisir de vous présenter l’œuvre du peintre belge, Madame MARIE CÉLINE BONDUE, intitulée : CHEMINS INCONNUS

Il y a dans l’œuvre de MARIE CÉLINE BONDUE la volonté infatigable d’un esprit de recherche. Un équilibre rigoureux entre abstrait et figuratif exprimé dans le mystère de la « forme ». Il y a des architectures inconnues soutenues par une géométrie axée sur le carré. Un carré conçu à l’instar d’une fenêtre donnant sur un infini qui se fait infime, comme situé à l’autre bout d’une lorgnette. Il y a des paysages baignés par des brumes à la blancheur diaphane. Il y a des jeux chromatiques du plus bel effet, destinés à mettre en exergue cet ensemble onirique. L’artiste nous expose une variation d’états d’âme, basés sur un jeu de couleurs et de lumière, en passant par une douce mélancolie jusqu’à la matérialisation de la joie la plus expressive.

BARRICADES (100 x 100 cm-huile sur toile)

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L’espace est construit de façon abrupte, en ce sens qu’aucune progression tangible ne scande la voie au regard, comme pourrait la scander une suite définie de plans, conduisant l’oeil vers un but déterminé. Nous sommes face à un chaos abstrait qui trouve son élément dans la ville, pensée comme le décorum dramatique à la mesure d’un chantier urbain. Le visiteur est mis devant le fait accompli d’un acte dans son déroulement présent, celui de la destruction irrévocable d’un moment. En laissant promener le regard, un univers fantasmagorique se profile, à l’arrière-plan : celui des silhouettes fantomatiques et spectrales d’immeubles, enserrées à l’intérieur d’un brouillard à dominante blanche. Ils ne sont repérables qu’à travers la présence noirâtre, effacée de leur structure. Sont-ils là? Étaient-ils là? Sont-ils en passe de disparaître? Ils deviennent des souvenirs en devenir. Sur la partie supérieure gauche, une forme indéfinissable que seule l’artiste est à même de définir : un carré d’un très beau noir dans lequel s’inscrit une grue conçue en une série de traits rouges. L’avant-plan de l’image nous montre un terrain labouré par les travaux en cours. C’est à ce stade que le titre de l’œuvre prend toute son importance : deux barricades, toujours à l’avant-plan, l’une perpendiculaire à l’autre, « barrent » symboliquement l’accès au visiteur face à cette vision apocalyptique où le silence des couleurs opaques règne en maître. D’un point de vue technique, ces deux barricades dévoilent l’intérêt indéfectible de l’artiste pour le collage.

En effet, cette particularité régit la totalité de son œuvre exposée, en ce sens que dans chacune de ses toiles, l’on trouve un ou plusieurs éléments de collage galvanisant l’esthétique de l’œuvre.

FUSION AUTOMNALE (95 x 70 cm-huile sur toile)

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Nous sommes transportés dans l’abstraction totale, tant dans le rendu graphique que dans le rendu de l’idée originelle. L’œuvre grâce à son chromatisme rend parfaitement le sens  à son titre. L’idée de la Nature est littéralement transfigurée pour atteindre l’incandescence des notes verte, rouge, jaune et noire, offrant au visiteur l’image transcendée de la forêt à l’heure de l’automne. La note rouge, au centre de la toile, s’avère être d’un fauvisme exacerbé. Néanmoins, à aucun moment elle n’écrase les autres. Ce qui est d’ailleurs une constante notoire dans l’œuvre de l’artiste : aucune couleur ne l’emporte sur l’autre, même la plus vive. Dans cette œuvre, se distingue en outre la présence (assez discrète) de la figure géométrique, évoquée plus haut, par la vision (confuse de prime abord) du carré. La zone centrale de l’œuvre, flamboyante et attirant le regard, conçue en rouge vif, est axée sur un carré travaillé au couteau sur sa partie supérieure. Cet espace accapare le regard en le conduisant au loin, vers un arrière-plan qu’une légère trouée jaune rend à peine perceptible. Sur la droite de la toile, une sorte de tourbillon réalisé en vert assure une continuité dans le rythme. Tandis qu’une série d’élongations au noir symbolisent une volonté de verticalité associée à celle de l’arbre, comme pour stabiliser ce même rythme dans un dialogue cosmique entre les saisons. Car l’automne offre ce qui reste de l’été dans un délire de couleurs fusionnelles. Comme spécifié plus haut, même dans les teintes les plus vives, nous vivons la présence d’une harmonie ontologique, en ce sens qu’aucune couleur n’est là pour en occulter une autre. Tout s’accorde à l’unisson dans la même partition chromatique. Notons que le cercle vert, évoquant l’idée du tourbillon, sur la gauche de la toile constitue la dernière étape de la réalisation.   

                        

ROUGES (73 x 100 cm-huile sur toile)

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Cette œuvre est non seulement un excellent exemple de la maîtrise du chromatisme par l’artiste mais aussi la preuve de l’amour pour les couleurs de celle-ci. Car elle les aime et cela se voit par l’acharnement que le peintre met à les travailler au couteau et au chiffon. Cette toile est un travail sur le rouge dans une dialectique constante entre la puissance de la couleur et la lumière la mettant en exergue ainsi que sur l’élaboration du rouge dans son exploration. Elle se décline sur quatre variations. 

Cette toile risque fort de déséquilibrer le visiteur, car ce qu’il pourrait interpréter comme faisant partie des différentes étapes créatives pour atteindre le but, se révèle être, en dernière analyse, un jeu de dupes destiné à l’égarer dans l’hypothèse d’une analyse rationnelle. En réalité, l’artiste a élaboré son travail en six étapes :

  • mise en place d’une couche rouge de fond
  • encadrement en rouge de Venise sur le périmètre de la toile
  • couche d’ocre/rouge orangé
  • renforcement de l’intensité chromatique par une couche de rouge vif
  • application d’un collage en carton (en bas de la toile)
  • réalisation d’un carré rouge rehaussant l’intensité chromatique

C’est précisément cette sixième et dernière étape, ce carré rouge conçu « comme point final», terminant l’œuvre, qui donne au visiteur l’illusion immédiate qu’il s’agit de  la première étape chromatique par laquelle l’artiste a abordé son exploration de la couleur rouge. Des stries dynamisent le carré rouge vif. Réalisées au couteau, elles diffèrent de par leur forme à celles présentes sur un autre carré, de petites dimensions, en haut sur la gauche du carré central, lesquelles témoignent d’une géométrie rigoureuse, à l’opposé de celles figurant sur le carré rouge vif, lesquelles sont conçues de façon anarchique. Notons que le collage en carton dans le bas de la toile présente également des stries, naturelles celles-là car elles reprennent les ondulations de la matière originale. Elles sont légèrement rehaussées de blanc et s’accordent parfaitement au rythme de l’ensemble. Cette œuvre rassemble à elle seule les composantes esthétiques de l’écriture picturale de l’artiste.

FENÊTRE 2 (50 x 50 cm-huile sur toile)

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Une de ces constantes esthétiques est l’image de la fenêtre. Celle-ci, concrétisée par le module du carré, est l’image d’une porte donnant sur le Monde. Si, dans l’œuvre précédente, le rouge est à l’honneur dans un éventail de variantes, nous sommes à présent dans l’univers du bleu.

Une couleur qui se marie mythologiquement avec l’image de la fenêtre, puisqu’elle annonce symboliquement le ciel. Toujours à l’instar de l’œuvre précédente, la fenêtre s’inscrit dans le module du carré démultiplié. Cette composition est un ensemble de cinq carrés augmentée d’un rectangle au bas du second carré.

  • le carré de départ se décline sur un bleu clair
  • il est suivi par un carré en bleu plus foncé
  • un carré d’un bleu plus clair confère à la composition un côté « brouillard », plongeant le regard dans une atmosphère presque irréelle
  • le bleu plus prononcé annonce la dernière étape :      
  • une zone ressortant discrètement au centre de la toile, à peine perceptible, agrémentée d’un blanc saillant, sert d’ « ouverture » à la fenêtre, laquelle, telle la fente d’une serrure, invite le regard à s’y plonger pour s’y perdre
  • un collage en forme de rectangle blanc termine la composition. Il est conçu en toile de jute, il s’agit d’une matière très épaisse, étalée à la spatule

Comme nous l’avons spécifié plus haut, le quadrilatère (qu’il soit carré ou rectangle) régit la presque totalité de  l’œuvre de l’artiste.  

L’artiste aime terminer une composition en se lançant une sorte de « défi », en ce sens qu’elle « jette » à la face de la toile quelque chose qui la singularise tout en la mettant « en péril » car cet acte décide de la réussite ou de l’échec de l’œuvre. C’est le cas des collages placés au bas de la toile en ce qui concerne ROUGES et FENÊTRE 2 (cités plus haut). Quant à FUSION D’AUTOMNE (également mentionné plus haut), il se termine par ce tourbillon vert en forme de cercle, comme la signature de son Etre créateur, jeté à la face du créé comme le joueur jette les dés sur le tapis du hasard. L’artiste qui a fait de l’abstraction son mode d’expression, a d’abord commencé par l’aquarelle. Son abstraction se définit par la recherche d’une réalité concrète qu’elle retransforme à sa guise, convaincue du fait que la forme est partout. La forme omniprésente, est comme nous l’avons spécifié, souvent mise en relief par le carré. Or, le carré, à cause de sa spécificité géométrique, nous ramène, temporairement, hors de l’abstraction en l’atténuant légèrement. Il devient le symbole concret au sein d’une perspective abstraite.

Quelque chose de matériellement tangible (voire de rationnel), une porte ou…une fenêtre, nous révélant chez l’artiste la volonté d’une recherche d’absolu dans la possibilité d’un ailleurs qu’elle porte en elle-même.

Précisons que les titres, si évocateurs accompagnant ses œuvres, lui viennent toujours après leur création. L’artiste a fréquenté l’Académie de Wavre.

Sur les conseils de son professeur, elle délaisse les petits formats pour évoluer dans les grands. Précisons qu’elle est à la base de la  création de toutes ses couleurs. Elle peint exclusivement à l’huile.

MARIE CÉLINE BONDUE nous a exprimé son désir de continuer à évoluer dans les grands formats mais également d’explorer la figure transcendant de tous temps la mythologie figurative, à savoir la figure humaine. A’ la vue de deux œuvres non exposées montrant deux formes longilignes glissant tout en longueur au centre d’un brouillard réalisé en teintes douces, la présence humaine, comme cachée aux profanes, s’est révélée tel un fantôme encore pris dans sa chrysalide….

François L. Speranza.

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  Collection "Belles signatures" © 2021 Robert Paul

                                       

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                                                       Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

 

 

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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MARIE CELINE BONDUE et François Speranza:  interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

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      12273376098?profile=original   Photos de l'exposition de MARIE CELINE BONDUE à l' ESPACE ART GALLERY                               

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Chat échaudé craint l'eau froide.

12273369866?profile=originalBonjour mes ami(e)s ! Je vous espère bien ! Ce matin, après l’averse de la veille, j’ai trouvé «La chatte sur mon capot de voiture brûlant. » J’ai tout de suite reconnue la femelle de « Félix le chat » qui m’a rappelée au souvenir d’un classique du cinéma. Alors, « Est-ce que j’ai réussi à dessiner un sourire sur votre visage ? Si c’est oui ! Eh bien, j’ai fait des heureux et je suis content nom d’un chat! Bonne journée et prenez soin de vous et des vôtres. Alger, Louhal Nourreddine, le 15 avril 2021.

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A chaque...

A chaque algarade, à chaque polémique, à chaque frustration d'amour, de nourriture, de considération, d'argent, à chaque sentiment d'être spolié, d'être victime d'injustice, à chaque échec sentimental ou professionnel, à chaque privation de liberté, à chaque chagrin, à chaque douleur qu'elle soit morale ou physique, à chaque angoisse, à chaque peur, à chaque prise de conscience de la fin, de l'absurdité d'un monde en déclin, guerrier et cruel, décevant l'appétit de bonheur qui nous a vu naître, à chacun de ces grains de sable venant entraver le bon fonctionnement de notre âme pure et sereine, sa manifestation résonne tel un cliquetis obsédant, comme un bruit anormal d'une machine qui ne tourne plus rond. Pourrait-on affirmer que les cliquetis se promènent partout, qu'ils sont nombreux, et donc responsables de notre mal être ? Il y en a toujours un, au moins, présent en chacun d'entre nous. La société humaine n'est donc pas pure ni sereine. Elle fonctionne comme elle peut avec son fardeau ou ses fardeaux. Elle se méfie, doute, s'arme, est violente. Elle porte atteinte à elle-même, constate ses dégâts, les accepte et, comme poursuivie par son inéluctable destin, court à sa perte. Son malheur est une courroie de transmission dont l'humanité se sert à son fonctionnement. Ainsi ce que le mécanicien fait pour déceler la panne il est donc essentiel de trouver l'intrusion qui occasionne le fameux cliquetis ! Cela aura au moins un avantage- mais ce n'est pas une certitude absolue- que la " machine " se préservera, s'abimera moins vite, durera mieux, retrouvera la sérénité et la pureté qu'elle avait perdue. L'espoir résiderait donc dans la panne. A chacun sa clef !




Pensée du jour,
15/04/2021

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