Une pensée pour mon père

[martine rouhart]

Maintenant, lorsque je pense à mon père, une onde de tristesse nouvelle me traverse. Elle n’est pas seulement le mouvement de cœur qui porte vers le souvenir du parent disparu. Il y a autre chose, dont j'ai pris conscience depuis peu. C'est que j'ai dépassé depuis longtemps déjà l’âge que lui a atteint pour l’éternité.
Sans doute, lui ont été épargnées les souffrances quelquefois bien longues de la vieillesse et toutes les défaillances de l’âge. En partant si tôt, il s’est paré d’une sorte d’immortalité. A jamais je conserverai de lui la même image, faite d’esprit rationnel et de sensibilité enfouie.
Lorsque je pense à lui, je le revois, si proche et en même temps si lointain, assis devant son bureau, enfermé dans son silence, impressionnant de présence. Absorbé dans la correction de copies d'examen, ou dans la recherche du temps perdu...
Il est parti trop tôt et il est désormais trop tard. J’ai définitivement raté le temps où nous aurions pu discuter vraiment d’égal à égal. Où il aurait tenu entre ses mains l'un de mes romans et s'y serait plongé avec le même sérieux et la même attention qu'il lisait et relisait Les nourritures terrestres ou Lucien Leuwen.
L’amour des livres, l’héritage le plus précieux qu’il m’ait transmis.

[martine rouhart]

merci à Josette et Serge pour leur gentil passage... bonne soirée

[martine rouhart]

Merci,Adyne pour ton gentil message, bises

[Gohy Adyne]

Un témoignage très émouvant, je comprends très bien ce que tu ressents.

Merci pour ce moment de tendresse.

Bises

Adyne

[martine rouhart]

Merci, Joëlle, très beau, ce poème. Et de toute façon, ils partent toujours trop tôt. Amities

[martine rouhart]

Merci, Nicole, pour ton très gentil mot, bonne fin de dimanche. Amities

[Nicole Duvivier]

Un témoignage infiniment émouvant ... écrit avec une touchante tendresse et des mots tellement vrais ...

Merci de ton partage, Martine ! Douce fin de journée à toi ! Cordialement, Nicole

[martine rouhart]

Merci, Michel et Louis pour votre attention sensible à ce texte. Cela me touche

[Louis Van Cappellen]

Un témoignage émouvant, Martine.

La tristesse est présente, mais la tendresse aussi. 

[Lansardière Michel]

Quand je suis pris par la correction de mes copies, seul sur ma table de travail. Quand je pense à mes enfants, au temps d'avant. Quand par temps gris le cafard me gagne. Je me dis qu'il n'est jamais trop tard.