Soliloque
La pensée de ne plus jouir
Du pouvoir qu'offre le langage,
Dont je garde parfait l'usage,
En ces jours vient m'entretenir.
Un afflux de mots spontanés,
Emplis d'énergie affective,
Longtemps me rendit créative,
Sans que j'aie à imaginer.
Des vers, venus je ne sais d'où,
Que je m'empressais de transcrire,
Avaient l'effet d'un élixir,
Ils me parlaient de rendez-vous.
Intacts, ils sont silencieux
Dans le livre de mon histoire.
Bien plus précis que ma mémoire,
Ils y demeurent mélodieux.
13 avril 2017
Commentaires