À tout moment, dans l'existence,
Peuvent survenir des carences.
Quand un rationnement s'impose,
On consomme à plus faibles doses.
Je n'avais pas voulu penser
Que je ne pourrai dépenser,
Chaque jour, que peu d'énergie
Une fois devenue vieillie.
Mais j'en suis là, présentement.
Je ressens quotidiennement
Le besoin de faire des pauses
Afin que mon corps se repose.
Lors, je débranche le moteur
Et m'abandonne à la langueur,
À une douce indifférence
Que favorise le silence.
J'ai fermé les yeux, suis-je en vie?
De nulle chose me soucie.
Sans usage, passe le temps;
Je ne sais si c'est désolant.
Je me complais à ne rien faire.
Mon être, au repos récupère.
En existant au ralenti,
J'en ai un profit garanti.
8 juillet 2014
Commentaires
Sagesse entre ciel et terre.
Temps de pause et repos
avant de redonner les fleurs de poésie.
C'est exactement le ressenti de notre inéluctable vieillissement ....
Si l'on passe outre, la rupture sera brutale. .... Alors, que choisir ???
Lorsque, par exemple, l'on vous assène : "Au moindre effort inconsidéré .... vous risquez de tomber morte" ...
Mourir debout ne serait-ce pas le moindre mal !!!
Merci pour ce poème très lucide.