Voila, le jour tant redouté, est arrivé….
Nos yeux rivés les uns aux uns
Se sont parlé d’amour sans fin, sans mots.
Ils ont reparlé de nos souvenirs,
Fait de câlins, joies, ou petits bonheurs
Se sont redit, comme on s’aimait bien
Puis, les tiens se sont tus, … doucement
Ne laissant que ton sourire, …ténu
Me murmurer encore, ton amour infini.
J’ai posé ma bouche sur ton front
Je t’ai embrassé, infiniment, tendrement
Pour que tu entendes, je t’aime, maman
Que tu sentes, mon cœur battre pour toi
Toi, qui lui a donné la vie et l’amour.
Je suis resté ainsi, respirant ton parfum
M’en remplissant les souvenirs, de demain
Je suis resté ainsi, collé, au plus près de toi
Jusqu’à ce que ton âme s’envole, … Soudain,
Ta main, c’est faite morte, dans la mienne,
Chaude encore, mais étrangement, si légère.
Tes doigts ne serrent plus les miens.
Ils me lâchent, me rendent à ma vie
Je me redresse, ton visage sourit encore
Ton regard bleu, étrange, libère ses lucioles
Chacune tient un petit coté de ton âme, pour
Sur la vague de ton ultime souffle, s’envoler.
Je les vois emmener ton âme vers là bas, où,
Pour l’éternité, je le sais, tu m’attendras !
Sur ma joue, les larmes longtemps contenues
Se sont misent à couler, lourdes, et pleines
De douleurs vives, atroces, comme une brûlure
Tes yeux se vident, doucement, de leurs éclats
Comme une bougie, qui manque de cire
Ils me regardent encore … Tes yeux
Ils sont resté ainsi, figés, par ta dernière volonté
Comme quand ils parlaient encore.
Qu’ils disaient, je t’aime mon fils,
Pardonne-moi de partir maintenant !
Mais tes paupières ne battent plus,
Tu viens de finir le livre de ta vie.
Après un dernier baiser d’amour
Déposé sur chacun, autrefois si bleu.
Doucement, j’ai fermé tes yeux, par une caresse
La dernière tendresse d’un petit, pour sa maman
Qui ………
Te laisse aller, vers le Bon Dieu, là, qui te tends la main.
Tadeusz, Robert, Pirschel Neupré le 19/04/2013
Commentaires
Très émouvant hommage d'un fils à sa mère! On comprends très bien la grande tristesse de ce moment, mais faut-il encore pouvoir l'exprimer avec autant de talent. Je suis très admirative.
Moi qui suis un "dur" un" costaud", si je me relis comme je viens de le faire je pleure aussi, des larmes de costaud, de dur, des larmes lourdes épaisses. Si ...Elles sont si grosses c'est parce que l' amour que j'ai pour ma maman est si volumineux, que seules les grosses larmes peuvent en contenir une part.
J'ai pleuré en lisant ce magnifique poème : crois-moi Robert, c'est absolument sublime et en ligne droite avec les NDE que nous avons vécues car l'Amour est Eternel.
Je suis certaine que Vanessa appréciera.
Mon Père avait les mêmes yeux de ciel qui sont restés, eux aussi, ouverts après sa mort. A laquelle, hélas je n'ai pu assister.
Lorsque je l'ai retrouvé à la morgue (déjà, moins d'une heure après son décès), ses yeux étaient encore ouverts mais, hélas, déjà ternis car il était devenu aveugle des suites d'un diabète. J'y ai lu cependant une attente, car, lors de nos visites à l'hôpital, son regard mort était toujours dirigé vers la porte.
L'infirmière m'a dit en pleurant :"Votre Père était quelqu'un de très courageux"
Elle te protège certainement de "Là-Haut". Merci à toi. Bisous d'une Mère Grand.
Un très bel homage pour un départ douloureux avec la sérénité et tendresse pour une maman adulée.
Une mort très douce. Un moment de tendresse infinie, capté avec sérénité.