Quand l'infidèle se présente,
Celui dont l'image nous hante,
Que l'on n'espérait plus revoir,
On l'observe sans s'émouvoir,
Sans le courant de l'amitié,
Doutant de son identité.
Car chaque hiver dévastateur,
Ainsi qu'un génie malfaiteur,
S'est acharné avec talent
Sur ses cheveux, devenus blancs,
Et a sillonné son visage
D'affreuses rides du vieil âge.
Qu'en est-il de l'adolescent,
Que l'on adorait à vingt ans ?
L'implacable réalité
Nous rend un instant hébétés.
On réagit par politesse,
Avec un soupçon de tendresse.
Or voilà que bientôt un geste
Resté inchangé, aussi leste,
Quelques propos emplis d'humour,
Des photos empreintes d'amour,
Par tous les deux, sauvées du temps,
Ressuscitent l'ardeur d'antan.
Dans des échanges chaleureux,
On se sourit, on est heureux,
Étonnamment, on se souvient
Et lors le miracle intervient.
On a retrouvé l'âme soeur,
Dans une ineffable douceur.
28/10/2003
Commentaires
quand le coeur parle, le reste n'a plus qu'à s'effacer n'est ce pas ?? mais pourquoi cet infidèle au début du texte ?
fut il volage en son jeune temps vous abandonnant au bord du chemin des premiers amours ??