Etre là
Quand le soleil aiguise sa lame
Esquive le coup
A quoi bon s’agiter
La bouche ouverte
Comme les yeux
Les rayons blancs martèlent le cercle
Etre là
Ou perdu
Qu’importe la lumière
Le lait au-dessous des pas
C’est l’hiver ici
L’absence des voix
L’anesthésie de la chair
Un glaçon au fond de la gorge
Tout se rétracte
En rond les yeux ne finissent pas de regarder
Autour du cou
Etre là
Paupière oblique
Quand l’aile de l’oiseau s’agite
Papier froissé en uniforme gris
Cri de guerre jusqu’à devenir corps
B - 22-10-2011
Commentaires
Le Grand Canal à Versailles, et mon ami le héron qui prend son envol au moment où je veux le photographier. Merci à vous.
Etre là ou ailleurs qu'importe...les fils de la vie se tissent d'heures en fragments de jours...
Ce vol du héron, "papier froissé en uniforme gris" nous invite à vivre l'instant de grâce que tu as pu si bien capter par ta photographie et tes mots imagés de teintes mélancoliques...
"Etre là", encore et davantage...une présence au monde.
Merci pour cette douce évocation d'un jour hivernal et lumineux.
L'esprit vagabonde et se perd c'est très juste
On se perd toujours un peu car l'écriture est un transport et comme ce héron que j'ai photographié on atterrit toujours. Merci Rosyline.
merci