Songerie
En blanc, est l'image figée
De ma rue où la vie se terre.
Aucun rayon joyeux n'y erre.
Il ne cesse pas de neiger.
Une imperceptible poussière,
Venue d'un lointain horizon,
Est tombée, la nuit, à foison.
Certes, une manne nourricière.
Le soleil demeurant absent,
Rien de fabuleux ne se passe.
Une pellicule de glace
Subrepticement se répand.
Sans aucune mélancolie,
Attentive, je vis l'instant.
Parfois, un soudain changement
Introduit de la poésie.
Merveileuse est la providence,
Qui m'accorde un heureux sursis,
Je lui adresse un grand merci.
N'a pas menti mon espérance.
Or, dans la suprême balance,
Pour que chaque fragile humain,
Ait à accomplir son destin,
Sont lancés les dés de la chance.
24 février 2016
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