Je me sens perdue
dans ce pull bleu,
que vous m'aviez offert,
ce soir d'hiver,
alors que je suis assise
seule, intranquille,
sous un arbre dévêtu ;
tout s'est tu, dans ma tête,
excepté vous ;
tout autour,
les enfants jouent, se chamaillent,
les mères veillent, sourient,
les amoureux s'étreignent,
se donnent, s'attendent.
Oui, je me sens perdue
dans ce pull bleu,
que vous m'aviez offert,
ce soir d'hiver,
alors que je suis étendue,
seule, abandonnée,
sur un lit monoplace,
polaire, tellement j'ai froid ;
dans mon corps, excepté vous,
plus rien ne me touche.
Dehors,
le boulevard chuchote,
les véhicules vrombissent, klaxonnent,
les hommes et femmes d'affaires
marchent vite, s'imaginent grands,
se bousculent, s'impatientent ;
le ciel est superbe pourtant !
Mais qu'importe,
car dans ce bleu infini, où je flotte,
mon corps se recroqueville,
ma peau se fait de laine,
sourde aux mots,
hermétique aux frôlements, aux caresses,
qui ne sont point de vous.
Vais-je trouver le sommeil blanc ?
NINA
Commentaires
Oh merci Serge, sans oublier Liliane. Bien amicalement. NINA
Très joli texte.