Je chemine sur une sente isolée,
c’est l’automne, son apogée,
là bas, se déroule étincelant, calmement,
le Loing, par l’ondée matinale, diamanté.
Petite rivière, susurrante, de concert,
avec l’arborescence cuivrée et pourpre,
repérable, par son chant fort discret,
ténu et chaud, en permanence.
J’avance dans le ventre enflammée de ma
petite Bourgogne, qu’enchante à tout jamais,
la voix de l’écriture, son accent qui ne s’est
point perdu, malgré son itinérance à New-York,
Paris, ou bien encore dans la Bretagne bleue,
argentée en hiver !
Les jardins de Sido, dans le Monde s’endorment,
se déshabillent, refleurissent,
égrènent les quatre saisons, s’éternisent ;
Sur les berges du Loing, invisible mais palpable,
est étendue Colette, toute brune, en robe blanche,
peut-être un ange, diablotine sûrement,
chaussée d’élégantes bottines !
Dans ma poche, la Chatte, de mes mains,
de mon regard, s’impatiente déjà ……
Mais, avant, il me faudra écrire,
toutes les pensées, les odeurs,
les couleurs par mon corps engrangées ;
ce manteau bleu salvateur, sans la
moindre lourdeur, posé sur un corps blanc.
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