Je ne suis pas intéressé par ce que tu fais pour vivre.
Je veux savoir ce qui brûle en toi et si tu oses rêver la réalisation de ce que tu portes dans le cœur.
Je ne suis pas intéressé par ton âge....
Je veux savoir si tu prends le risque de passer pour un fou au nom de l'Amour, de tes rêves et de l'aventure qu'est la vie. Je ne suis pas intéressé à savoir quelles planètes sont en carré avec la lune.
Je veux savoir si tu as touché le centre de ta propre tristesse, si tu as été ouvert aux trahisons de la vie ou si tu es devenu endurci et fermé par peur d'une peine prochaine.
Je veux savoir si tu peux t'asseoir avec la douleur, la mienne ou la tienne, sans bouger pour la cacher, l'amoindrir ou l'arrêter.
Je veux savoir si tu peux être dans la joie, la mienne ou la tienne, si tu peux danser avec ferveur et laisser l'extase te remplir complètement, jusqu'au bout de tes doigts et de tes orteils sans nous dire de faire attention, d'être réaliste et de ne pas oublier les limites de l'être humain.
Je ne suis pas intéressé à savoir si ce que tu me dis est vrai.Je veux savoir si tu es prêt à décevoir les autres pour rester vrai avec toi-même et si tu peux supporter d'être accusé de trahison et ne pas trahir ton âme.
Je veux savoir si tu peux être fidèle et donc digne de confiance.
Je veux savoir si tu peux voir la beauté même lorsque ce n'est pas tous les jours bien joli, et si tu peux sentir que la source de la vie réside en Sa présence.
Je veux savoir si tu peux vivre avec les échecs, les miens ou les tiens, et pourtant continuer à tenir debout au bord du lac en criant à la pleine lune argentée "oui".
Je ne suis pas intéressé à savoir où tu vis et combien tu gagnes.
Je veux savoir si tu peux te réveiller après une nuit de chagrin et de désespoir, de lassitude ou de douleur, et faire ce qui doit être fait pour les enfants.
Je ne suis pas intéressé de savoir qui tu es et comment tu es venu jusqu'ici.
Je veux savoir si tu peux te tenir au milieu du feu avec moi et ne pas te dérober.
Je ne suis pas intéressé à savoir ce que tu as appris, où tu l'as appris et qui te l'as enseigné.
Je veux savoir ce qui te nourrit de l'intérieur lorsque tout s'effondre autour de toi.
Je veux savoir si tu peux rester seul avec toi-même, et si tu jouis vraiment de ta propre compagnie dans ces moments de vide.
Commentaires
Un grand merci à Sandra, pour sa visite en ce chant de sagesse indienne, qui rejoint l'universel, donc l'humain.
Bisous,
Pascale
Merci Claudine pour ton commentaire. Peut-être, que c'est traduit sans toutes les nuances, ce texte, et que ce "je veux savoir si..." est seulement une interpellation de l'autre.
C'est l'histoire de gens d'autres cultures, donc autres mentalités, et chez nous, parfois, cela peut heurter, si on prend cela au pied de la lettre.
De toutes façons, cela provoque le débat, et permet d'échanger nos idées!
Bonne soirée Claudine et amitiés.
Magnifiquement .... indiscret. "Je veux savoir". Je ne sais pas si la sagesse passe par tout ce questionnement sur l'autre, mais j'ai apprécié la lecture. Bonne journée Pascale et amitiés.
Voici le livre conseillé par Nicole Duvivier: Dans la beauté je marcherai, Helen Exley- Eds Exley
Chère Nicole, ravie de votre passage et de votre commentaire au sujet de la Sagesse indienne.
Les peuples amérindiens sont en lien direct avec leur source, la Nature, et la transcendance.
Je ne connais pas ce petit livre bleu-là, mais je vais m'en informer. Merci pour cette recommandation.
Bonne fin de soirée.
Amicalement,
Pascale
Merci Pascale, pour ce partage sur Arts et Lettres .
J'ai une grande admiration pour la sagesse des peuples amérindiens, leur relation à la Nature.
Connaissez-vous ce petit livre bleu " Dans la beauté je marcherai ..." ?
Belle fin de journée et amitiés, Nicole V.Duvivier
Merci Chris, touchée que ce texte te parle. C'est en effet un condensé de vie, de sagesse, que l'on peut lire et relire, sans se lasser.
Ils savent de quoi ils parlent.
Amitiés,
Pascale
Merci de tout coeur, Chère Valériane, pour votre commentaire touchant et qui honore l'Homme, de quelque culture soit-il.
Merci pour cet échange enrichissant, par ce poème si dense et beau de Lawrence, que je découvre avec joie.
Ces mots porteurs donnent à méditer et accompagnent nos vies...en chemin d'amitié.
Belle journée ensoleillée!
Bien amicalement,
Pascale
Merci infiniment à vous, Pascale Eyben, pour vous faire le porte parole d'une sagesse indienne d'une telle profondeur, qui incite le commun des mortels à porter sur autrui, un regard dénué de préjugé et de considérations bassement matérialistes, soulignant notre fâcheuse propension à n'aimer nos "Frères humains", selon une formule d'un poète maudit, François Villon, qu' en vertu de critères superficiels sans valeur.Je n'avais pas encore lu un texte de cette étoffe là... le traducteur a dû avoir fort à faire.
Je me permets de répondre à cette philosophie de l'existence, par un poème dans la même veine que la prose que vous nous avez offert précédemment :
" Es-tu prêt à être effacé, nul, anéanti,
à n'être rien?
Es-tu prêt à n'être rien?
Perdu dans l'oubli?
Sinon, jamais vraiment tu ne changeras.
Le phénix ne retrouve sa jeunesse
que s'il est brûlé, brûlé vif, jusqu'à se faire
chaude et floconneuse cendre.
Alors le frêle remuement d'un frêle être nouveau dans le nid
au duvet léger comme cendre qui vole
montre qu'il a retrouvé pareil à l'aigle sa jeunesse,
Immortel oiseau."
David Herbert Lawrence
Derniers Poèmes, 1931, traduction de Roger Munier, Cahier de l'Herne, 1988
Merci pour ton passage ici, Cher Bozi, et pour tes mots sensibles. C'est un plaisir pour moi de te retrouver également.
A la prochaine alors.
Bisous,
Pascale