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Rideau cherche théâtre - suite


Ce mercredi 31 mars 2011, Michael Delaunoy, Directeur artistique, et Jean-Marie De Backer, Président, ont fait le point sur la situation du Rideau de Bruxelles.


Pour rappel, le 18 octobre 2010, le Rideau annonce publiquement qu’il est contraint d’envisager son avenir hors du Palais des Beaux-Arts dès la saison 2011-2012. Son intention est d’une part de pouvoir investir un lieu prêt à accueillir provisoirement ses créations dès septembre 2011, et/ou de dégager avec la Communauté française une solution pérenne d’implantation.

En six mois, le Rideau, épaulé par plusieurs partenaires, a exploré plus de 80 pistes, sillonnant la région bruxelloise et multipliant les contacts. Recherches effectuées alors que le théâtre est en pleine activité.

Le Rideau remercie toutes les personnes, organismes publics et privés qui l’ont aidé dans cette recherche, ainsi que tous les théâtres, du plus petit au plus grand, qui ont proposé leur soutien*. Malgré les contacts fréquents avec la Communauté française, aucune solution satisfaisante n’est concrétisée à ce jour. Le Rideau a dès lors programmé sa saison 2011-2012 dans différents lieux à Bruxelles, en nomadisme.

Il est nécessaire pour le Rideau, afin de poursuivre sa mission, de disposer à court terme de deux salles, d’un espace de répétitions, d’espaces d’accueil et de moyens techniques suffisants. Une solution pérenne doit être dégagée pour le mois de mai 2011 pour permettre au Rideau d’envisager son avenir de manière claire et sereine.


Le fait de nous retrouver, dès la saison prochaine, démunis de lieu permanent suscite notre inquiétude.

En 2011-2012, le Rideau sera donc accueilli au Kriekelaar, centre culturel flamand schaerbeekois, ainsi que dans différents lieux que les spectateurs du Rideau connaissent bien : le Théâtre Marni, la petite salle du Varia, Wolubilis et l’Atelier 210. Une fête de présentation de saison aura lieu le samedi 14 mai prochain



Pourquoi sauvez le Rideau ?
Trois réponses :

- Ce qui est aujourd’hui en jeu, c’est la survie de la plus ancienne compagnie de création en Belgique francophone, fondée par Claude Etienne en 1943. Dès l’origine, le Rideau choisit de mettre en avant les nouvelles écritures, belges et internationales. La naissance du Rideau c’est aussi la naissance du théâtre belge francophone. Ce poids symbolique mérite d’être pris en compte.

- Alors que le Rideau traverse aujourd’hui la crise la plus grave de son histoire, il réussit parallèlement à mener une mutation décisive sur le plan artistique et à renouveler ses publics, toutes choses qui ne pourront s’accomplir pleinement que dans un lieu permanent. Cette mutation est également perceptible dans les activités du Rideau qui se sont diversifiées grâce à la politique dynamique de coproductions et partenariats nationaux et internationaux initiée par son directeur artistique, à la tête du Rideau depuis 2007.

- Quel rôle jouera à l’avenir le Rideau de Bruxelles ? La Communauté française a l’opportunité de disposer d’une institution dédiée à la découverte de nouvelles écritures. Si on lui en donne les moyens infrastructurels et budgétaires, le Rideau pourrait demain devenir le centre dramatique des écritures contemporaines en Communauté française. Il serait dommage que Bruxelles, qui jouit d’une position de carrefour européen, soit privée d’un tel projet, existant dans d’autres capitales.

 


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Commentaires

  • Bruxelles, le 31 mars 2011

    Le Rideau de Bruxelles est une des institutions majeures de la capitale et plus largement de la Communauté française de Belgique. Faut-il rappeler que depuis sa création par Claude Etienne en 1943, le Rideau a joué un rôle décisif dans l’exploration et la révélation à un large public des nouvelles écritures dramatiques, belges et internationales, de Paul Willems à Tennessee Williams, de Odilon-Jean-Périer à Bertolt Brecht, de Jean Sigrid à Samuel Beckett, de William Cliff à Botho Strauss, de Eric Durnez à Ascanio Celestini, de Paul Pourveur à Juan Mayorga... ? Dans le paysage des arts de la scène, le Rideau nous semble jouer un rôle singulier et parfaitement complémentaire à celui d’autres grandes institutions.

    Ces dernières années, avec l’arrivée à sa direction artistique du metteur en scène Michael Delaunoy, le Rideau est entré dans une nouvelle dynamique, suscitant de multiples partenariats, à Bruxelles, en Wallonie et sur la scène internationale. Il a ouvert ses portes à des démarches artistiques contemporaines et engagées et a continué à révéler des auteurs importants tout en renouvelant l’approche scénique de quelques-uns des dramaturges les plus décisifs du vingtième siècle, belges en particulier. Il est en outre parvenu en peu de temps à diversifier son public et à sensibiliser les jeunes générations à des propositions exigeantes dans leurs formes et leurs thématiques mais jamais élitistes.

    Malgré ce bilan positif et encourageant, le Rideau est aujourd’hui contraint, après 15 000 représentations et 68 ans de création ininterrompue, d’envisager son avenir en dehors du Palais des Beaux-Arts. Nous ne nous étendrons pas sur les circonstances et les enjeux de cet épisode regrettable qui a été largement commenté par les responsables du Rideau eux-mêmes.

    Une institution de création ne peut vivre sans une infrastructure de représentation adéquate. Qu’on se rappelle le débat alarmant tenu il y a une dizaine d’années autour de l’avenir incertain du Théâtre National, débat qui a débouché sur la fin heureuse que l’on sait, en grande partie grâce à la mobilisation de toute la profession théâtrale.

    Pour ce qui est du Rideau, le Ministère de la Culture de la Communauté française a manifesté à plusieurs reprises, notamment devant le Parlement, son souci de trouver avec l’institution une solution adaptée. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Néanmoins, en 2011-2012, le Rideau se verra obligé d’inscrire sa saison dans plusieurs lieux d’accueils. Ce nomadisme ne peut être à notre sens qu’une étape transitoire de très courte durée, sans quoi tout le bénéfice du travail réalisé ces dernières années par ce théâtre-ami serait réduit à néant, entraînant à terme sa disparition. Ce qui constituerait un dommage irréparable pour la vie culturelle de notre communauté.

    C’est pourquoi, en tant que responsables d’institutions culturelles, nous souhaitons marquer notre entière solidarité avec le Rideau de Bruxelles et demandons aux pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour lui assurer dès maintenant un avenir infrastructurel à la hauteur de la contribution qu’il apporte depuis près de septante ans à la vie artistique à Bruxelles, en Communauté française de Belgique et au-delà de nos frontières.

    Jean-Louis Colinet, Théâtre National Daniel Cordova, manège.mons/centre dramatique Yves Larec et Thierry Debroux, Théâtre du Parc Sylvie Somen et Michel Dezoteux, Théâtre Varia Jean-Michel Van den Eeynden, Théâtre de l’Ancre Monica Gomes et Fabien Dehasseler, Théâtre de la Balsamine Serge Rangoni, Théâtre de la Place

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