Étant passive ou occupée, nombreuses fois
Je me surprends à radoter à haute voix.
J'émets des sons formant toujours la même strophe.
Se répétant distinctement, ils m'apostrophent.
Mon corps se plaint, se lamente, ne sais pourquoi.
L'étrange litanie que j'entends en fait foi.
Son message muet gandement m'importune.
Je n'ai aucun recours, s'impose la fortune.
J'aime à me souvenir du joyeux radotage
De ma douce maman, à la fin de son âge.
Souriante, elle chantonnait égrenant
Des notes l'immergeant en un ancien printemps.
Elle voulait savoir si causait une gêne
Le bruit que répandait sans cesse sa rengaine.
Déranger tant soit peu semblait l'embarrasser.
Et moi, j'avais souvent l'envie de l'embrasser.
27 juillet 2018
Commentaires