Un, deux, trois, soleil !
Jupes virevoltantes, roses ou blanches,
Tricots verts et souliers coquelicot,
Couettes brunes ou rousses,
Jolies petites frimousses,
amours en douce,
nous ne ressentions jamais la moindre frousse.
Un, deux, trois, soleil !
Rires, plénitude de l’instant,
Petites mains tapant une façade de lumière,
pierres chaudes, ça et là, disséminées,
Fleurs de la cité, urbaines et grises,
cordes à sauter multicolores restées au sol,
au dessus l’éclat d’un ciel superbe,
aux embrases profondément bleues ressemblait à la mer.
Un, deux, trois, soleil !
Décolleté printanier,
sur son sein vertigineux et lisse,
respiraient des roses claires, des lys ;
puis s’immisçait l’été dans nos têtes enfantines,
l'intemporel parfum, le clandestin,
larmes d’avril bien inutiles !
Terre, ballon monumental parme,
Tournoyait joyeusement sous nos pieds turbulents,
sous nos petits corps batailleurs,
dévoreurs, tout neufs,
éclaboussure de bonheur !
Un, deux, trois, soleil !
Joie toute juvénile, exubérante et fluide,
Sur l’asphalte noire et humide de la cour,
se répandait, brillait ;
L’or de l’enfance !
L'encre de demain.
Commentaires
Tournée de façon éminemment originale , cette poésie m'a ramenée à plus de cinquante ans d' ici... pour fredonner le refrain maintes fois répété , de la comptine de la marelle ...Souvenirs de visages et de rires que j'avais oubliés...Merci de ce parfum d'enfance !
Belle journée ! Cordialement, Nicole