Le poète incompris
Le printemps fait ses fleurs sans mes vers
Et mes vers moisissent aux fonds des tiroirs !
Le ciel est d’un bleu si vert
Et mes pages n’ont rien à y voir !
Adieu Poésie !
Personne ne te voit dans mon écriture ;
Personne n’y reconnaît ta noble nature !
Adieu, chère amie !
Ces pages amoncelées, je les enterre
Dans le jardin de mes rêves pubères
Et quand je foulerai leur tombe de misère
J’entendrai gémir mes métaphores peu ordinaires.
Adieu, c’est fini !
Au prochain printemps, autour de ton blanc tombeau
Fleuriront des jacinthes et des coquelicots
Et les passants diront : "ça aurait pu être beau !"
Et j’aurai appris à parler « comme il faut ».
Commentaires
Sachant que Dame prose est leur pire ennemie.
S'in n'en tenait qu'à moi
Je n'en ferais point grand émoi
Sachant qu'un jour ô sortilège
C'est la poésie qui fera grand cortège.
Monia, vous avez belle plume
De quoi nous autres en attraper un rhume.
Au plaisir de vous lire ici ou chez moi sur mon lien.
Vous verrez la complicité...