Paris matinal,
s’éveille le vieux canal,
porte Saint-Martin,
baille la capitale ;
une fillette joue à la balle,
mon cœur s’emballe,
mon corps a mal,
je songe à vous ;
la pénombre sous les arbres,
m’enveloppe en entier,
dissimule mon absolue nudité,
invisible étrangement.
Par la pensée,
je me donne tellement,
je déborde de moi-même,
je vous cherche ;
Touchante le suis-je ?
Me sentez-vous un peu ?
L’arborescence murmurante,
légère et tiède sur moi,
est un chandail vert, entrouvert ;
il fait si chaud !
Ma gorge est fraiche à l’instar de l’ondée,
qui s’abat soudainement,
me traverse, alourdit ma parure,
se mêle à toute ma peine, en même temps que ma joie ;
Celle d’aimer infiniment.
Je vous espère, vous reçois,
tatoue votre regard, votre sourire,
sur ma peau,
enfin, partout où je résiste,
où je respire.
Ne point vous perdre mon cher ami,
mon seul amour !
Commentaires
Oh ça me fait plaisir Jacqueline ; un infini merci. Amicalement. NINA
Magnifique poème d'amour et de manque...si pudiquement exprimé, j'aime beaucoup
Amicalement
Jacqueline
Oh bonne fin de soirée Valériane ; je viens juste de rentrer de mon travail, je finis à 22H pendant trois jours.
Merci infiniment.
Oh, "la Porte Saint Martin" de notre cher Robert Desnos ...
Que cette "pensée matinale" est palpitante de "vie ardente" !
Merci Rébecca !
Toujours si beau et poignant ...