Cet ouvrage de Henry Miller parut en 1960. Ce bref et merveilleux volume, illustré de reproductions d'aquarelles de l'auteur, est un chant d'amour à la peinture et l'histoire d'une expérience qu’il commença en 1928. Parallèlement à son activité d'écrivain, Miller peint, déversant le trop-plein de son énergie créatrice en figures et en couleurs chatoyantes. Ici, il nous parle de sa façon de manier les pinceaux, des artistes qu'il a connus, des maîtres japonais, des oeuvres d'enfants et de fous (qu'il apprécie particulièrement), etc. "Peindre, affirme-t-il, c'est se remettre à aimer. Pour voir comment le peintre voit, il faut regarder avec les yeux de l' amour. Son amour à lui n'a rien de possessif: le peintre est obligé de partager ce qu'il voit. Le plus souvent, il nous fait voir et sentir ce que nous ignorons ou ce contre quoi nous sommes immunisés. Sa manière d'approcher le monde vise à nous dire que rien n'est vil ou hideux, que rien n'est banal, plat ou indigeste si ce n'est notre propre puissance de vision (...) Je me souviens clairement de la transformation qui se produisit en moi quand je me mis à voir le monde avec les yeux d'un peintre. Les choses les plus familières, les objets sur lesquels j'avais porté mon regard toute ma vie, voilà qu'ils devenaient pour moi une source d' émerveillement infini et que s'établissait en même temps un rapport d' affection. Une théière, un vieux marteau, une tasse ébréchée, ou tout objet qui me tombait sous la main, je les considérais comme si je les voyais pour la première fois. Et c'était vrai, bien sûr. Ne vivons-nous pas presque tous comme des sourds, des aveugles, des gens privés de sens?"
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Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter le reportage photos de son vernissage du 05 décembre 2024.
Publié(e) par Espace Art Gallery le 16 décembre 2024 à 2:53
Poème sur la mort, prière amérindienne magnifique, à lire si vous vous sentez mal suite à la perte d'un être cher.
Publié(e) par Dominique Prime le 15 juillet 2012 à 10:27
De l’art d’être malheureux dans « Capitale de la douleur »
Publié(e) par Robert Paul le 25 août 2012 à 11:30
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Commentaires
Après cette confession laîque!,nous communions tous dans le plus profond de nos sensibilités ,face à ce ce face à face du "vieil homme et la mort "
J'ai été tellement subjugué par cette vidéo que j'ai noté ses paroles d'une lucidité lumineuse mot à mot dans un de mes carnets .
Poursuivant ma réflexion, je me suis cependant dit que l'on ne devait pas trop craindre la mort lorsqu'on avait si longuement bien vécu ,que l'on avait mené une vie de créateur aussi bien remplie que celle d'Henry Miller et qu'on devenait immortel (un dieu?) aux yeux des hommes.
N'est-ce pas cette vérité qu'il approche lorsqu'il dit "personne n'a pu à ma connaissance, donner une image claire de la création "?
Toutefois la phrase suivante a créé en moi un sentiment de malaise qui me pousse finalement à intervenir : "je remercie ,dit-il , ce QUICONQUE...du temps passé ici bas ce fut merveilleux mais je pense que j'ai moi-même largement contribué à le rendre merveilleux...; en retour les gens m'ont donné leur amour, c'est tout ce qui importait en vérité , leur amour , pas leur admiration..."
On ne peut pas attendre d'un mourant aussi lucide soit-il de ne pas perdre de vue certains éléments que l'on découvriraient sans doute en lisant ses livres et en étudiant son histoitre mais à partir de cette phrase que j'interprète peut-être à tort comme ceci : "j'ai veillé à ce que (égoîstement ) Ma vie soit merveilleuse et en m'aimant , les autres m'ont aimé en retour ,"je m'interroge :..." et vous Henry Miller , vous qui avez abandonné femme et enfant pour venir à Paris, avez-vous été capable de donner de l'amour en retour? Certes dans un ouvrage (que je n'ai pas lu) tel que Peindre c'est aimer à nouveau,le mot aimer figure au moins dans le titre; mais s'agit-il d'amour tel que le concoivent habituellement les hommes et les femmes?
Le Moi-je hypertrophié des artistes et des écrivains ,trop occupé à cheminer dans les méandres de son Etre es-t il capable d"échanges amoureux "ordinaires"?
Picasso est un exemple assez extrème de ces comportements "inhumains" ;souvenons- nous de ses relations avec ses femmes successives qu'il "suicidait" au fil de ses oeuvres et de ses relations avec ses enfants.
Le Moi créateur aurait-il tendance à oublier les Autres?
C'est la tournure des phrases de l'homme d'art qui rend ce témoignage UNIQUE. Et cette tournure, c'est LUI non plus en tant que peintre ou 'écrivain mais ce 'ME, this word so terrible', Ce 'MOI' qui revient à 'MA VISION'.
Eric parle de complexité. Exactement le contraire d'Henri Miller. Une fois le regard changé, on garde son acuité.
Il a fallu qu'il soit son propre opticien pour découvrir 'le monde'. L'adaptation terminée, il s'aperçoit qu'il n'avait jamais été qu'un aveugle jusqu'alors. C'est fascinant de l'écouter. C'est fascinant de le lire. Et c'est stupéfiant de le contempler.
Alors je me demande....tout comme lui............et comme lui, il me faudra attendre que j'aie fini de mourir pour savoir. C'est beau cette expression: '....je suis vivant jusqu'au bout.'
Tout ça est un peu confus mes amis, mais je suis très émue.