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administrateur théâtres

NOUS SOMMES TOUS DES FAITS DIVERS (THEATRE DE LA CLARENCIERE)

Nous saluons la directrice du THEATRE Littéraire DE LA CLARENCIERE Fabienne Govaerts, avant de poursuivre notre chemin vers le petit jardin et  l’escalier qui mène aux voûtes de la maison abritant  une salle de spectacle chaleureuse, précédée d’un bar accueillant où trône Musset. L’autre chat, Victor Hugo, est sans doute caché quelque part. Ils gardent la maison quand Fabienne s’en va gérer son théâtre LE VERBE FOU à Avignon, ou pendant qu’elle décernera ce 25 novembre 2013 un prix spécial à la Première cérémonie des P’tits Molières à Paris. "PARCE QUE DANS LES PETITES SALLES, IL Y A AUSSI DE GRANDS SPECTACLES!"

images?q=tbn:ANd9GcRzwyryOtJu6Snljlykn_gjMBvYFhvTqNBwlAFnKbIaKdNVx84eAg&width=124Ce soir, l’accès à la salle est bloqué par des fauteuils d’osier. Que se passe-t-il ? Il reste une place à côté de Vincent Engel, visage énigmatique. Il est l’auteur discret des nouvelles qui vont se jouer ce soir! Soudain la voix d’un sieur Italien bien mis fuse entre les spectateurs. On reconnait  le personnage : Michel Poncelet. 12272960492?profile=originalUn comédien formidable dans le sens anglo-saxon. Il n’aimera peut-être pas la comparaison, lui qui a joué un admirable Karl Marx aux Martyrs la saison passée. Il est un « formidable actor, …tout comme Margaret Thatcher was a formidable woman! ». Impressionnant par la variété  et la souplesse de son jeu. L’un après l’autre il enfile le dandy  et l’homme d’affaire Italien richissime, l’inspecteur Maigret en imperméable et le clodo que vous avez croisé sur votre chemin sans lui donner une thune et qui se prend pour Elie ou le Messie, mais si! Il s’amuse à fabriquer des timbres de voix multiples, passe d’un registre à l’autre avec une énergie scénique hors du commun. Et dans son regard ou son sourire se lit  une avalanche d’humanité. La mise en scène très dynamique de Bernard Lefrancq y est aussi pour quelque chose…glissant d’un espace vers un autre, dans ce petit lieu de théâtre qui nous est si cher.  Il aime se placer dans l’optique  de « tout pour Monsieur  Léon », ce spectateur vierge de tout prérequis et  qui doit pénétrer au plus vite et avec plaisir dans  les ressorts du spectacle. Une nouvelle, c’est si court ! Pour jouer « juste » il ne faut pas  le moindre de faux-pas!   

12272960870?profile=originalEst-ce un  chemin vers le dépouillement dont il s’agit ?  La première  nouvelle est  douce-amère,  un peu à la Roald Dahl, elle prend son envol sur les chapeaux de roue d’une Jaguar en folie et  ceux de l’amour fort exigeant d’une dame qui a mis son mari au défi de la séduire par des surprises éternellement renouvelées… Amour courtois oblige, mais qui peut s’avérer meurtrier!   C’est vrai qu’un fait divers bien tourné peut tourner à la nouvelle avec un peu de savoir-écrire!  La  seconde embraye dans les couleurs de la poésie avec un inspecteur très banal et mystérieux à la fois,  qui  faute de tout indice  pour démasquer l’assassin de Sarah doit s’en remettre à un collègue à la retraite, spécialiste en  traces de peur. Et la troisième nouvelle retrouve un clodo qui  n’est pas  un rescapé de Beckett mais qui va s’enivrer gratuitement  dans un cercle de laïcs juifs…et se fait un cinéma truculent et fort lyrique à propos de son identité. Le point commun, c’est sans doute la solitude que chacun peuple selon  sa fantaisie...

 Les nouvelles sont un genre de plus en plus boudé dans notre monde actuel. Ce qui est 12272961089?profile=originalparadoxal, vu le plaisir  très contemporain du zapping. Est-ce parce que le lecteur doit faire l’effort de s’adapter sans cesse à une nouvelle brochette de personnages et que le lecteur renâcle devant cet effort intellectuel ? C’est ce que déplore l’auteur, Vincent Engel, en tous cas en ce qui concerne le public francophone. « La fiction est aussi ce qui nous permet d’échapper à l’unicité du réel. » Les nouvelles débouchent souvent sur des fins ouvertes, qui donnent un certain vertige. Est-ce cela qui dérangerait  un public moins tourné vers l’exploration de l’imaginaire personnel ou vers l’appel de  la création littéraire? Beaucoup de professeurs d’universités sont  pourtant d’accord pour dire que  la nouvelle est  en quelque sorte un fleuron d’excellence intellectuelle. 

Vincent Engel est un jeune écrivain belge. Fabienne Govaerts s’emploie régulièrement à 12272961656?profile=originalaccueillir de tels auteurs pour promouvoir la littérature belge. Il est  professeur de littérature contemporaine à l’UCL  et d’histoire contemporaine à  l’IHECS. Ce spectacle fut créé il y a 17 ans au Théâtre Saint-Michel avec Michel Poncelet et mis en scène par ...Bernard Lefrancq. Depuis,  Vincent Engel a écrit de nombreux ouvrages : essais, romans, pièces de théâtre, et vous  serez peut-être tentés maintenant de les découvrir?  

crédit photos: Copyright, Jean Knepper

Les mercredi 16, jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 octobre 2013 à 20h30 Les mercredi 23 et jeudi 24, vendredi 25 et samedi 26 octobre 2013 à 20h30

http://www.laclarenciere.be/

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