Ne restera de nous qu'un peu de cendres grise
Quand notre amour se meurt
au déclin de la vie
Les rêves de grandeur
s'effritent au fil du temps
Il flotte dans les coeurs
des pleurs de nostalgie
Et nous rêvons parfois
à nos anciens printemps
Oui nous traînons en nous
des fleurs en pamoison
Comme elles nous vivons
au seuil d'une chimère
Nous buvons le soleil
aux prismes du poison
de notre finitude
où sombre l'éphémère.
"Ne restera de nous
qu'un peu de cendres grises"
Comme elles nous seront
entaînés vers la mer
Et dans un tourbillon
nous atteindrons la rive ....
Poussières d'un instant
vers l'ULTIME DERIVE ...."Ne restera de nous qu'un peu de cendres grises" 26/12/2007
Commentaires
Bonjour Pascale,
Ravie de te retrouver et merci d'avoir apprécié ce poème né des ondes de la nuit, cette nuit obscure que, parfois, nous percevons en nous.
Ce matin, sur (RTB 3) merveilleuse interprétation musicale autour du poème d'Albred de Musset."Les chants désespérés sont les chants les plus beaux", ce qui va à l'encontre de l'article "Les minutes heureuses" de Lucien Nouillez dans la Libre. A propos du poète Suisse Georges Haldas et avec lequel je ne suis pas en accord lorsqu'il parle de l"'Etat de poésie "et du "devoir d'être heureuxé" (Alain). L'Etat de Poésie se retrouve aussi dans la souffrance et la douleur. C'est une manière de les transcender.
Un seul bémol, et de taille, l'interprétation de ce poème par Claude Nougaro. J'ai trouvé çà vraiment horrible.
Ce poème n'a nul besoin d'un accompagnement musical.
S'en inspirer comme Schumann, et en faire une oeuvre musicale, là, c'était merveilleux. Au fait, comment s'est passée la soirée de samedi dernier ? Merci de m'informer.
Excellent Week end pleine de Joie en poésie.
des fleurs en pamoison".....
"Poussières d'un instant
vers l'ULTIME DERIVE ..."
Tes mots résonnent en moi...superbe poème, évocateur de l'éphémère et l'éternel...de moments insondables et d'une grande profondeur. Merci Rolande, pour ce magnifique partage de mots si beaux, comme une douce chanson qui bercerait la douleur et la nostalgie, et célèbre l'amour!
"Issus de poussières d'étoiles, nous sommes chacun des semeurs d'aurores": pour toi, Chère Rolande, qui sème tes poèmes et tes talents, merci pour tous ces partages enrichissants!
Bisousss et beaux rêves étoilés,
Pascale
Merci aussi pour votre amitié.
Ravie d'apprendre que nous nous abreuvons aux mêmes sources. Hubert Reeves et ses "Poussières d'Etoiles"
J'ai possédé longtemps un livre magnifique dont le titre était, je crois "Poussière du Monde" J'ai oublié le nom de l'auteur. Je crois l'avoir donné à ma fille. Il est vrai que, depuis la dernière intervention chirurgicale et plusieurs anesthésies, ma mémoire n'est plus aussi vive, sauf, et c'est étrange, pour certains épisodes très forts de ma vie. Là, je suis imbattable.
Ce poème a été écrit avant l'intervention alors que ma vie était suspendue à un fil .... et je l'ignorais. A présent, il m'a été accordé quelques années de sursis. Les cendres grises sont elles-mêmes porteuses de poussières d'étoile : ce sont des poussières d'étoiles, car constituées des mêmes éléments que l'on retrouve dans l'Un ivers.J'en ai l'intime conviction.
Bonne nuit, pleine de rêves étoilés. Amicalement Rolande....
Ravie de notre amitié sur le réseau !
J' apprécie ce superbe poème qui éveille en moi le souvenir d' êtres chers disparus...
J' ai parcouru certains livres d' Hubert Reeves , célèbre astro-physicien que l' on pourrait croire de par sa formation scientifique hyper- cartésien ...
Une de ses phrases sur l' Espace m' a interpellée : " Nous sommes , tous , poussières d' étoiles ..."
Depuis, j' aime imaginer qu' au - delà d' un peu de cendres grises... je serai à jamais... poussière d' étoile...
Belle soirée à vous et amicalement, Nicole
"On attend la joie comme on attend l'amour, sans trop savoir d'où ils viendront, ni où, ni quand, ni pour quelle durée."
L'auteur de l'article Gérard Nouillez dit ceci "même si la Poésie semble s'être retirée de toutes les consciences, on reviendra toujours à sa présence ...."dont la source serait Baudelaire. En tout cas, elle semble foisonner dans notre monde actuel, comme en contrepoint de la folie qui y règne.
Le cri d'une âme, même s'il est désespéré,peut-il devenir poésie ? A mon avis, oui. Il suffit de penser à Munch
dont la peinture est fascinante.
:
Merci infiniment de nous le faire partager, bonne soirée à vous et à bientôt j'espère avec encore de si jolies et poignantes pensées.
La fascination de la poussière m'a saisie un jour : j'y voyais, autour de moi, celle de tous ceux qui nous avaient précédés. Toutes ces âmes m'entouraient dans un halo de lumière. Il est parfois intéressant de "faire le ménage". Ménage, voyage ....
A propos de "cendres", voici un petit texte de Valente que je vous propose:
... Et le désir me prend d'aller jusqu'au lieu où tu te trouves
pour déposer auprès des tiennes,
comme des fleurs tardives, mes propres cendres.
(in Paysage avec les oiseaux jaunes - Ed. José Corti)