A Yvette, en phase terminale
Par ces jours à la fois lumineux et sereins
Quand vous allez fermer vos yeux bleus à jamais,
Laissant dans la douleur tout ceux que vous aimez,
Moi, je continuerai, seulette mon chemin.
Lors je n'entendrai plus votre voix, douce amie.
Je me permets souvent de paraître infidèle,
Vous, inlassablement preniez de mes nouvelles,
J'étais par votre appel, chaque fois attendrie.
Je vous lisais les vers que je venais d'écrire ,
D'un jet naïvement, partant d'un coup de coeur.
Vous me disiez toujours en goûter la fraîcheur.
Je m'amusais aussi à provoquer le rire.
Nous avons bien des fois repoussé la tristesse
Minimisant les maux que le destin impose.
Toutes deux apprécions la durée d'une pause.
L'amitié agissante est source d'allégresse.
Vous étiez, comme moi, délivrée de la peur,
Des douloureux regrets, des pensées qui agressent
Des espoirs insensés abusant la jeunesse.
Mais vous avais-je dit que je n'ai plus de pleurs?
13 septembre 2009
Commentaires
Que dire, sinon murmurer le silence de l'affliction sincère.
La douleur résonne.
Un murmure poignant de tendresse
pour l'âme de l'amie, une caresse.
Gorge nouée entre rires et larmes en attendant les Invasions barbares
très touchant ce texte!